{"title":"兽医工作中的过敏问题","authors":"Marie-Thérèse Le Cam , Marine Molina , Chantal Legrand , Delphine Leroux , Geneviève Marignac","doi":"10.1016/j.admp.2024.102033","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La profession de vétérinaire est exposée à de multiples allergènes environnementaux et professionnels.</p><p>Cette étude réalisée auprès d’étudiants vétérinaires et de vétérinaires installés, avait pour objectif principal de voir si l’allergie pouvait avoir un impact sur les études ou la carrière des vétérinaires. Les objectifs secondaires étaient de répertorier les différents allergènes pouvant avoir un impact sur la profession et recenser les adaptations que les étudiants ou les vétérinaires avaient pu mettre en œuvre pour continuer à étudier ou travailler.</p><p>Cette étude a été menée grâce à des questionnaires diffusés auprès de vétérinaires et d’ étudiants vétérinaires français.</p><p>Deux cent soixante-dix-sept réponses d’étudiants et 224 réponses de vétérinaires se déclarant allergiques ont été colligées représentant au moins 9 % des étudiants vétérinaires et 1 % des vétérinaires.</p><p>Au sein des symptômes respiratoires, les pollens sont les plus incriminés, aussi bien par les étudiants (66 %) que par les vétérinaires (51 %), viennent ensuite l’allergie à un animal (61 % des étudiants et 63 % des vétérinaires) puis l’allergie aux acariens (44 % des étudiants et 44 % des vétérinaires).</p><p>L’allergie au chat prédomine parmi les allergiques aux animaux, avec 80 % des étudiants et 69 % des vétérinaires. Six vétérinaires ont noté une allergie au liquide amniotique bovin.</p><p>Parmi les répondeurs, 14 % considèrent que leur statut d’allergique n’est pas compatible avec leur poste actuel. Pourtant, la majorité d’entre eux n’envisage ni changement, ni adaptation de poste (74 %). Pour certains, cela est dû à un manque de connaissances sur les alternatives possibles et un refus d’abandonner le métier qu’ils ont toujours voulu faire. Aucun des 31 répondants n’avait pris en compte l’allergie lors du choix professionnel initial.</p><p>Une analyse globale des réponses montre que seulement une vingtaine de vétérinaires et une quinzaine d’étudiants indiquent que l’allergie est un élément déterminant dans leur choix de réorientation. Elle aboutit souvent à quitter l’activité de praticien vers d’autres métiers, qui le plus souvent, restent dans le milieu vétérinaire.</p><p>De multiples allergènes sont présents dans l’environnement de travail du vétérinaire et peuvent jouer un rôle dans l’évolution de sa carrière.</p><p>L’allergie ne doit pas conduire à une inaptitude systématique. Grâce à une bonne connaissance des postes de travail, le médecin du travail doit pouvoir accompagner les vétérinaires dans la poursuite de leur profession en proposant précocement des aménagements de poste et en les accompagnant dans la prise en charge de leurs allergies.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.4000,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Les allergies chez les vétérinaires\",\"authors\":\"Marie-Thérèse Le Cam , Marine Molina , Chantal Legrand , Delphine Leroux , Geneviève Marignac\",\"doi\":\"10.1016/j.admp.2024.102033\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>La profession de vétérinaire est exposée à de multiples allergènes environnementaux et professionnels.</p><p>Cette étude réalisée auprès d’étudiants vétérinaires et de vétérinaires installés, avait pour objectif principal de voir si l’allergie pouvait avoir un impact sur les études ou la carrière des vétérinaires. 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La profession de vétérinaire est exposée à de multiples allergènes environnementaux et professionnels.
Cette étude réalisée auprès d’étudiants vétérinaires et de vétérinaires installés, avait pour objectif principal de voir si l’allergie pouvait avoir un impact sur les études ou la carrière des vétérinaires. Les objectifs secondaires étaient de répertorier les différents allergènes pouvant avoir un impact sur la profession et recenser les adaptations que les étudiants ou les vétérinaires avaient pu mettre en œuvre pour continuer à étudier ou travailler.
Cette étude a été menée grâce à des questionnaires diffusés auprès de vétérinaires et d’ étudiants vétérinaires français.
Deux cent soixante-dix-sept réponses d’étudiants et 224 réponses de vétérinaires se déclarant allergiques ont été colligées représentant au moins 9 % des étudiants vétérinaires et 1 % des vétérinaires.
Au sein des symptômes respiratoires, les pollens sont les plus incriminés, aussi bien par les étudiants (66 %) que par les vétérinaires (51 %), viennent ensuite l’allergie à un animal (61 % des étudiants et 63 % des vétérinaires) puis l’allergie aux acariens (44 % des étudiants et 44 % des vétérinaires).
L’allergie au chat prédomine parmi les allergiques aux animaux, avec 80 % des étudiants et 69 % des vétérinaires. Six vétérinaires ont noté une allergie au liquide amniotique bovin.
Parmi les répondeurs, 14 % considèrent que leur statut d’allergique n’est pas compatible avec leur poste actuel. Pourtant, la majorité d’entre eux n’envisage ni changement, ni adaptation de poste (74 %). Pour certains, cela est dû à un manque de connaissances sur les alternatives possibles et un refus d’abandonner le métier qu’ils ont toujours voulu faire. Aucun des 31 répondants n’avait pris en compte l’allergie lors du choix professionnel initial.
Une analyse globale des réponses montre que seulement une vingtaine de vétérinaires et une quinzaine d’étudiants indiquent que l’allergie est un élément déterminant dans leur choix de réorientation. Elle aboutit souvent à quitter l’activité de praticien vers d’autres métiers, qui le plus souvent, restent dans le milieu vétérinaire.
De multiples allergènes sont présents dans l’environnement de travail du vétérinaire et peuvent jouer un rôle dans l’évolution de sa carrière.
L’allergie ne doit pas conduire à une inaptitude systématique. Grâce à une bonne connaissance des postes de travail, le médecin du travail doit pouvoir accompagner les vétérinaires dans la poursuite de leur profession en proposant précocement des aménagements de poste et en les accompagnant dans la prise en charge de leurs allergies.
期刊介绍:
The Archives of Occupational and Environmental Diseases (Archives des maladies professionnelles et de l''environnement) publish scientific original articles in the form of memoirs, developments and general health reviews. The journal is a reliable source of information, which lets you gain additional knowledge or update your knowledge of basic or original issues.
The section Continuous professional development focuses on a major issue and gives you the tools to optimize your practice. The content is divided in 3 parts: Reading Test, Answer to the Reading Test and Scientific Press Review, which let you share the analysis, by the editorial board, of articles from major English-language journals.
The section Legal Environment discusses an environmental culture. The section Letter to the editor keeps you informed about the press review; the Legislation, with the latest regulations published in the Official Journal; and the agenda of the meetings and the Congress, the questions–answers, etc. The Archives of Occupational and Environmental Diseases include all the scientific communications of the French occupational health societies, of which they are the official journal.