{"title":"反美阴谋","authors":"Jacques Demange","doi":"10.5206/tc.v4i1.16323","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Bien que l’œuvre littéraire de Philip Roth ait depuis longtemps fait l’objet d’adaptations, rares sont celles qui surent contenter les lecteurs du romancier ou la critique cinématographique. La difficulté à transposer la prose du célèbre écrivain américain s’explique peut-être par l’importance des déterminismes psychologiques, à la fois conscients et inconscients, de ses personnages dans le développement de sa narration. Si avec Tromperie (2021), Arnaud Desplechin a su contourner le problème en choisissant d’adapter un récit fragmenté qui se prêtait donc à la reconstruction mais aussi à l’expérimentation propre au montage cinématographique, la chose apparaît clairement dans les romans de Roth présentant une structure plus traditionnelle (de La Couleur du mensonge [The Human Stain, Robert Benton, 2003]) à American Pastoral [Ewan McGregor, 2016] en passant par Lovers [Elegy, Isabel Coixet, 2008]). Exception (notable) à la règle : The Plot Against America (2020), mini-série créée par David Simons et Ed Burns, diffusée sur HBO et adapté du roman éponyme de Roth publié en 2004. Cet article cherchera à comprendre les raisons de cette réussite en interrogeant la construction narrative de la série télévisée et en analysant comment celle-ci a pu s’adapter aux singularités de l’écriture de Roth.","PeriodicalId":498002,"journal":{"name":"Transcr(é)ation","volume":" 388","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-03-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"The Plot Against America\",\"authors\":\"Jacques Demange\",\"doi\":\"10.5206/tc.v4i1.16323\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Bien que l’œuvre littéraire de Philip Roth ait depuis longtemps fait l’objet d’adaptations, rares sont celles qui surent contenter les lecteurs du romancier ou la critique cinématographique. La difficulté à transposer la prose du célèbre écrivain américain s’explique peut-être par l’importance des déterminismes psychologiques, à la fois conscients et inconscients, de ses personnages dans le développement de sa narration. Si avec Tromperie (2021), Arnaud Desplechin a su contourner le problème en choisissant d’adapter un récit fragmenté qui se prêtait donc à la reconstruction mais aussi à l’expérimentation propre au montage cinématographique, la chose apparaît clairement dans les romans de Roth présentant une structure plus traditionnelle (de La Couleur du mensonge [The Human Stain, Robert Benton, 2003]) à American Pastoral [Ewan McGregor, 2016] en passant par Lovers [Elegy, Isabel Coixet, 2008]). Exception (notable) à la règle : The Plot Against America (2020), mini-série créée par David Simons et Ed Burns, diffusée sur HBO et adapté du roman éponyme de Roth publié en 2004. Cet article cherchera à comprendre les raisons de cette réussite en interrogeant la construction narrative de la série télévisée et en analysant comment celle-ci a pu s’adapter aux singularités de l’écriture de Roth.\",\"PeriodicalId\":498002,\"journal\":{\"name\":\"Transcr(é)ation\",\"volume\":\" 388\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-03-25\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Transcr(é)ation\",\"FirstCategoryId\":\"0\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.5206/tc.v4i1.16323\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Transcr(é)ation","FirstCategoryId":"0","ListUrlMain":"https://doi.org/10.5206/tc.v4i1.16323","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Bien que l’œuvre littéraire de Philip Roth ait depuis longtemps fait l’objet d’adaptations, rares sont celles qui surent contenter les lecteurs du romancier ou la critique cinématographique. La difficulté à transposer la prose du célèbre écrivain américain s’explique peut-être par l’importance des déterminismes psychologiques, à la fois conscients et inconscients, de ses personnages dans le développement de sa narration. Si avec Tromperie (2021), Arnaud Desplechin a su contourner le problème en choisissant d’adapter un récit fragmenté qui se prêtait donc à la reconstruction mais aussi à l’expérimentation propre au montage cinématographique, la chose apparaît clairement dans les romans de Roth présentant une structure plus traditionnelle (de La Couleur du mensonge [The Human Stain, Robert Benton, 2003]) à American Pastoral [Ewan McGregor, 2016] en passant par Lovers [Elegy, Isabel Coixet, 2008]). Exception (notable) à la règle : The Plot Against America (2020), mini-série créée par David Simons et Ed Burns, diffusée sur HBO et adapté du roman éponyme de Roth publié en 2004. Cet article cherchera à comprendre les raisons de cette réussite en interrogeant la construction narrative de la série télévisée et en analysant comment celle-ci a pu s’adapter aux singularités de l’écriture de Roth.