O. Noizet-Yverneau , V. Hue , G. Vaksmann , J.-C. Cuvellier , M.-D. Lamblin , F. Leclerc , A. Martinot
{"title":"Syncopes et lipothymies chez l’enfant et l’adolescent : étude prospective dans une unité d’urgence pédiatrique","authors":"O. Noizet-Yverneau , V. Hue , G. Vaksmann , J.-C. Cuvellier , M.-D. Lamblin , F. Leclerc , A. Martinot","doi":"10.1016/j.jeur.2010.05.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluer dans une unité d’urgence pédiatrique (UP) : 1. la fréquence des syncopes et des lipothymies, 2. la prévalence des différentes causes, 3. l’apport diagnostique des examens complémentaires et des avis spécialisés cardiologiques et neurologiques.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Recueil prospectif, pendant 1 an, des données des enfants âgés de 2 ans à 15 ans et 3 mois, se présentant pour syncope ou lipothymie. Les investigations systématiques étaient l’électrocardiogramme standard (ECG) et la glycémie. La recherche d’hypotension orthostatique (HO) était recommandée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Cent cinquante-neuf enfants (âge moyen : 11<!--> <!-->±<!--> <!-->4 ans) ont été inclus, soit 0,8 % des venues à l’UP, avec 48 % de syncopes et 52 % de lipothymies. La syncope neurocardiogénique était la plus fréquente avec 98 cas (62 %), dont 80 cas d’hypertonie vasovagale, suivie par les causes neurologiques avec 29 cas (18 %). Aucune arythmie ou cardiopathie obstructive n’a été diagnostiquée. L’interprétation de l’ECG différait entre le pédiatre et le cardiologue dans 9 % des cas et le diagnostic était discordant entre le pédiatre et le cardiologue pour 54 % des 41 consultations. Le diagnostic était discordant entre le pédiatre et le neurologue pour 54 % des 42 consultations. Parmi les autres examens complémentaires, seule la recherche d’HO contribuait au diagnostic, contrairement à l’électroencéphalogramme et à la biologie.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Notre étude montre l’importance de l’anamnèse, de la clinique, et du recours à un avis spécialisé cardiologique ou neurologique dans respectivement 26 et 27 % des cas. L’ECG et la recherche d’HO ont été les seuls examens complémentaires systématiques contributifs. La cause la plus fréquente était la syncope neurocardiogénique.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>To assess in a pediatric emergency care unit (PECU): 1. The frequency of syncope and pre-syncope, 2. The incidence of diagnoses, 3. The value of investigations and cardiology and neurology consultations.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>The data of PECU patients aged 2 years to 15 years and 3 months were prospectively collected over 1 year. Standard electrocardiogram and serum glucose were compulsory investigations. Schellong's orthostatic test was performed whenever possible.</p></div><div><h3>Results</h3><p>One hundred and fity-nine children (mean age, 11<!--> <!-->±<!--> <!-->4 years) were included, accounting for 0.8% of the PECU's visits: 48% had syncope, 52% had pre-syncope. The most common cause was neurally mediated syncope – 98 patients (62%), with vasovagal syncope for 80 patients – followed by neurological causes: 29 patients (18%). Neither cardiac arrhythmia nor obstructive cardiomyopathy was diagnosed. There were discrepancies between cardiologists’ and pediatricians’ ECG interpretations in 9% of cases. Diagnoses differed between cardiologists and pediatricians in 54% of 41 consultations. Diagnoses differed between neurologists and pediatricians in 54% of 42 consultations. No investigation except Schellong's orthostatic test led to modification of a previous diagnosis.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>This study emphasizes that the routine workup of pediatric syncope should focus on the patient's history and physical examination. Diagnostic testing should be minimal: ECG and Schellong's orthostatic test. The leading cause was neurocardiogenic syncope.</p></div>","PeriodicalId":100748,"journal":{"name":"Journal Européen des Urgences","volume":"23 1","pages":"Pages 1-6"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2010-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jeur.2010.05.005","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Européen des Urgences","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0993985710000221","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectifs
Évaluer dans une unité d’urgence pédiatrique (UP) : 1. la fréquence des syncopes et des lipothymies, 2. la prévalence des différentes causes, 3. l’apport diagnostique des examens complémentaires et des avis spécialisés cardiologiques et neurologiques.
Méthodes
Recueil prospectif, pendant 1 an, des données des enfants âgés de 2 ans à 15 ans et 3 mois, se présentant pour syncope ou lipothymie. Les investigations systématiques étaient l’électrocardiogramme standard (ECG) et la glycémie. La recherche d’hypotension orthostatique (HO) était recommandée.
Résultats
Cent cinquante-neuf enfants (âge moyen : 11 ± 4 ans) ont été inclus, soit 0,8 % des venues à l’UP, avec 48 % de syncopes et 52 % de lipothymies. La syncope neurocardiogénique était la plus fréquente avec 98 cas (62 %), dont 80 cas d’hypertonie vasovagale, suivie par les causes neurologiques avec 29 cas (18 %). Aucune arythmie ou cardiopathie obstructive n’a été diagnostiquée. L’interprétation de l’ECG différait entre le pédiatre et le cardiologue dans 9 % des cas et le diagnostic était discordant entre le pédiatre et le cardiologue pour 54 % des 41 consultations. Le diagnostic était discordant entre le pédiatre et le neurologue pour 54 % des 42 consultations. Parmi les autres examens complémentaires, seule la recherche d’HO contribuait au diagnostic, contrairement à l’électroencéphalogramme et à la biologie.
Conclusion
Notre étude montre l’importance de l’anamnèse, de la clinique, et du recours à un avis spécialisé cardiologique ou neurologique dans respectivement 26 et 27 % des cas. L’ECG et la recherche d’HO ont été les seuls examens complémentaires systématiques contributifs. La cause la plus fréquente était la syncope neurocardiogénique.
Objectives
To assess in a pediatric emergency care unit (PECU): 1. The frequency of syncope and pre-syncope, 2. The incidence of diagnoses, 3. The value of investigations and cardiology and neurology consultations.
Methods
The data of PECU patients aged 2 years to 15 years and 3 months were prospectively collected over 1 year. Standard electrocardiogram and serum glucose were compulsory investigations. Schellong's orthostatic test was performed whenever possible.
Results
One hundred and fity-nine children (mean age, 11 ± 4 years) were included, accounting for 0.8% of the PECU's visits: 48% had syncope, 52% had pre-syncope. The most common cause was neurally mediated syncope – 98 patients (62%), with vasovagal syncope for 80 patients – followed by neurological causes: 29 patients (18%). Neither cardiac arrhythmia nor obstructive cardiomyopathy was diagnosed. There were discrepancies between cardiologists’ and pediatricians’ ECG interpretations in 9% of cases. Diagnoses differed between cardiologists and pediatricians in 54% of 41 consultations. Diagnoses differed between neurologists and pediatricians in 54% of 42 consultations. No investigation except Schellong's orthostatic test led to modification of a previous diagnosis.
Conclusion
This study emphasizes that the routine workup of pediatric syncope should focus on the patient's history and physical examination. Diagnostic testing should be minimal: ECG and Schellong's orthostatic test. The leading cause was neurocardiogenic syncope.