{"title":"Hypothermie accidentelle","authors":"M. Pasquier, M. Blancher","doi":"10.3166/afmu-2019-0152","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’hypothermie accidentelle est définie comme une baisse non intentionnelle de la température centrale du corps en dessous de 35 °C. La prévention de l’hypothermie est essentielle. La mesure de la température centrale est nécessaire au diagnostic d’hypothermie et permet d’en juger la sévérité. En présence de signes de vie, et en présence d’une hypothermie pure, l’instabilité hémodynamique apparente ne devrait en principe pas faire l’objet d’une prise en charge spécifique. Un risque d’arrêt cardiaque (AC) est présent si la température chute en dessous de 30–32 °C. En raison du risque d’AC, un patient hypotherme devrait bénéficier de l’application d’un monitoring avant toute mobilisation, laquelle devra être prudente. En cas d’AC, seule la mesure de la température oesophagienne est fiable. Si l’hypothermie est suspectée comme étant potentiellement responsable de l’AC du patient, celui-ci doit être transporté sous réanimation cardiopulmonaire vers un hôpital disposant d’une méthode de réchauffement par circulation extracorporelle (CEC). La valeur de la kaliémie ainsi que les autres paramètres à disposition (âge, sexe, valeur de la température corporelle, durée du low flow, présence d’une asphyxie) permettront de décider de l’indication d’une CEC de réchauffement. Le pronostic des patients victimes d’un AC sur hypothermie est potentiellement excellent, y compris sur le plan neurologique.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"377 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-04-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales françaises de médecine d’urgence","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/afmu-2019-0152","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
L’hypothermie accidentelle est définie comme une baisse non intentionnelle de la température centrale du corps en dessous de 35 °C. La prévention de l’hypothermie est essentielle. La mesure de la température centrale est nécessaire au diagnostic d’hypothermie et permet d’en juger la sévérité. En présence de signes de vie, et en présence d’une hypothermie pure, l’instabilité hémodynamique apparente ne devrait en principe pas faire l’objet d’une prise en charge spécifique. Un risque d’arrêt cardiaque (AC) est présent si la température chute en dessous de 30–32 °C. En raison du risque d’AC, un patient hypotherme devrait bénéficier de l’application d’un monitoring avant toute mobilisation, laquelle devra être prudente. En cas d’AC, seule la mesure de la température oesophagienne est fiable. Si l’hypothermie est suspectée comme étant potentiellement responsable de l’AC du patient, celui-ci doit être transporté sous réanimation cardiopulmonaire vers un hôpital disposant d’une méthode de réchauffement par circulation extracorporelle (CEC). La valeur de la kaliémie ainsi que les autres paramètres à disposition (âge, sexe, valeur de la température corporelle, durée du low flow, présence d’une asphyxie) permettront de décider de l’indication d’une CEC de réchauffement. Le pronostic des patients victimes d’un AC sur hypothermie est potentiellement excellent, y compris sur le plan neurologique.