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Abstract
Le propos de cet article est de mettre en perspective deux romans belges, Le Conservateur des ombres de Thierry Haumont (1984) et Le Boulevard peripherique d’Henry Bauchau (2008), afin de voir comment la remise en question de l’opposition ombre/lumiere commune aux deux textes produit un brouillage ideologique qui reflete les compromissions passees avec le regime nazi. Dans le premier roman, ce brouillage est amplifie par l’absence d’une autorite narrative claire, alors que dans le deuxieme roman, il est dilue sous l’action d’une instance narrative forte qui deplace la lecture du plan historique au plan metaphysique. Dans les deux cas, les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale, qui etaient dans la periode litteraire precedente soit absents soit refoules, ressurgissent via leur interiorisation dans des destins ordinaires et singuliers.