Nathaniel J. Pollock, Alexandra M. Ouédraogo, N. Trocmé, Wendy E. Hovdestad, Amy Miskie, Lindsay Crompton, Aimée Campeau, Masako Tanaka, Cindy Zhang, C. Laprise, L. Tonmyr
Introduction Dans le cadre de l’approche en santé publique en matière de protection de l’enfance, il est essentiel de recueillir des données sur les enfants placés hors de leur foyer familial afin d’évaluer les tendances à l’échelle de la population, de comprendre les facteurs à l’origine des inégalités sociales et de santé et d’analyser les conséquences pour les enfants et les familles. Nous avons analysé des données administratives provenant de l’ensemble du Canada pour décrire la population des enfants placés hors de leur foyer familial, estimer et comparer les taux de placements hors du foyer familial par province ou territoire, année, sexe ou genre, groupe d’âge et type de placement. Méthodologie Nous avons effectué une analyse transversale des données basées sur des dénombrements ponctuels dans toutes les provinces et tous les territoires pour la période 2013-2014 à 2021-2022. Nous avons utilisé des fréquences et des pourcentages pour décrire la population d’enfants (et de jeunes jusqu’à 21 ans) placés hors de leur foyer familial et nous avons estimé les taux globaux et les ratios de taux. Résultats Nous estimons qu’au Canada, 61 104 enfants étaient placés hors de leur foyer familial au 31 mars 2022. Le taux national de placement des enfants hors de leur foyer familial était de 8,24 enfants pour 1 000 personnes. Les variations de taux par province et territoire étaient importantes et ont changé au fil du temps. Les taux les plus élevés ont été relevés chez les garçons ainsi que chez les enfants de 1 à 3 ans et chez les jeunes de 16 et 17 ans. Si les familles d’accueil sont restées le type de placement le plus courant, le placement dans la parenté a représenté une part croissante des placements. Conclusion Cette analyse a montré que les données administratives sont utilisables pour produire des indicateurs nationaux sur les enfants encadrés par le système de protection de l’enfance au Canada. Ces données sont utilisables aussi pour mesurer les progrès en matière d’équité sociale et de santé pour les enfants et les jeunes du Canada.
{"title":"Taux de placement des enfants hors de leur foyer familial : analyse des données administratives nationales du système de protection de l’enfance au Canada","authors":"Nathaniel J. Pollock, Alexandra M. Ouédraogo, N. Trocmé, Wendy E. Hovdestad, Amy Miskie, Lindsay Crompton, Aimée Campeau, Masako Tanaka, Cindy Zhang, C. Laprise, L. Tonmyr","doi":"10.24095/hpcdp.44.4.02f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.4.02f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000 Dans le cadre de l’approche en santé publique en matière de protection de l’enfance, il est essentiel de recueillir des données sur les enfants placés hors de leur foyer familial afin d’évaluer les tendances à l’échelle de la population, de comprendre les facteurs à l’origine des inégalités sociales et de santé et d’analyser les conséquences pour les enfants et les familles. Nous avons analysé des données administratives provenant de l’ensemble du Canada pour décrire la population des enfants placés hors de leur foyer familial, estimer et comparer les taux de placements hors du foyer familial par province ou territoire, année, sexe ou genre, groupe d’âge et type de placement.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000 Nous avons effectué une analyse transversale des données basées sur des dénombrements ponctuels dans toutes les provinces et tous les territoires pour la période 2013-2014 à 2021-2022. Nous avons utilisé des fréquences et des pourcentages pour décrire la population d’enfants (et de jeunes jusqu’à 21 ans) placés hors de leur foyer familial et nous avons estimé les taux globaux et les ratios de taux.