Emma Carter, Artemio Arturo Cortez Ochoa, P. Leonard, Samuel Nzaramba, P. Rose
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Abstract
Suite à la pandémie de COVID-19, toutes les écoles rwandaises ont fermé en mars 2020 ; elles ont commencé à rouvrir en novembre 2020. Pour déterminer si les écoles rwandaises étaient préparées à assurer l'enseignement à distance pendant cette crise sans précédent, ainsi que le retour à l'école, nous avons mené en août 2020 des enquêtes téléphoniques auprès des chefs d'établissements scolaires et des enseignants de 298 écoles du secondaire. Nos résultats, qui s'appuient sur la théorie de la mobilisation des connaissances et sur des données quantitatives, indiquent qu'il y avait des lacunes dans l'accès des chefs d'établissement scolaire et des enseignants aux technologies et à la formation. Ce manque de préparation mériterait d'être pris en compte dans les politiques et les pratiques mises en œuvre lors de futures situations d'urgence. Nos résultats révèlent également qu'avant la pandémie, les enseignants rwandais de sexe masculin avaient davantage accès aux dispositifs technologiques et à l'utilisation d'Internet que leurs homologues de sexe féminin, et que les enseignants des écoles mieux dotées en ressources étaient plus susceptibles de posséder un dispositif qu'ils pourraient utiliser pour leurs enseignements que les enseignants des écoles ordinaires. Nous avons constaté que les chefs d'établissement scolaire qui avaient reçu des recommandations sur la manière d'assurer la continuité des apprentissages pendant la fermeture des écoles étaient plus susceptibles d'apporter un soutien à leurs enseignants. Nous avons également observé que les jeunes enseignants étaient plus susceptibles d'apporter un soutien à leurs élèves pendant la fermeture des écoles que leurs collègues plus âgés. Enfin, les chefs d'établissement scolaire et les enseignants interrogés considéraient que les élèves issus de familles à faibles revenus et des zones rurales étaient ceux qui bénéficiaient le moins de l'apprentissage à distance. Ces éléments indiquent qu'au Rwanda, les inégalités préexistantes et persistantes dans l'accès aux ressources matérielles et immatérielles ont eu des répercussions négatives sur le niveau de préparation des acteurs chargés d'assurer la continuité de l'éducation pendant la crise du COVID-19.