{"title":"“我们不会动摇——El barrio no se vende”","authors":"Florian Opillard","doi":"10.4000/cdg.4793","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cette recherche porte sur les mobilisations urbaines contre les effets des politiques dites neoliberales, dans les villes de San Francisco et de Valparaiso. L’enjeu est de comprendre comment se structurent dans ces deux espaces urbains des collectifs de lutte non-institutionnels, qui participent a des degres d’intensite divers a la construction de coalitions urbaines pour influer sur les rapports de pouvoir dans la production urbaine. Ce travail s’inscrit dans une demarche transdisciplinaire. Tout en etant ancre dans la geographie, il interroge les modalites de structuration d’actions collectives a partir de methodes et de questionnements de l’anthropologie et de la sociologie de l’action collective. La demarche est par ailleurs resolument comparative, elle prend le parti d’une analyse des reponses organisees a des politiques globales dans deux cas specifiques, pour en souligner les facteurs de differenciation et les points communs. Dans un premier temps, l’analyse propose de rentrer de plain-pied dans les luttes urbaines par des recits de situations d’engagement autour de motifs communs dans les deux cas : la depossession des habitant.es de leur logement et la privatisation des infrastructures urbaines. Cette these approfondit ensuite les caracteristiques des groupes en question, pour les reinserer dans leurs contextes militants et urbains respectifs. Enfin, cette recherche souligne l’adaptation des formes d’action collective a la financiarisation de l’urbain : d’une part la transformation des repertoires d’action, dans lesquels les militant.es s’attaquent specifiquement aux capitaux symboliques des acteurs dominants. D’autre part, la forme meme des « collectifs militants » represente des formes d’adaptation a la penetration des rationalites neoliberales.","PeriodicalId":432915,"journal":{"name":"Carnets de géographes","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-12-12","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"‘We shall not be moved – El barrio no se vende’\",\"authors\":\"Florian Opillard\",\"doi\":\"10.4000/cdg.4793\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Cette recherche porte sur les mobilisations urbaines contre les effets des politiques dites neoliberales, dans les villes de San Francisco et de Valparaiso. 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Cette recherche porte sur les mobilisations urbaines contre les effets des politiques dites neoliberales, dans les villes de San Francisco et de Valparaiso. L’enjeu est de comprendre comment se structurent dans ces deux espaces urbains des collectifs de lutte non-institutionnels, qui participent a des degres d’intensite divers a la construction de coalitions urbaines pour influer sur les rapports de pouvoir dans la production urbaine. Ce travail s’inscrit dans une demarche transdisciplinaire. Tout en etant ancre dans la geographie, il interroge les modalites de structuration d’actions collectives a partir de methodes et de questionnements de l’anthropologie et de la sociologie de l’action collective. La demarche est par ailleurs resolument comparative, elle prend le parti d’une analyse des reponses organisees a des politiques globales dans deux cas specifiques, pour en souligner les facteurs de differenciation et les points communs. Dans un premier temps, l’analyse propose de rentrer de plain-pied dans les luttes urbaines par des recits de situations d’engagement autour de motifs communs dans les deux cas : la depossession des habitant.es de leur logement et la privatisation des infrastructures urbaines. Cette these approfondit ensuite les caracteristiques des groupes en question, pour les reinserer dans leurs contextes militants et urbains respectifs. Enfin, cette recherche souligne l’adaptation des formes d’action collective a la financiarisation de l’urbain : d’une part la transformation des repertoires d’action, dans lesquels les militant.es s’attaquent specifiquement aux capitaux symboliques des acteurs dominants. D’autre part, la forme meme des « collectifs militants » represente des formes d’adaptation a la penetration des rationalites neoliberales.