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000 Nous estimons qu’au Canada, 61 104 enfants étaient placés hors de leur foyer familial au 31 mars 2022. Le taux national de placement des enfants hors de leur foyer familial était de 8,24 enfants pour 1 000 personnes. Les variations de taux par province et territoire étaient importantes et ont changé au fil du temps. Les taux les plus élevés ont été relevés chez les garçons ainsi que chez les enfants de 1 à 3 ans et chez les jeunes de 16 et 17 ans. Si les familles d’accueil sont restées le type de placement le plus courant, le placement dans la parenté a représenté une part croissante des placements.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000 Cette analyse a montré que les données administratives sont utilisables pour produire des indicateurs nationaux sur les enfants encadrés par le système de protection de l’enfance au Canada. Ces données sont utilisables aussi pour mesurer les progrès en matière d’équité sociale et de santé pour les enfants et les jeunes du Canada.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"18 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139812019","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Avis de publication : Statistiques rapides du Cadre d’indicateurs de surveillance du suicide (CISS) et de son Outil de données, cycles 3 et 4","authors":"","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.05f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.05f","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"182 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139812912","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Sandy Rao, G. Dimitropoulos, Jeanne V. A. Williams, Vandad Sharifi, Mina S. Fahim, Amlish Munir, Andrew G. M. Bulloch, S. Patten
Introduction Parmi les répercussions généralisées de la pandémie de COVID-19, l’aggravation marquée des symptômes d’anxiété et de dépression est devenue une préoccupation urgente. Dans cette étude, les auteurs ont analysé la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression au Canada de septembre à décembre 2020, en évaluant les influences démographiques et socio-économiques ainsi que le rôle potentiel des diagnostics de COVID-19 et des expériences négatives liées à la maladie. Méthodologie Les données ont été tirées de l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale réalisée par Statistique Canada, qui a utilisé un plan d’échantillonnage à deux degrés pour recueillir les réponses de 14 689 adultes dans les dix provinces et les trois capitales territoriales, en excluant moins de 2 % de la population. Ces données ont été recueillies au moyen de questionnaires électroniques auto-administrés ou d’entrevues téléphoniques. Nous avons utilsé des techniques d’analyse comme les fréquences, les tableaux croisés et la régression logistique pour évaluer la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression, les caractéristiques sociodémographiques des Canadiens présentant des symptômes accrus d’anxiété et de dépression et l’association de ces symptômes avec les diagnostics de COVID-19 et les expériences négatives vécues pendant la pandémie. Résultats L’étude a révélé que 14,62 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 13,72 % à 15,51 %) des répondants présentaient des symptômes de dépression et que 12,89 % (IC à 95 % : 12,04 % à 13,74 %) ont fait état de symptômes d’anxiété. Aucune différence nette n’a été observée quant à la prévalence des symptômes entre les personnes infectées par la COVID-19 ou les proches d’une personne infectée et les personnes n’ayant pas vécu ces situations. Toutefois, il y avait de fortes associations entre les facteurs de risque classiques de symptômes de dépression et d’anxiété et les expériences négatives vécues pendant la pandémie, comme des problèmes de santé physique, la solitude et des difficultés dans les relations personnelles au sein du ménage. Conclusion L’étude fournit un aperçu du lien entre COVID-19 et santé mentale au sein de la population canadienne en révélant une prévalence accrue des symptômes d’anxiété et de dépression associés aux épreuves liées à la COVID-19 et aux déterminants courants de ces symptômes avant la pandémie. D’après nos résultats, la santé mentale en période de pandémie a été principalement façonnée par les déterminants classiques des symptômes de dépression et d’anxiété ainsi que par les expériences négatives vécues au cours de la pandémie.
