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Dans la region de Fukushima, l’espace est, depuis la triple catastrophe de mars 2011, peuple d’entites au mode de presence singulier : invisibles, intouchables, inaudibles, elles mettent au defi tout observateur attentif, requerant de lui qu’il deplace considerablement son appareil theorique et methodologique. Cherchant a intensifier l’experience de terrain mene depuis 2012, en l’articulant a une experience collective plus recente ainsi qu’a des donnees empruntees a l’histoire des sciences (plus particulierement celle du compteur Geiger), il est question, dans cet article, de restituer la texture propre a ce territoire contamine en desenclavant les repertoires communement utilises pour en rendre compte. Loin d’un catastrophisme evenementiel, il s’agit de trouver le bon ton et le bon son pour se mettre au diapason de ce qui est toujours en train d’advenir.