{"title":"«Jorge Luis Genette»","authors":"F. Wagner","doi":"10.58282/lht.1775","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Pour Gerard Borges.De Maurice Blanchot et Roger Caillois a Pierre Bayard, en passant par Michel Foucault, Gilles Deleuze, Antoine Compagnon, Umberto Eco, et quelques autres, nombreux sont les theoriciens de la litterature qui se sont interesses, au moins ponctuellement, a l’œuvre de Jorge Luis Borges, et plus particulierement a « Pierre Menard, auteur du Quichotte »1, apologue que chacun d’entre eux interprete selon ses moyens, ses presupposes et ses objectifs – a tel point qu’il y aurait la amplement matiere pour l’ecriture d’un Chacun son « Pierre Menard »2... Au sein de cette intimidante cohorte, un nom s’impose toutefois a l’attention : celui de Gerard Genette ; d’une part en raison de la remarquable frequence des references a l’auteur de Fictions au sein de ses divers ecrits, d’autre part pour cause de fascination clairement avouee et revendiquee. Peut-etre se souvient-on, en effet, au detour d’un paragraphe de « Du texte a l’œuvre », de cette confidence autobiobibliographique :J’ai toujours le souvenir de cette matinee du printemps 1959 ou, « decouverte » somme toute tardive, j’achetai dans une librairie du Quartier Latin Fictions et Enquetes, et commencai aussitot de les lire pour ainsi dire ensemble, en oubliant de dejeuner, avec un « transport » analogue, toutes choses egales d’ailleurs, a celui de Malebranche decouvrant le Traite de l’homme de Descartes […]3.Or, le moins qu’on puisse dire est que cet enthousiasme, dont l’aveu reste somme toute rare chez un auteur pe","PeriodicalId":126948,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Pierre Ménard, notre ami et ses confrères","volume":"42 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"« Jorge Luis Genette»\",\"authors\":\"F. Wagner\",\"doi\":\"10.58282/lht.1775\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Pour Gerard Borges.De Maurice Blanchot et Roger Caillois a Pierre Bayard, en passant par Michel Foucault, Gilles Deleuze, Antoine Compagnon, Umberto Eco, et quelques autres, nombreux sont les theoriciens de la litterature qui se sont interesses, au moins ponctuellement, a l’œuvre de Jorge Luis Borges, et plus particulierement a « Pierre Menard, auteur du Quichotte »1, apologue que chacun d’entre eux interprete selon ses moyens, ses presupposes et ses objectifs – a tel point qu’il y aurait la amplement matiere pour l’ecriture d’un Chacun son « Pierre Menard »2... Au sein de cette intimidante cohorte, un nom s’impose toutefois a l’attention : celui de Gerard Genette ; d’une part en raison de la remarquable frequence des references a l’auteur de Fictions au sein de ses divers ecrits, d’autre part pour cause de fascination clairement avouee et revendiquee. Peut-etre se souvient-on, en effet, au detour d’un paragraphe de « Du texte a l’œuvre », de cette confidence autobiobibliographique :J’ai toujours le souvenir de cette matinee du printemps 1959 ou, « decouverte » somme toute tardive, j’achetai dans une librairie du Quartier Latin Fictions et Enquetes, et commencai aussitot de les lire pour ainsi dire ensemble, en oubliant de dejeuner, avec un « transport » analogue, toutes choses egales d’ailleurs, a celui de Malebranche decouvrant le Traite de l’homme de Descartes […]3.Or, le moins qu’on puisse dire est que cet enthousiasme, dont l’aveu reste somme toute rare chez un auteur pe\",\"PeriodicalId\":126948,\"journal\":{\"name\":\"Fabula-Lht : Pierre Ménard, notre ami et ses confrères\",\"volume\":\"42 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2016-07-14\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Fabula-Lht : Pierre Ménard, notre ami et ses confrères\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/lht.1775\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Fabula-Lht : Pierre Ménard, notre ami et ses confrères","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/lht.1775","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Pour Gerard Borges.De Maurice Blanchot et Roger Caillois a Pierre Bayard, en passant par Michel Foucault, Gilles Deleuze, Antoine Compagnon, Umberto Eco, et quelques autres, nombreux sont les theoriciens de la litterature qui se sont interesses, au moins ponctuellement, a l’œuvre de Jorge Luis Borges, et plus particulierement a « Pierre Menard, auteur du Quichotte »1, apologue que chacun d’entre eux interprete selon ses moyens, ses presupposes et ses objectifs – a tel point qu’il y aurait la amplement matiere pour l’ecriture d’un Chacun son « Pierre Menard »2... Au sein de cette intimidante cohorte, un nom s’impose toutefois a l’attention : celui de Gerard Genette ; d’une part en raison de la remarquable frequence des references a l’auteur de Fictions au sein de ses divers ecrits, d’autre part pour cause de fascination clairement avouee et revendiquee. Peut-etre se souvient-on, en effet, au detour d’un paragraphe de « Du texte a l’œuvre », de cette confidence autobiobibliographique :J’ai toujours le souvenir de cette matinee du printemps 1959 ou, « decouverte » somme toute tardive, j’achetai dans une librairie du Quartier Latin Fictions et Enquetes, et commencai aussitot de les lire pour ainsi dire ensemble, en oubliant de dejeuner, avec un « transport » analogue, toutes choses egales d’ailleurs, a celui de Malebranche decouvrant le Traite de l’homme de Descartes […]3.Or, le moins qu’on puisse dire est que cet enthousiasme, dont l’aveu reste somme toute rare chez un auteur pe