{"title":"Associations entre les expériences négatives liées à la COVID-19 et les symptômes d’anxiété et de dépression : étude fondée sur un échantillon national canadien représentatif","authors":"Sandy Rao, G. Dimitropoulos, Jeanne V. A. Williams, Vandad Sharifi, Mina S. Fahim, Amlish Munir, Andrew G. M. Bulloch, S. Patten","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.03f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.03f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000Parmi les répercussions généralisées de la pandémie de COVID-19, l’aggravation marquée des symptômes d’anxiété et de dépression est devenue une préoccupation urgente. Dans cette étude, les auteurs ont analysé la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression au Canada de septembre à décembre 2020, en évaluant les influences démographiques et socio-économiques ainsi que le rôle potentiel des diagnostics de COVID-19 et des expériences négatives liées à la maladie.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000Les données ont été tirées de l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale réalisée par Statistique Canada, qui a utilisé un plan d’échantillonnage à deux degrés pour recueillir les réponses de 14 689 adultes dans les dix provinces et les trois capitales territoriales, en excluant moins de 2 % de la population. Ces données ont été recueillies au moyen de questionnaires électroniques auto-administrés ou d’entrevues téléphoniques. Nous avons utilsé des techniques d’analyse comme les fréquences, les tableaux croisés et la régression logistique pour évaluer la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression, les caractéristiques sociodémographiques des Canadiens présentant des symptômes accrus d’anxiété et de dépression et l’association de ces symptômes avec les diagnostics de COVID-19 et les expériences négatives vécues pendant la pandémie.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000L’étude a révélé que 14,62 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 13,72 % à 15,51 %) des répondants présentaient des symptômes de dépression et que 12,89 % (IC à 95 % : 12,04 % à 13,74 %) ont fait état de symptômes d’anxiété. Aucune différence nette n’a été observée quant à la prévalence des symptômes entre les personnes infectées par la COVID-19 ou les proches d’une personne infectée et les personnes n’ayant pas vécu ces situations. Toutefois, il y avait de fortes associations entre les facteurs de risque classiques de symptômes de dépression et d’anxiété et les expériences négatives vécues pendant la pandémie, comme des problèmes de santé physique, la solitude et des difficultés dans les relations personnelles au sein du ménage. \u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000L’étude fournit un aperçu du lien entre COVID-19 et santé mentale au sein de la population canadienne en révélant une prévalence accrue des symptômes d’anxiété et de dépression associés aux épreuves liées à la COVID-19 et aux déterminants courants de ces symptômes avant la pandémie. D’après nos résultats, la santé mentale en période de pandémie a été principalement façonnée par les déterminants classiques des symptômes de dépression et d’anxiété ainsi que par les expériences négatives vécues au cours de la pandémie.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"17 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139814562","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ihoghosa Iyamu, G. Mckee, Devon Haag, Mark S. Gilbert
Introduction Dans cet article, nous soutenons que les stratégies actuelles en matière de santé numérique à l’échelle du Canada ne tiennent pas adéquatement compte des répercussions des technologies numériques sur les fonctions de santé publique, car elles ont une orientation principalement clinique. Nous soulignons les différences entre médecine clinique et santé publique et nous suggérons qu’il est essentiel, pour le développement des technologies numériques dans le domaine de la santé publique, de concevoir la santé publique numérique comme un domaine distinct de la santé numérique tout en étant lié à celle-ci. Si l’accent était mis sur la santé publique numérique, les technologies numériques pourraient tenir compte en profondeur des principes fondamentaux de la santé publique que sont l’équité en santé, la justice sociale et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. De plus, la transformation numérique des services de santé, catalysée par la pandémie de COVID-19, et l’évolution des attentes du public à l’égard de la rapidité et de la commodité des services de santé publique exigent que l’on mette l’accent sur la santé publique numérique. Cet impératif est renforcé par la nécessité de prendre en compte le rôle croissant des technologies numériques en tant que déterminants de la santé ayant une influence sur les comportements et les résultats en matière de santé.
