{"title":"青少年早期在私人空间接触屏幕与中学毕业时男孩和女孩的学业和社交困难","authors":"B. Gauthier, L. Pagani","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.01f","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n Introduction\nAu Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans.\n \n \n Méthodologie\nLes participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans.\n \n \n Résultats\nTant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons.\n \n \n Conclusion\nLa présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. 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摘要
导言:在加拿大和美国,有关青少年使用数字媒体的指南建议不要在卧室中使用屏幕。本研究旨在确定 12 岁时卧室中是否有屏幕是否会影响 17 岁时的学业和社交障碍。 方法参与者来自魁北克儿童发展纵向研究的出生队列(661 名女孩和 686 名男孩)。通过线性回归分析(控制潜在的个人和家庭混杂因素),我们估算了12岁时卧室有屏幕(电视或电脑)与17岁时自我报告的全球平均水平、辍学风险、亲社会行为和过去12个月中有过恋爱关系的概率之间的关系。 结果对于男孩和女孩来说,12 岁时卧室里有屏幕预示着总成绩较低(男孩 B =-2.41,p ≤ 0.001;女孩 B =-1.61,p ≤ 0.001);B =-1.61,女孩的 p ≤ 0.05),17 岁时辍学的风险更高(B =0.16,男孩的 p ≤ 0.001;B =0.17,女孩的 p ≤ 0.001),谈恋爱的概率更低(B =-0.13,男孩的 p ≤ 0.001;B =-0.18,女孩的 p ≤ 0.001)。卧室里有屏幕也可预测男孩 17 岁时较低的亲社会行为水平(B = -0.52,p ≤ 0.001)。 结论青春期早期卧室有屏幕并不能预示长期的健康和幸福。儿科学会为家长和青少年提供的指南应更强烈地建议将屏幕放在卧室之外,不要让孩子在私人空间无限制地接触屏幕。
Accès aux écrans dans les espaces privés au début de l’adolescence et difficultés scolaires et sociales à la fin des études secondaires chez les garçons et les filles
Introduction
Au Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans.
Méthodologie
Les participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans.
Résultats
Tant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons.
Conclusion
La présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. Les lignes directrices des sociétés de pédiatrie à l’intention des parents et des jeunes devraient recommander plus vigoureusement de garder les écrans hors de la chambre à coucher et de ne pas laisser aux enfants un accès illimité aux écrans dans les espaces privés.