{"title":"Les hospitaliers de Rhodes au regard de leur voeu de pauvreté au XVe siècle (1420-1480)","authors":"Pierre Bonneaud","doi":"10.21001/IMAGOTEMPORIS.V0I0.292994","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Tous les freres de l’Ordre de l’Hopital prononcaient lors de leur admission les trois vœux de pauvrete personnelle, de chastete et d’obeissance a leur Maitre. La regle de l’Hopital (circa 1120) et d’autres premiers statuts interdisaient aux freres de vivre avec des biens propres et leur ordonnaient de vivre dans un depouillement semblable a celui des membres d’autres ordres reguliers etablis aux XIIe et XIIIe siecles. Le but de cette etude est d’examiner les regles existantes en la matiere puis de voir dans quelle mesure les Hospitaliers residant au couvent de Rhodes au XVe siecle etaient fideles a leur vœu de pauvrete. A cette epoque, Rhodes etait le siege du gouvernement central de l’Ordre sous la conduite du Maitre mais egalement un bastion militaire, face aux Mamelouks de l’Egypte et aux Turcs Ottomans alors en plein essor conquerant. Entre trois cent et cinq cent freres etaient reunis pendant de longues periodes de sejour au couvent pour resister a toutes attaques. Nous passerons en revue les prescriptions et pratiques qui gouvernaient cette originale communaute religieuse et militaire. Comme pour la plupart des autres ordres religieux reguliers, la pratique de la pauvrete personnelle s’etait profondement alteree par rapport aux premiers temps de l’Hopital. Les Hospitaliers, a Rhodes comme dans leurs commanderies occidentales, etaient autorises a acceder a la propriete personnelle, sous des formes diverses bien qu’avec des limites. Leur vie au couvent etait loin d’etre ascetique mais a leur mort, leurs biens revenaient a l’Ordre.","PeriodicalId":41580,"journal":{"name":"Imago Temporis-Medium Aevum","volume":"1 1","pages":"538-559"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2013-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Imago Temporis-Medium Aevum","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.21001/IMAGOTEMPORIS.V0I0.292994","RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Tous les freres de l’Ordre de l’Hopital prononcaient lors de leur admission les trois vœux de pauvrete personnelle, de chastete et d’obeissance a leur Maitre. La regle de l’Hopital (circa 1120) et d’autres premiers statuts interdisaient aux freres de vivre avec des biens propres et leur ordonnaient de vivre dans un depouillement semblable a celui des membres d’autres ordres reguliers etablis aux XIIe et XIIIe siecles. Le but de cette etude est d’examiner les regles existantes en la matiere puis de voir dans quelle mesure les Hospitaliers residant au couvent de Rhodes au XVe siecle etaient fideles a leur vœu de pauvrete. A cette epoque, Rhodes etait le siege du gouvernement central de l’Ordre sous la conduite du Maitre mais egalement un bastion militaire, face aux Mamelouks de l’Egypte et aux Turcs Ottomans alors en plein essor conquerant. Entre trois cent et cinq cent freres etaient reunis pendant de longues periodes de sejour au couvent pour resister a toutes attaques. Nous passerons en revue les prescriptions et pratiques qui gouvernaient cette originale communaute religieuse et militaire. Comme pour la plupart des autres ordres religieux reguliers, la pratique de la pauvrete personnelle s’etait profondement alteree par rapport aux premiers temps de l’Hopital. Les Hospitaliers, a Rhodes comme dans leurs commanderies occidentales, etaient autorises a acceder a la propriete personnelle, sous des formes diverses bien qu’avec des limites. Leur vie au couvent etait loin d’etre ascetique mais a leur mort, leurs biens revenaient a l’Ordre.