{"title":"Définition du rôle de la santé publique numérique dans le paysage changeant de la santé numérique : répercussions sur les politiques et les pratiques au Canada","authors":"Ihoghosa Iyamu, G. Mckee, Devon Haag, Mark S. Gilbert","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.04f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.04f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000 Dans cet article, nous soutenons que les stratégies actuelles en matière de santé numérique à l’échelle du Canada ne tiennent pas adéquatement compte des répercussions des technologies numériques sur les fonctions de santé publique, car elles ont une orientation principalement clinique. Nous soulignons les différences entre médecine clinique et santé publique et nous suggérons qu’il est essentiel, pour le développement des technologies numériques dans le domaine de la santé publique, de concevoir la santé publique numérique comme un domaine distinct de la santé numérique tout en étant lié à celle-ci. Si l’accent était mis sur la santé publique numérique, les technologies numériques pourraient tenir compte en profondeur des principes fondamentaux de la santé publique que sont l’équité en santé, la justice sociale et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. De plus, la transformation numérique des services de santé, catalysée par la pandémie de COVID-19, et l’évolution des attentes du public à l’égard de la rapidité et de la commodité des services de santé publique exigent que l’on mette l’accent sur la santé publique numérique. Cet impératif est renforcé par la nécessité de prendre en compte le rôle croissant des technologies numériques en tant que déterminants de la santé ayant une influence sur les comportements et les résultats en matière de santé.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"15 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139813815","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Nathaniel J. Pollock, Alexandra M. Ouédraogo, N. Trocmé, Wendy E. Hovdestad, Amy Miskie, Lindsay Crompton, Aimée Campeau, Masako Tanaka, Cindy Zhang, C. Laprise, L. Tonmyr
Introduction Dans le cadre de l’approche en santé publique en matière de protection de l’enfance, il est essentiel de recueillir des données sur les enfants placés hors de leur foyer familial afin d’évaluer les tendances à l’échelle de la population, de comprendre les facteurs à l’origine des inégalités sociales et de santé et d’analyser les conséquences pour les enfants et les familles. Nous avons analysé des données administratives provenant de l’ensemble du Canada pour décrire la population des enfants placés hors de leur foyer familial, estimer et comparer les taux de placements hors du foyer familial par province ou territoire, année, sexe ou genre, groupe d’âge et type de placement. Méthodologie Nous avons effectué une analyse transversale des données basées sur des dénombrements ponctuels dans toutes les provinces et tous les territoires pour la période 2013-2014 à 2021-2022. Nous avons utilisé des fréquences et des pourcentages pour décrire la population d’enfants (et de jeunes jusqu’à 21 ans) placés hors de leur foyer familial et nous avons estimé les taux globaux et les ratios de taux. Résultats Nous estimons qu’au Canada, 61 104 enfants étaient placés hors de leur foyer familial au 31 mars 2022. Le taux national de placement des enfants hors de leur foyer familial était de 8,24 enfants pour 1 000 personnes. Les variations de taux par province et territoire étaient importantes et ont changé au fil du temps. Les taux les plus élevés ont été relevés chez les garçons ainsi que chez les enfants de 1 à 3 ans et chez les jeunes de 16 et 17 ans. Si les familles d’accueil sont restées le type de placement le plus courant, le placement dans la parenté a représenté une part croissante des placements. Conclusion Cette analyse a montré que les données administratives sont utilisables pour produire des indicateurs nationaux sur les enfants encadrés par le système de protection de l’enfance au Canada. Ces données sont utilisables aussi pour mesurer les progrès en matière d’équité sociale et de santé pour les enfants et les jeunes du Canada.
