{"title":"对园丁进行职业后跟踪调查","authors":"Filiz Bayar","doi":"10.1016/j.admp.2024.102011","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Certaines expositions à des risques professionnels peuvent entraîner des effets sur la santé des salariés exposés, à plus ou moins long terme.</p><p>Le suivi de l’état de santé des travailleurs est essentiel, y compris après la cessation de l’exposition, afin de dépister d’éventuelles pathologies en lien avec ces expositions.</p><p>Pour assurer ce suivi post–professionnel, les médecins traitants ainsi que les caisses d’assurance maladie doivent pouvoir s’appuyer sur des documents retraçant les expositions.</p><p>Dans la fonction publique territoriale, le Décret n° 2015-1438 du 5 novembre 2015 prévoit l’établissement par la collectivité d’une attestation d’exposition à un risque cancérogène, mutagène, ou toxique pour la reproduction, rédigée après avis du médecin du travail.</p><p>La reprise du suivi médical en santé au travail d’une population d’environ 280 jardiniers d’une collectivité territoriale a révélé la traçabilité très aléatoire des expositions aux produits phytopharmaceutiques, et l’absence d’attestations d’exposition.</p><p>Afin de remettre aux agents partant à la retraite une attestation d’exposition aux produits phytopharmaceutiques (PPP), nous avons réalisé un travail « à posteriori » de traçabilité des expositions.</p><p>Ainsi, avec l’aide d’une toxicologue externe, nous avons mis en place une démarche d’analyse de danger des produits utilisés par le passé (les PPP n’étant plus employés depuis 2017) afin d’alimenter un outil de traçabilité des expositions.</p><p>Pour alimenter cet outil, le chef de service des jardiniers, le service RH, et l’assistant de prévention se sont associés à l’ensemble des agents pour lister les produits utilisés pendant la vie professionnelle des agents : au travers des fiches de données de sécurité retrouvées, des bons de commande, et de la mémoire des agents quand ils se souvenaient des noms des produits.</p><p>La traçabilité a été étendue à tous les produits ou substances nocives (huiles et graisses lubrifiantes, peintures…).</p><p>La toxicologue a analysé les dangers des 65 FDS reçues et proposé l’outil COLIBRISK qui a permis de tracer, pour chaque agent, les produits utilisés, les périodes, et les conditions de manipulation.</p><p>Ainsi pour chaque agent partant à la retraite, l’employeur rédige une attestation d’exposition, transmise à l’agent et au médecin du travail. Ce dernier rédige également un état des lieux, basé sur cette attestation.</p><p>Aujourd’hui il n’y a pas d’examens complémentaires recommandés dans le cadre du suivi post–professionnel aux PPP. L’état des lieux du médecin du travail informe néanmoins le médecin traitant des maladies professionnelles reconnues au titre des tableaux du régime général et agricole, à la date de rédaction de l’attestation.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.4000,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Suivi post - professionnel d’une population de jardiniers\",\"authors\":\"Filiz Bayar\",\"doi\":\"10.1016/j.admp.2024.102011\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Certaines expositions à des risques professionnels peuvent entraîner des effets sur la santé des salariés exposés, à plus ou moins long terme.</p><p>Le suivi de l’état de santé des travailleurs est essentiel, y compris après la cessation de l’exposition, afin de dépister d’éventuelles pathologies en lien avec ces expositions.</p><p>Pour assurer ce suivi post–professionnel, les médecins traitants ainsi que les caisses d’assurance maladie doivent pouvoir s’appuyer sur des documents retraçant les expositions.</p><p>Dans la fonction publique territoriale, le Décret n° 2015-1438 du 5 novembre 2015 prévoit l’établissement par la collectivité d’une attestation d’exposition à un risque cancérogène, mutagène, ou toxique pour la reproduction, rédigée après avis du médecin du travail.</p><p>La reprise du suivi médical en santé au travail d’une population d’environ 280 jardiniers d’une collectivité territoriale a révélé la traçabilité très aléatoire des expositions aux produits phytopharmaceutiques, et l’absence d’attestations d’exposition.</p><p>Afin de remettre aux agents partant à la retraite une attestation d’exposition aux produits phytopharmaceutiques (PPP), nous avons réalisé un travail « à posteriori » de traçabilité des expositions.</p><p>Ainsi, avec l’aide d’une toxicologue externe, nous avons mis en place une démarche d’analyse de danger des produits utilisés par le passé (les PPP n’étant plus employés depuis 2017) afin d’alimenter un outil de traçabilité des expositions.</p><p>Pour alimenter cet outil, le chef de service des jardiniers, le service RH, et l’assistant de prévention se sont associés à l’ensemble des agents pour lister les produits utilisés pendant la vie professionnelle des agents : au travers des fiches de données de sécurité retrouvées, des bons de commande, et de la mémoire des agents quand ils se souvenaient des noms des produits.</p><p>La traçabilité a été étendue à tous les produits ou substances nocives (huiles et graisses lubrifiantes, peintures…).</p><p>La toxicologue a analysé les dangers des 65 FDS reçues et proposé l’outil COLIBRISK qui a permis de tracer, pour chaque agent, les produits utilisés, les périodes, et les conditions de manipulation.</p><p>Ainsi pour chaque agent partant à la retraite, l’employeur rédige une attestation d’exposition, transmise à l’agent et au médecin du travail. 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Suivi post - professionnel d’une population de jardiniers
Certaines expositions à des risques professionnels peuvent entraîner des effets sur la santé des salariés exposés, à plus ou moins long terme.
