Jean-Yves Jenny, Ceyran Hamoudi, Pierre Antoine Deborde
{"title":"半月板缝合长期效果好,无活动。10年后的单中心研究","authors":"Jean-Yves Jenny, Ceyran Hamoudi, Pierre Antoine Deborde","doi":"10.1016/j.rcot.2023.09.054","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La suture des lésions méniscales est actuellement recommandée. L’avivement de la lésion méniscale est considéré comme une étape indispensable à la bonne cicatrisation des lésions. L’hypothèse de cette étude était que la suture méniscale sans avivement préalable donnait des résultats similaires à long terme.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Il s’agit d’une étude rétrospective continue. Tous les patients ont été opérés d’une suture méniscale arthroscopique sans avivement de la zone lésée à l’aide d’un matériel dédié avec suture de dedans en dehors. Le protocole postopératoire standardisé associait mobilisation libre, appui complet et reprise du sport retardée à trois mois. Tous les patients ont été recontactés par téléphone au recul de 10 ans pour connaître le devenir de la suture méniscale, en se focalisant sur les réinterventions. Les courbes de survie ont été calculées pour deux événements : survie de la suture méniscale initiale et survie du ménisque lésé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante treize cas ont été inclus : huit femmes et 65 hommes, d’un âge moyen de 30<!--> <!-->±<!--> <!-->10 ans. Le ménisque médial était touché dans 58 cas (79 %), le ménisque latéral dans 14 cas (20 %), avec une lésion biméniscale (1 %). Une reconstruction du ligament croisé antérieur a été réalisée dans 31 cas (42 %). 20 réinterventions ont été réalisées au cours du suivi de 10 ans : 12 méniscectomies (16 %) et 8 sutures itératives (11 %). Aucune suture itérative n’a nécessité d’autre intervention. Il n’y a pas eu de nécessité d’implantation prothétique. Le ménisque opéré était intact au dernier recul connu dans 61 cas (84 %). Le taux de survie à 10 ans de la suture initiale était de 67 %. Le taux de survie à 10 ans du ménisque lésé était de 79 %.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Ces résultats se comparent favorablement aux résultats à long terme des sutures méniscale avec avivement préalable publiés dans la littérature. L’avivement de la zone à suturer est un geste technique complexe qui rallonge la durée opératoire, ce qui peut faire hésiter les chirurgiens et favoriser la méniscectomie. Le bénéfice de cet avivement n’a jamais été démontré, et les résultats de la présente série pourraient faire suspecter que cet avivement n’apporte pas d’amélioration significative du résultat cicatriciel. Il serait souhaitable d’organiser une véritable étude comparative pour trancher cette question.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Bons résultats à long terme des sutures méniscale sans avivement. Étude monocentrique à 10 ans de recul\",\"authors\":\"Jean-Yves Jenny, Ceyran Hamoudi, Pierre Antoine Deborde\",\"doi\":\"10.1016/j.rcot.2023.09.054\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><p>La suture des lésions méniscales est actuellement recommandée. L’avivement de la lésion méniscale est considéré comme une étape indispensable à la bonne cicatrisation des lésions. 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Bons résultats à long terme des sutures méniscale sans avivement. Étude monocentrique à 10 ans de recul
Introduction
La suture des lésions méniscales est actuellement recommandée. L’avivement de la lésion méniscale est considéré comme une étape indispensable à la bonne cicatrisation des lésions. L’hypothèse de cette étude était que la suture méniscale sans avivement préalable donnait des résultats similaires à long terme.
Matériel et méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective continue. Tous les patients ont été opérés d’une suture méniscale arthroscopique sans avivement de la zone lésée à l’aide d’un matériel dédié avec suture de dedans en dehors. Le protocole postopératoire standardisé associait mobilisation libre, appui complet et reprise du sport retardée à trois mois. Tous les patients ont été recontactés par téléphone au recul de 10 ans pour connaître le devenir de la suture méniscale, en se focalisant sur les réinterventions. Les courbes de survie ont été calculées pour deux événements : survie de la suture méniscale initiale et survie du ménisque lésé.
Résultats
Soixante treize cas ont été inclus : huit femmes et 65 hommes, d’un âge moyen de 30 ± 10 ans. Le ménisque médial était touché dans 58 cas (79 %), le ménisque latéral dans 14 cas (20 %), avec une lésion biméniscale (1 %). Une reconstruction du ligament croisé antérieur a été réalisée dans 31 cas (42 %). 20 réinterventions ont été réalisées au cours du suivi de 10 ans : 12 méniscectomies (16 %) et 8 sutures itératives (11 %). Aucune suture itérative n’a nécessité d’autre intervention. Il n’y a pas eu de nécessité d’implantation prothétique. Le ménisque opéré était intact au dernier recul connu dans 61 cas (84 %). Le taux de survie à 10 ans de la suture initiale était de 67 %. Le taux de survie à 10 ans du ménisque lésé était de 79 %.
Conclusions
Ces résultats se comparent favorablement aux résultats à long terme des sutures méniscale avec avivement préalable publiés dans la littérature. L’avivement de la zone à suturer est un geste technique complexe qui rallonge la durée opératoire, ce qui peut faire hésiter les chirurgiens et favoriser la méniscectomie. Le bénéfice de cet avivement n’a jamais été démontré, et les résultats de la présente série pourraient faire suspecter que cet avivement n’apporte pas d’amélioration significative du résultat cicatriciel. Il serait souhaitable d’organiser une véritable étude comparative pour trancher cette question.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.