{"title":"Taux de placement des enfants hors de leur foyer familial : analyse des données administratives nationales du système de protection de l’enfance au Canada","authors":"Nathaniel J. Pollock, Alexandra M. Ouédraogo, N. Trocmé, Wendy E. Hovdestad, Amy Miskie, Lindsay Crompton, Aimée Campeau, Masako Tanaka, Cindy Zhang, C. Laprise, L. Tonmyr","doi":"10.24095/hpcdp.44.4.02f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.4.02f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000 Dans le cadre de l’approche en santé publique en matière de protection de l’enfance, il est essentiel de recueillir des données sur les enfants placés hors de leur foyer familial afin d’évaluer les tendances à l’échelle de la population, de comprendre les facteurs à l’origine des inégalités sociales et de santé et d’analyser les conséquences pour les enfants et les familles. Nous avons analysé des données administratives provenant de l’ensemble du Canada pour décrire la population des enfants placés hors de leur foyer familial, estimer et comparer les taux de placements hors du foyer familial par province ou territoire, année, sexe ou genre, groupe d’âge et type de placement.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000 Nous avons effectué une analyse transversale des données basées sur des dénombrements ponctuels dans toutes les provinces et tous les territoires pour la période 2013-2014 à 2021-2022. Nous avons utilisé des fréquences et des pourcentages pour décrire la population d’enfants (et de jeunes jusqu’à 21 ans) placés hors de leur foyer familial et nous avons estimé les taux globaux et les ratios de taux.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000 Nous estimons qu’au Canada, 61 104 enfants étaient placés hors de leur foyer familial au 31 mars 2022. Le taux national de placement des enfants hors de leur foyer familial était de 8,24 enfants pour 1 000 personnes. Les variations de taux par province et territoire étaient importantes et ont changé au fil du temps. Les taux les plus élevés ont été relevés chez les garçons ainsi que chez les enfants de 1 à 3 ans et chez les jeunes de 16 et 17 ans. Si les familles d’accueil sont restées le type de placement le plus courant, le placement dans la parenté a représenté une part croissante des placements.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000 Cette analyse a montré que les données administratives sont utilisables pour produire des indicateurs nationaux sur les enfants encadrés par le système de protection de l’enfance au Canada. Ces données sont utilisables aussi pour mesurer les progrès en matière d’équité sociale et de santé pour les enfants et les jeunes du Canada.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"31 10","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139872022","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Avis de publication : Statistiques rapides du Cadre d’indicateurs de surveillance du suicide (CISS) et de son Outil de données, cycles 3 et 4","authors":"","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.05f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.05f","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"100 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139873016","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ihoghosa Iyamu, G. Mckee, Devon Haag, Mark S. Gilbert
Introduction Dans cet article, nous soutenons que les stratégies actuelles en matière de santé numérique à l’échelle du Canada ne tiennent pas adéquatement compte des répercussions des technologies numériques sur les fonctions de santé publique, car elles ont une orientation principalement clinique. Nous soulignons les différences entre médecine clinique et santé publique et nous suggérons qu’il est essentiel, pour le développement des technologies numériques dans le domaine de la santé publique, de concevoir la santé publique numérique comme un domaine distinct de la santé numérique tout en étant lié à celle-ci. Si l’accent était mis sur la santé publique numérique, les technologies numériques pourraient tenir compte en profondeur des principes fondamentaux de la santé publique que sont l’équité en santé, la justice sociale et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. De plus, la transformation numérique des services de santé, catalysée par la pandémie de COVID-19, et l’évolution des attentes du public à l’égard de la rapidité et de la commodité des services de santé publique exigent que l’on mette l’accent sur la santé publique numérique. Cet impératif est renforcé par la nécessité de prendre en compte le rôle croissant des technologies numériques en tant que déterminants de la santé ayant une influence sur les comportements et les résultats en matière de santé.
{"title":"Définition du rôle de la santé publique numérique dans le paysage changeant de la santé numérique : répercussions sur les politiques et les pratiques au Canada","authors":"Ihoghosa Iyamu, G. Mckee, Devon Haag, Mark S. Gilbert","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.04f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.04f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000 Dans cet article, nous soutenons que les stratégies actuelles en matière de santé numérique à l’échelle du Canada ne tiennent pas adéquatement compte des répercussions des technologies numériques sur les fonctions de santé publique, car elles ont une orientation principalement clinique. Nous soulignons les différences entre médecine clinique et santé publique et nous suggérons qu’il est essentiel, pour le développement des technologies numériques dans le domaine de la santé publique, de concevoir la santé publique numérique comme un domaine distinct de la santé numérique tout en étant lié à celle-ci. Si l’accent était mis sur la santé publique numérique, les technologies numériques pourraient tenir compte en profondeur des principes fondamentaux de la santé publique que sont l’équité en santé, la justice sociale et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. De plus, la transformation numérique des services de santé, catalysée par la pandémie de COVID-19, et l’évolution des attentes du public à l’égard de la rapidité et de la commodité des services de santé publique exigent que l’on mette l’accent sur la santé publique numérique. Cet impératif est renforcé par la nécessité de prendre en compte le rôle croissant des technologies numériques en tant que déterminants de la santé ayant une influence sur les comportements et les résultats en matière de santé.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"11 12","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139873749","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Introduction Au Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans. Méthodologie Les participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans. Résultats Tant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons. Conclusion La présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. Les lignes directrices des sociétés de pédiatrie à l’intention des parents et des jeunes devraient recommander plus vigoureusement de garder les écrans hors de la chambre à coucher et de ne pas laisser aux enfants un accès illimité aux écrans dans les espaces privés.
