J. Pujo, S. Houcke, A. Fremery, G. Lontsi-Ngoula, A. Burin, R. Mutricy, D. Hommel, D. Résière, H. Kallel
{"title":"Les envenimations vipérines en Guyane française","authors":"J. Pujo, S. Houcke, A. Fremery, G. Lontsi-Ngoula, A. Burin, R. Mutricy, D. Hommel, D. Résière, H. Kallel","doi":"10.3166/afmu-2021-0306","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’OMS classe l’envenimation vipérine comme pathologie négligée. Elle représente un problème de santé publique associé à des taux de mortalité et de morbidité importants. Notre objectif est de faire une mise au point sur les données récentes de la littérature sur l’épidémiologie et la prise en charge de l’envenimation vipérine en Guyane française. La Guyane est un département français presque entièrement recouvert par une forêt tropicale. Elle abrite une herpétofaune très riche comportant notamment les espèces du genre Bothrops (famille des Viperidae) qui provoquent le plus grand nombre de morsures et d’envenimations. La gestion des envenimations vipérines représente un défi de santé publique. En effet, la plupart des envenimations se produisent dans des zones rurales éloignées où l’accès aux soins est le plus compliqué, avec la présence d’un personnel médical peu formé à la prise en charge et l’indisponibilité de l’antivenin, ce qui constitue une véritable perte de chance pour les patients. En conclusion, dans un contexte d’efforts mondiaux visant à réduire l’impact des envenimations vipérines, la coopération internationale et l’engagement des autorités locales de santé et de la société civile sont nécessaires. En Guyane, la mise en place d’une véritable filière de soins et la mise à disposition de l’antivenin dans les structures sanitaires les plus isolées constitueraient un réel progrès sanitaire.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales françaises de médecine d’urgence","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/afmu-2021-0306","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
L’OMS classe l’envenimation vipérine comme pathologie négligée. Elle représente un problème de santé publique associé à des taux de mortalité et de morbidité importants. Notre objectif est de faire une mise au point sur les données récentes de la littérature sur l’épidémiologie et la prise en charge de l’envenimation vipérine en Guyane française. La Guyane est un département français presque entièrement recouvert par une forêt tropicale. Elle abrite une herpétofaune très riche comportant notamment les espèces du genre Bothrops (famille des Viperidae) qui provoquent le plus grand nombre de morsures et d’envenimations. La gestion des envenimations vipérines représente un défi de santé publique. En effet, la plupart des envenimations se produisent dans des zones rurales éloignées où l’accès aux soins est le plus compliqué, avec la présence d’un personnel médical peu formé à la prise en charge et l’indisponibilité de l’antivenin, ce qui constitue une véritable perte de chance pour les patients. En conclusion, dans un contexte d’efforts mondiaux visant à réduire l’impact des envenimations vipérines, la coopération internationale et l’engagement des autorités locales de santé et de la société civile sont nécessaires. En Guyane, la mise en place d’une véritable filière de soins et la mise à disposition de l’antivenin dans les structures sanitaires les plus isolées constitueraient un réel progrès sanitaire.