{"title":"L’Université al-Azhar et les sciences venues d’Europe: le retournement de la fin des années 1950","authors":"Dominique Avon","doi":"10.3917/VING.130.0045","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Al-Azhar est l’institution centrale du sunnisme depuis la chute du califat fatimide. Comme tous les etablissements de formation confessionnels disposant d’un monopole du savoir, l’Universite fut confrontee au defi de sciences profondement transformees entre les 17e et 19e siecles. Une ouverture partielle suivit un mouvement de rejet global : des etudiants furent envoyes en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne au cours de la premiere moitie du 20e siecle. Parmi eux, le shaykh al-Bahi acquit une position d’autorite au sein de l’Universite reformee par Nasser. Son double cursus lui permit de trouver des arguments decisifs pour justifier le verrouillage du cœur de la formation, celle des « sciences religieuses ». Le contexte de decolonisation favorisa l’echo de ses positions.","PeriodicalId":51845,"journal":{"name":"Vingtieme Siecle-Revue d Histoire","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-03-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Vingtieme Siecle-Revue d Histoire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/VING.130.0045","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Al-Azhar est l’institution centrale du sunnisme depuis la chute du califat fatimide. Comme tous les etablissements de formation confessionnels disposant d’un monopole du savoir, l’Universite fut confrontee au defi de sciences profondement transformees entre les 17e et 19e siecles. Une ouverture partielle suivit un mouvement de rejet global : des etudiants furent envoyes en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne au cours de la premiere moitie du 20e siecle. Parmi eux, le shaykh al-Bahi acquit une position d’autorite au sein de l’Universite reformee par Nasser. Son double cursus lui permit de trouver des arguments decisifs pour justifier le verrouillage du cœur de la formation, celle des « sciences religieuses ». Le contexte de decolonisation favorisa l’echo de ses positions.