导言:在加拿大和美国,有关青少年使用数字媒体的指南建议不要在卧室中使用屏幕。本研究旨在确定 12 岁时卧室中是否有屏幕是否会影响 17 岁时的学业和社交障碍。 方法参与者来自魁北克儿童发展纵向研究的出生队列(661 名女孩和 686 名男孩)。通过线性回归分析(控制潜在的个人和家庭混杂因素),我们估算了12岁时卧室有屏幕(电视或电脑)与17岁时自我报告的全球平均水平、辍学风险、亲社会行为和过去12个月中有过恋爱关系的概率之间的关系。 结果对于男孩和女孩来说,12 岁时卧室里有屏幕预示着总成绩较低(男孩 B =-2.41,p ≤ 0.001;女孩 B =-1.61,p ≤ 0.001);B =-1.61,女孩的 p ≤ 0.05),17 岁时辍学的风险更高(B =0.16,男孩的 p ≤ 0.001;B =0.17,女孩的 p ≤ 0.001),谈恋爱的概率更低(B =-0.13,男孩的 p ≤ 0.001;B =-0.18,女孩的 p ≤ 0.001)。卧室里有屏幕也可预测男孩 17 岁时较低的亲社会行为水平(B = -0.52,p ≤ 0.001)。 结论青春期早期卧室有屏幕并不能预示长期的健康和幸福。儿科学会为家长和青少年提供的指南应更强烈地建议将屏幕放在卧室之外,不要让孩子在私人空间无限制地接触屏幕。
{"title":"Accès aux écrans dans les espaces privés au début de l’adolescence et difficultés scolaires et sociales à la fin des études secondaires chez les garçons et les filles","authors":"B. Gauthier, L. Pagani","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.01f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.01f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000Au Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000Les participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000Tant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000La présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. Les lignes directrices des sociétés de pédiatrie à l’intention des parents et des jeunes devraient recommander plus vigoureusement de garder les écrans hors de la chambre à coucher et de ne pas laisser aux enfants un accès illimité aux écrans dans les espaces privés.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"127 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139888010","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Introduction Au Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans. Méthodologie Les participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans. Résultats Tant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons. Conclusion La présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. Les lignes directrices des sociétés de pédiatrie à l’intention des parents et des jeunes devraient recommander plus vigoureusement de garder les écrans hors de la chambre à coucher et de ne pas laisser aux enfants un accès illimité aux écrans dans les espaces privés.
