Onco'sport à l’épreuve des patients : expérience vécue des patients atteints d’un cancer pratiquant de l’activité physique adaptée dans le cadre du programme Onco'sport, une étude qualitative

Introduction

L’activité physique est un déterminant majeur dans la prévention des maladies chroniques, mais également sur les effets secondaires des traitements et les conséquences liées à la maladie. Elle améliore la qualité de vie, diminue la morbi-mortalité, et donc les dépenses de santé. La sédentarité est la quatrième cause de décès prématurés dans le monde, dans le cadre des maladies chroniques non transmissibles. En France, la prescription d’activité physique adaptée est inscrite dans la loi depuis 2016. Avec le développement des Maisons Sport santé, le programme Onco'sport a été développé pour permettre aux personnes atteintes d’un cancer de participer à une activité physique adaptée. L’objectif de notre travail est d’explorer l’expérience vécue des patients atteints d’un cancer pratiquant de l’activité physique adaptée dans le cadre du programme Onco'sport.

Méthode

Il s’agit d’une étude qualitative de 10 entretiens individuels semi-dirigés auprès de patients participant au programme Onco'sport, recrutés sur la Maison Sport Santé de Nîmes et l’association Les Roses du Gard. Il a été réalisé une analyse phénoménologique avec une approche sémio-pragmatique.

Résultats

Pour l’ensemble des participants, l’activité physique adaptée au travers d’un programme permet un encadrement professionnel de l’Activité Physique, influence l’adhésion et met en confiance. Ce programme est à l’origine de changements des habitudes de vie et améliore le rapport à la maladie et leur cancer grâce aux bénéfices physiques et psychologiques ressentis. Ainsi l’activité physique adaptée apparaît comme un soin de support à part entière qui nécessite d’en informer les patients et d’en faire la promotion pour que l’accès y soit facilité et devienne une norme. Les professionnels de santé dont les médecins généralistes n’ont actuellement pas une place importante dans la promotion de l’activité physique adaptée, et les patients se documentent d’eux-mêmes le plus souvent ou par l’intermédiaire d’association de patients.

Conclusion

Un programme d’activité physique adaptée comme Onco'sport est souvent à l’origine d’une reprise d’activité physique chez les patients, apporte un bien-être global et modifie les habitudes de vie. Il apparaît important de promouvoir l’activité physique aux patients mais également à la population générale, au vu des bénéfices. Cette promotion passe par un accès facilité à ce type de programme encadré, une prise en charge financière et une meilleure formation des professionnels de santé.

Introduction

Physical activity is a major determinant in the prevention of chronic diseases, equally on the side effects of treatments and the consequences of the disease. It improves quality of life, but also reduces morbidity and mortality, and therefore health expenses. A sedentary lifestyle is the fourth cause of premature death in the world, in the context of chronic non-communicable diseases. In France, the prescription for adapted physical activity (APA) has been included in the law since 2016. With the development of “Maisons Sport santé”, the Onco'sport program was developed to enable people affected by cancer to participate in adapted physical activity. The objective of our work is to explore the lived experience of cancer patients practicing adapted physical activity as part of the Onco'sport program.

Methods

This is a qualitative study of 10 semi-directed individual interviews with patients participating in the Onco'sport program, recruited from the “Maison Sport Santé” from Nîmes and the association “Les Roses du Gard”. A phenomenological analysis was carried out with a semiopragmatic approach.

Results

For all participants, the APA through a program provides professional supervision of Physical Activity, influences adherence and builds confidence. This program is at the origin of changes in lifestyle habits and improves the relationship with illness and their cancer thanks to the physical and psychological benefits felt. Thus, APA appears as a full-fledged supportive care which requires informing patients and promoting it so that access is facilitated and becomes a standard. Health professionals including general practitioners do not currently have an important place in the promotion of APA, and patients most often obtain documentation on their own or through associations of patient.

Conclusion

An APA program like Onco'sport is often the cause of a return to physical activity in patients, brings overall well-being and changes lifestyle habits. It seems important to promote physical activity to patients but also to the general population, given the benefits. This promotion involves easier access to this type of supervised program, financial support and better training of health professionals.