E. Thibon, X. Bobbia, B. Blanchard, T. Masia, L. Palmier, L. Tendron, J. Coussaye, P. Claret
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Nous avons appliqué un score de propension pour ajuster les critères de jugement aux variables mesurées dans les deux groupes, c’est-à-dire les données : 1) démographiques (âge et sexe) ; 2) médicales (niveau de triage) ; 3) biologiques (numération leucocytaire, hémoglobinémie, natrémie, kaliémie, taux sérique de CRP, créatininémie) ; 4) d’imageries (réalisation ou non de radiographie, d’échographie, d’imagerie par résonance magnétique, de tomodensitométrie).\nRésultats : En 2017, la SU du CHU a admis 60 062 patients adultes. Sur les 15 496 patients hospitalisés après admission en SU, 6 997 l’ont été pour une étiologie médicale, dont 2 546 (36 %) sans attente et 4 451 (64 %) après une attente. Après pondération, le taux de mortalité intrahospitalière était plus important dans le groupe en attente : 7,8 vs 6,3 % ; p < 0,05. 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Association entre mortalité et attente aux urgences chez les adultes à hospitaliser pour étiologies médicales
Introduction : Notre objectif principal est de comparer, dans un centre hospitalier universitaire (CHU) français et chez les patients hospitalisés pour étiologies médicales à partir de la structure des urgences (SU), le taux de mortalité intrahospitalière entre ceux qui n’attendent pas faute de place en service et ceux en attente (boarding).
Méthode : Il s’agit d’une étude quasi expérimentale, monocentrique, observationnelle, rétrospective, par recueil d’informations à partir des dossiers patients informatisés. Nous avons appliqué un score de propension pour ajuster les critères de jugement aux variables mesurées dans les deux groupes, c’est-à-dire les données : 1) démographiques (âge et sexe) ; 2) médicales (niveau de triage) ; 3) biologiques (numération leucocytaire, hémoglobinémie, natrémie, kaliémie, taux sérique de CRP, créatininémie) ; 4) d’imageries (réalisation ou non de radiographie, d’échographie, d’imagerie par résonance magnétique, de tomodensitométrie).
Résultats : En 2017, la SU du CHU a admis 60 062 patients adultes. Sur les 15 496 patients hospitalisés après admission en SU, 6 997 l’ont été pour une étiologie médicale, dont 2 546 (36 %) sans attente et 4 451 (64 %) après une attente. Après pondération, le taux de mortalité intrahospitalière était plus important dans le groupe en attente : 7,8 vs 6,3 % ; p < 0,05. De même, la durée médiane d’hospitalisation était plus importante dans le groupe en attente : 7,6 [4,7– 12,0] vs 7,1 j [4,3–11,5] ; p < 0,01.
Discussion : Les taux de mortalité et de la durée de séjour intrahospitaliers sont plus importants chez les patients étudiés qui attendent en SU faute de place en service. Nos résultats sont concordants avec la littérature internationale. Il est nécessaire de trouver des solutions pour réduire cette surmortalité.