导言:在加拿大和美国,有关青少年使用数字媒体的指南建议不要在卧室中使用屏幕。本研究旨在确定 12 岁时卧室中是否有屏幕是否会影响 17 岁时的学业和社交障碍。 方法参与者来自魁北克儿童发展纵向研究的出生队列(661 名女孩和 686 名男孩)。通过线性回归分析(控制潜在的个人和家庭混杂因素),我们估算了12岁时卧室有屏幕(电视或电脑)与17岁时自我报告的平均成绩、辍学风险、亲社会行为和过去12个月中有过恋爱关系的概率之间的关系。 结果对于男孩和女孩来说,12 岁时卧室里有屏幕预示着总成绩较低(男孩:B = -2.41,p ≤ 0.001;女孩:B = -1.61,p ≤ 0.001);B =-1.61,女孩的 p ≤ 0.05),17 岁时辍学的风险更高(B =0.16,男孩的 p ≤ 0.001;B =0.17,女孩的 p ≤ 0.001),谈恋爱的概率更低(B =-0.13,男孩的 p ≤ 0.001;B =-0.18,女孩的 p ≤ 0.001)。卧室里有屏幕也可预测男孩 17 岁时较低的亲社会行为水平(B = -0.52,p ≤ 0.001)。 结论青春期早期卧室有屏幕并不能预示长期的健康和幸福。儿科学会为家长和青少年提供的指南应更强烈地建议将屏幕放在卧室之外,不要让孩子在私人空间无限制地接触屏幕。
{"title":"Accès aux écrans dans les espaces privés au début de l’adolescence et difficultés scolaires et sociales à la fin des études secondaires chez les garçons et les filles","authors":"B. Gauthier, L. Pagani","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.01f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.01f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000Au Canada et aux États-Unis, les lignes directrices sur l’utilisation des médias numériques chez les jeunes recommandent de tenir les écrans hors de la chambre à coucher. Cette étude a pour objectif de vérifier si la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans permet de prédire des difficultés scolaires et sociales à 17 ans.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000Les participants sont issus de la cohorte de naissance de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (661 filles et 686 garçons). À l’aide d’analyses de régression linéaire tenant compte des facteurs de confusion individuels et familiaux potentiels, nous avons estimé les associations entre, d’une part, le fait d’avoir un écran (télévision ou ordinateur) dans sa chambre à coucher à 12 ans et, d’autre part, les moyennes globales autodéclarées, le risque de décrochage scolaire, le comportement prosocial et la probabilité d’avoir eu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois à 17 ans.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000Tant chez les garçons que chez les filles, la présence d’un écran dans la chambre à coucher à 12 ans a permis de prédire des notes globales inférieures (B = −2,41, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −1,61, p ≤ 0,05 pour les filles), un risque de décrochage supérieur (B = 0,16, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = 0,17, p ≤ 0,001 pour les filles) et une probabilité moindre d’avoir eu une relation amoureuse (B = −0,13, p ≤ 0,001 pour les garçons; B = −0,18, p ≤ 0,001 pour les filles) à 17 ans. Le fait d’avoir un écran dans sa chambre à coucher était également un facteur prédictif d’un niveau inférieur de comportement prosocial (B = −0,52, p ≤ 0,001) à 17 ans chez les garçons.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000La présence d’un écran dans la chambre à coucher au début de l’adolescence ne permet pas de prédire une santé et un bien-être positifs à long terme. Les lignes directrices des sociétés de pédiatrie à l’intention des parents et des jeunes devraient recommander plus vigoureusement de garder les écrans hors de la chambre à coucher et de ne pas laisser aux enfants un accès illimité aux écrans dans les espaces privés.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"46 7","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139828117","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Chinchin Wang, Gregory P. Butler, McKenna R. J. Szczepanowski, Marisol T. Betancourt, K. C. Roberts
Introduction La pratique régulière d’activité physique est associée à un grand nombre d’avantages pour la santé chez les jeunes. Bien que des études antérieures aient fait ressortir des différences dans la pratique de l’activité physique chez les jeunes selon l’identité de genre et l’orientation sexuelle, ces facteurs ont été peu étudiés chez les adolescents canadiens. Méthodologie Les données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 ont été utilisées pour évaluer la prévalence de la participation à des sports organisés, le temps passé à pratiquer des sports organisés, l’activité physique totale et l’utilisation du transport actif pour se rendre à l’école en fonction de l’identité de genre (cisgenre ou non cisgenre) chez les adolescents de 12 à 17 ans et de l’attirance sexuelle (hétérosexuelle ou non hétérosexuelle) chez les adolescents de 15 à 17 ans. Résultats Aucune différence n’a été constatée entre les adolescents canadiens cisgenres et non cisgenres sur le plan du nombre moyen de minutes d’activité physique totale par semaine. Le nombre hebdomadaire moyen de minutes passées à pratiquer des sports organisés était nettement plus faible chez les adolescents non cisgenres (qui représentent 0,5 % de la population) que chez les adolescents cisgenres. Certaines données indiquent que les adolescents non cisgenres étaient plus nombreux que les autres adolescents à utiliser le transport actif pour se rendre à l’école, mais leur puissance statistique est insuffisante pour faire ressortir des différences significatives. Les adolescents canadiens ayant déclaré tout type d’attirance non hétérosexuelle (et qui représentent 21,2 % de la population, incluant les jeunes avec une attirance principalement hétérosexuelle) étaient moins nombreux que les adolescents ayant déclaré une attirance exclusivement hétérosexuelle à faire de l’activité physique régulièrement et à participer à des sports organisés. Les écarts étaient plus marqués chez les garçons que chez les filles. Les garçons ayant déclaré une attirance non hétérosexuelle étaient plus nombreux que ceux ayant déclaré une attirance hétérosexuelle à utiliser le transport actif pour se rendre à l’école. Conclusion Les adolescents non cisgenres et les adolescents ayant déclaré une attirance non hétérosexuelle participaient moins que les autres adolescents à des sports organisés, mais ils semblent être plus nombreux à utiliser le transport actif. L’atténuation des barrières à la pratique de sports organisés pourrait accroître l’activité physique dans ces groupes.
