Olivier Cantat, O. Planchon, Hervé Quénol, Edwige Savouret, B. Bois, F. Beauvais, Sophie Brunel-Muguet
{"title":"Gelées tardives et viticulture en basse et moyenne Vallée de la Loire (France)","authors":"Olivier Cantat, O. Planchon, Hervé Quénol, Edwige Savouret, B. Bois, F. Beauvais, Sophie Brunel-Muguet","doi":"10.4267/CLIMATOLOGIE.1413","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dès que la situation météorologique est propice à l’établissement d’un temps clair et calme, des contrastes thermiques importants apparaissent de nuit au gré de facteurs locaux comme la topographie et la nature des sols. Si l’on croise ces composantes atmosphériques et géographiques avec la phénologie de la vigne, le printemps s’avère être une période particulièrement surveillée en raison de l’occurrence possible de gelées pouvant hypothéquer le développement du végétal et, par conséquent, pénaliser la production de raisins impactant les filières maraîchères et viticoles. Ce fut notamment le cas en France et dans certains pays voisins fin avril 2016, avec localement des gelées sous abri fortes (inférieures à -5°C) et durables (plusieurs heures consécutives). Le phénomène s’est également produit en 2017 et 2019. Pour illustrer les combinaisons de situations météorologiques et de phénomènes topoclimatiques à risques gélifs chez la vigne, l’étude de cas porte sur la basse et moyenne vallée de la Loire, région viticole française objet du programme européenLIFE-ADVICLIM (ADaptation of VIticulture to CLIMate change : High resolution observations of adaptation scenarii). Après avoir présenté le cadre climatique général du secteur d’étude, le contexte météorologique d’échelle synoptique et la particularité des gelées tardives par rapport à celles de pleine saison hivernale, l’article analyse la géographie à échelle fine de l’événement gélif du 27 avril 2016 entre Nantes et Orléans. Un zoom sur deux stations voisines représentatives de contextes géographiques différents (Romorantin à la topographie en creux sur sol sableux et Lye sur une colline dégagée) permet ensuite de montrer comment les jeux d’échelles spatio-temporelles mènent à une répartition thermique tout en contrastes, entre l’échelle synoptique (pour définir un potentiel de gelée tardive) et locale (pour en voir l’expression effective sur le terrain, en intensité comme en durée).","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"22 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-03-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4267/CLIMATOLOGIE.1413","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
Abstract
Dès que la situation météorologique est propice à l’établissement d’un temps clair et calme, des contrastes thermiques importants apparaissent de nuit au gré de facteurs locaux comme la topographie et la nature des sols. Si l’on croise ces composantes atmosphériques et géographiques avec la phénologie de la vigne, le printemps s’avère être une période particulièrement surveillée en raison de l’occurrence possible de gelées pouvant hypothéquer le développement du végétal et, par conséquent, pénaliser la production de raisins impactant les filières maraîchères et viticoles. Ce fut notamment le cas en France et dans certains pays voisins fin avril 2016, avec localement des gelées sous abri fortes (inférieures à -5°C) et durables (plusieurs heures consécutives). Le phénomène s’est également produit en 2017 et 2019. Pour illustrer les combinaisons de situations météorologiques et de phénomènes topoclimatiques à risques gélifs chez la vigne, l’étude de cas porte sur la basse et moyenne vallée de la Loire, région viticole française objet du programme européenLIFE-ADVICLIM (ADaptation of VIticulture to CLIMate change : High resolution observations of adaptation scenarii). Après avoir présenté le cadre climatique général du secteur d’étude, le contexte météorologique d’échelle synoptique et la particularité des gelées tardives par rapport à celles de pleine saison hivernale, l’article analyse la géographie à échelle fine de l’événement gélif du 27 avril 2016 entre Nantes et Orléans. Un zoom sur deux stations voisines représentatives de contextes géographiques différents (Romorantin à la topographie en creux sur sol sableux et Lye sur une colline dégagée) permet ensuite de montrer comment les jeux d’échelles spatio-temporelles mènent à une répartition thermique tout en contrastes, entre l’échelle synoptique (pour définir un potentiel de gelée tardive) et locale (pour en voir l’expression effective sur le terrain, en intensité comme en durée).