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La Description dans le Récit : Intégration et Digression
La description commence, depuis la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, à acquérir un statut plus avantageux que dans les siècles précédents. Les critiques et les rhétoriciens l’ont déjà traitée avec méfiance. Au XIXe siècle, la description se libère des normes classiques et rhétoriques dans un développement de l’art romanesque, surtout dans les romans réalistes et naturalistes qui réussissent à adopter des procédés stylistiques de naturalisation et de motivation du passage descriptif. Ce dernier est devenu, pour le lecteur- descriptaire, un morceau textuel d’apprentissage et de savoir dans une fonction mathésique. Des écrivains, tels que Balzac, Hugo, Zola, entre autres, réussissent à développer un statut de description intégrante dans le récit, assurant une lisibilité et une cohérence textuelle. Par contre, le Nouveau Roman de Robbe-Grillet, au XXe siècle, fait preuve d’un bouleversement de tout l’héritage traditionnel et rhétorique sur la place de la description dans le récit. Elle est devenue dominatrice textuelle qui dénie le principe d’apprentissage et de savoir pour le lecteur-descriptaire extra diégétique, avec prolifération et digression. Le narrateur de Robbe-Grillet, afin d’éviter le caractère statique de la description, a tendance à temporaliser son énonciation et à adopter le mouvement optique des détails systématiques des gestes et des actes du décrit. Le lecteur, en face d’une telle description à fonction narrative, aura l’impression d’un mouvement narratif dans le passage descriptif.
Mots-clés : Description, Lecteur, Incipit, Intégration, Digression.