Le suivi de l’état de santé des travailleurs est essentiel, y compris après la cessation de l’exposition, afin de dépister d’éventuelles pathologies en lien avec ces expositions.
Pour assurer ce suivi post–professionnel, les médecins traitants ainsi que les caisses d’assurance maladie doivent pouvoir s’appuyer sur des documents retraçant les expositions.
Dans la fonction publique territoriale, le Décret n° 2015-1438 du 5 novembre 2015 prévoit l’établissement par la collectivité d’une attestation d’exposition à un risque cancérogène, mutagène, ou toxique pour la reproduction, rédigée après avis du médecin du travail.
La reprise du suivi médical en santé au travail d’une population d’environ 280 jardiniers d’une collectivité territoriale a révélé la traçabilité très aléatoire des expositions aux produits phytopharmaceutiques, et l’absence d’attestations d’exposition.
Afin de remettre aux agents partant à la retraite une attestation d’exposition aux produits phytopharmaceutiques (PPP), nous avons réalisé un travail « à posteriori » de traçabilité des expositions.
Ainsi, avec l’aide d’une toxicologue externe, nous avons mis en place une démarche d’analyse de danger des produits utilisés par le passé (les PPP n’étant plus employés depuis 2017) afin d’alimenter un outil de traçabilité des expositions.
Pour alimenter cet outil, le chef de service des jardiniers, le service RH, et l’assistant de prévention se sont associés à l’ensemble des agents pour lister les produits utilisés pendant la vie professionnelle des agents : au travers des fiches de données de sécurité retrouvées, des bons de commande, et de la mémoire des agents quand ils se souvenaient des noms des produits.
La traçabilité a été étendue à tous les produits ou substances nocives (huiles et graisses lubrifiantes, peintures…).
La toxicologue a analysé les dangers des 65 FDS reçues et proposé l’outil COLIBRISK qui a permis de tracer, pour chaque agent, les produits utilisés, les périodes, et les conditions de manipulation.
Ainsi pour chaque agent partant à la retraite, l’employeur rédige une attestation d’exposition, transmise à l’agent et au médecin du travail. Ce dernier rédige également un état des lieux, basé sur cette attestation.
Aujourd’hui il n’y a pas d’examens complémentaires recommandés dans le cadre du suivi post–professionnel aux PPP. L’état des lieux du médecin du travail informe néanmoins le médecin traitant des maladies professionnelles reconnues au titre des tableaux du régime général et agricole, à la date de rédaction de l’attestation.
期刊介绍:
The Archives of Occupational and Environmental Diseases (Archives des maladies professionnelles et de l''environnement) publish scientific original articles in the form of memoirs, developments and general health reviews. The journal is a reliable source of information, which lets you gain additional knowledge or update your knowledge of basic or original issues.
The section Continuous professional development focuses on a major issue and gives you the tools to optimize your practice. The content is divided in 3 parts: Reading Test, Answer to the Reading Test and Scientific Press Review, which let you share the analysis, by the editorial board, of articles from major English-language journals.
The section Legal Environment discusses an environmental culture. The section Letter to the editor keeps you informed about the press review; the Legislation, with the latest regulations published in the Official Journal; and the agenda of the meetings and the Congress, the questions–answers, etc. The Archives of Occupational and Environmental Diseases include all the scientific communications of the French occupational health societies, of which they are the official journal.