{"title":"\"什么都不会发生\"- 阿里贝特-莱曼的《李尔王》及其剧本","authors":"Julian Lembke","doi":"10.35562/rma.178","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’opéra Lear du compositeur allemand Aribert Reimann est un véritable mythe dans le monde de l’art lyrique contemporain, joué sur toutes les scènes internationales depuis sa création en 1978. Toutefois, les obstacles au projet étaient nombreux. Reimann reculait devant une entreprise dans laquelle Guiseppe Verdi avait échoué. La recherche d’une traduction qui convenait au sujet était complexe et il s’avéra difficile d’abréger le texte, procédé pourtant nécessaire à tout opéra littéraire. En outre, lors des créations française et américaine, Reimann fut obligé de réaliser une traduction et, par conséquent, de réécrire les lignes vocales.Après une brève introduction au travail de Reimann, l’article retrace les préparatifs du projet afin d’apprécier les différentes traductions du Roi Lear de William Shakespeare, dont les auteurs disposaient, le contexte artistique ainsi que l’échange entre le librettiste Claus H. Henneberg et certains de ses collègues. Un deuxième passage est consacré à l’épigraphe de la partition, qui permet d’évoquer le contexte politique de l’œuvre. Ayant vécu la Seconde Guerre mondiale ainsi que la Guerre froide en tant que résidant de Berlin-Ouest, Reimann souligne toujours l’arrière‑plan politique et historique de ses opéras, bien que cela ne soit pas son mobile principal. S’ensuit l’analyse du livret, qui, en comparaison avec la pièce de théâtre, met en valeur les techniques de dramaturgie employées par Henneberg, également mises en lumière par un synopsis d’états antérieurs du texte. 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“Nothing will come of nothing.” – Aribert Reimann’s Lear and Its Libretto
L’opéra Lear du compositeur allemand Aribert Reimann est un véritable mythe dans le monde de l’art lyrique contemporain, joué sur toutes les scènes internationales depuis sa création en 1978. Toutefois, les obstacles au projet étaient nombreux. Reimann reculait devant une entreprise dans laquelle Guiseppe Verdi avait échoué. La recherche d’une traduction qui convenait au sujet était complexe et il s’avéra difficile d’abréger le texte, procédé pourtant nécessaire à tout opéra littéraire. En outre, lors des créations française et américaine, Reimann fut obligé de réaliser une traduction et, par conséquent, de réécrire les lignes vocales.Après une brève introduction au travail de Reimann, l’article retrace les préparatifs du projet afin d’apprécier les différentes traductions du Roi Lear de William Shakespeare, dont les auteurs disposaient, le contexte artistique ainsi que l’échange entre le librettiste Claus H. Henneberg et certains de ses collègues. Un deuxième passage est consacré à l’épigraphe de la partition, qui permet d’évoquer le contexte politique de l’œuvre. Ayant vécu la Seconde Guerre mondiale ainsi que la Guerre froide en tant que résidant de Berlin-Ouest, Reimann souligne toujours l’arrière‑plan politique et historique de ses opéras, bien que cela ne soit pas son mobile principal. S’ensuit l’analyse du livret, qui, en comparaison avec la pièce de théâtre, met en valeur les techniques de dramaturgie employées par Henneberg, également mises en lumière par un synopsis d’états antérieurs du texte. Quelques remarques sur le langage en général et les deux traductions du livret en particulier font office de conclusion.