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Le récit éco-catastrophiste sur la scène théâtrale
Depuis quelques années, de nombreux textes dramatiques contemporains se sont attachés à transformer nos imaginaires de la nature afin de provoquer un changement des pratiques. Parmi ceux-ci, on peut notamment remarquer une tendance à « l’éco-catastrophisme », c’est-à-dire au déploiement d’un imaginaire de la crise (explosions, raz-de-marée, tempêtes…), généralement alimenté par des références intertextuelles à des mythes, fables ou légendes de la fin du monde. Cet aspect a été bien étudié dans le domaine des fictions romanesques ou cinématographiques (C. Chélébourg, 2012 ; H.-S. Afeissa, 2015 ; J.-P. Engélibert, 2019), mais reste encore envisagé seulement partiellement au théâtre, malgré le développement par ailleurs d’un champ d’étude liant théâtre et écologie (Sermon, 2021). L’objet de cet article est donc de revenir sur les spécificités de l’éco-catastrophisme sur la scène et d’interroger ses liens avec le développement d’une esthétique tragique, voire d’un possible renouveau de la tragédie.