{"title":"Activité physique, participation à des sports organisés et utilisation du transport actif pour se rendre à l’école chez les adolescents canadiens par identité de genre et par orientation sexuelle","authors":"Chinchin Wang, Gregory P. Butler, McKenna R. J. Szczepanowski, Marisol T. Betancourt, K. C. Roberts","doi":"10.24095/hpcdp.44.2.02f","DOIUrl":"https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.02f","url":null,"abstract":"\u0000 Introduction\u0000La pratique régulière d’activité physique est associée à un grand nombre d’avantages pour la santé chez les jeunes. Bien que des études antérieures aient fait ressortir des différences dans la pratique de l’activité physique chez les jeunes selon l’identité de genre et l’orientation sexuelle, ces facteurs ont été peu étudiés chez les adolescents canadiens.\u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie\u0000Les données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 ont été utilisées pour évaluer la prévalence de la participation à des sports organisés, le temps passé à pratiquer des sports organisés, l’activité physique totale et l’utilisation du transport actif pour se rendre à l’école en fonction de l’identité de genre (cisgenre ou non cisgenre) chez les adolescents de 12 à 17 ans et de l’attirance sexuelle (hétérosexuelle ou non hétérosexuelle) chez les adolescents de 15 à 17 ans.\u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000Aucune différence n’a été constatée entre les adolescents canadiens cisgenres et non cisgenres sur le plan du nombre moyen de minutes d’activité physique totale par semaine. Le nombre hebdomadaire moyen de minutes passées à pratiquer des sports organisés était nettement plus faible chez les adolescents non cisgenres (qui représentent 0,5 % de la population) que chez les adolescents cisgenres. Certaines données indiquent que les adolescents non cisgenres étaient plus nombreux que les autres adolescents à utiliser le transport actif pour se rendre à l’école, mais leur puissance statistique est insuffisante pour faire ressortir des différences significatives. Les adolescents canadiens ayant déclaré tout type d’attirance non hétérosexuelle (et qui représentent 21,2 % de la population, incluant les jeunes avec une attirance principalement hétérosexuelle) étaient moins nombreux que les adolescents ayant déclaré une attirance exclusivement hétérosexuelle à faire de l’activité physique régulièrement et à participer à des sports organisés. Les écarts étaient plus marqués chez les garçons que chez les filles. Les garçons ayant déclaré une attirance non hétérosexuelle étaient plus nombreux que ceux ayant déclaré une attirance hétérosexuelle à utiliser le transport actif pour se rendre à l’école.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion\u0000Les adolescents non cisgenres et les adolescents ayant déclaré une attirance non hétérosexuelle participaient moins que les autres adolescents à des sports organisés, mais ils semblent être plus nombreux à utiliser le transport actif. L’atténuation des barrières à la pratique de sports organisés pourrait accroître l’activité physique dans ces groupes.\u0000","PeriodicalId":503737,"journal":{"name":"Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada","volume":"44 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139829902","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}