P. Sournia, J. Perez, C. Duvette, F. Guerin, E. Pineau Blondel, G. Vary
{"title":"在退费单位开展药物访谈(PE)活动以启动治疗:对发现相互作用有何影响?","authors":"P. Sournia, J. Perez, C. Duvette, F. Guerin, E. Pineau Blondel, G. Vary","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.049","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les médicaments rétrocédables exposent les patients à un risque important de mésusage (complexité du schéma de prise, accès précoces ou compassionnels (AP/AC) souvent peu documentés, risque d’interaction). Depuis 06/2022, des EP sont réalisés pour chaque instauration de traitement afin d’accompagner les patients dans leur thérapeutique et sécuriser leur prise en charge.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de ces EP sur la détection d’interaction afin d’évaluer leur efficacité en termes de sécurité clinique et d’identifier les molécules les plus à risque.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective a été effectuée de 12/2021 à 06/2023, avec une analyse quantitative et qualitative des EP réalisés et des interactions détectées. L’impact a été coté via l’échelle CLEO par 4 pharmaciens pour minimiser le biais de classification.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Deux interactions ont été détectées avant la mise en place des EP contre 41 au cours des 173 EP réalisés. Dans 47 % des cas, cela concernait la phytothérapie. Nous retrouvons un risque de surdosage (44 %), de sous-dosage (32 %), de majorer un effet indésirable (19 %) ou un antagonisme d’action (5 %). Leur impact clinique était majeur (51 %) ou moyen (49 %). Les impacts économiques et organisationnels étaient majoritairement favorables (respectivement 61 % et 100 %).</p><p>Les médicaments ayant généré le plus d’interactions sont le Linézolide (30 %), l’Erdafitinib (12 %), puis le Sotorasib, l’Asciminib et le Temozolomide (9 % chacun). Trente-trois pour cent des interactions sont attribuables aux AP/AC pour seulement 16 % des entretiens. Les interventions ont mené à un arrêt de traitement (37 %), la mise en place d’un suivi thérapeutique (32 %), une optimisation des modalités d’administration (21 %) une adaptation posologique (5 %) ou une substitution (5 %).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La mise en place des EP au sein de notre unité de rétrocession met en exergue une sécurisation accrue dans la prise en charge médicamenteuse des patients. Cela a permis de détecter 6 fois plus d’interaction chaque mois et de repérer la présence de phytothérapie, responsable de la moitié des interactions. Lorsque le patient ne souhaitait pas arrêter sa phytothérapie, l’optimisation du schéma de prise était privilégiée afin de maintenir son adhésion thérapeutique. Actuellement, les patients sont invités à informer le pharmacien de la rétrocession de toute instauration (médicament/phytothérapie) afin de sécuriser la suite de la prise en charge. Nous souhaiterions développer des EP de suivi en priorisant dans un 1<sup>er</sup> temps les médicaments générant le plus d’interactions, notamment les AP/AC (pourvoyeurs d’interaction mais peu connu des soignants). À l’avenir, il serait pertinent d’évaluer également le bon usage du médicament à domicile, l’adhésion des patients à leur traitement et leur satisfaction à la suite de ces entretiens.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages e43-e44"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Déploiement d’une activité d’entretiens pharmaceutiques (EP) pour les instaurations de traitement au sein d’une unité de rétrocession : quel impact sur la détection d’interactions ?\",\"authors\":\"P. Sournia, J. Perez, C. Duvette, F. Guerin, E. Pineau Blondel, G. 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L’impact a été coté via l’échelle CLEO par 4 pharmaciens pour minimiser le biais de classification.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Deux interactions ont été détectées avant la mise en place des EP contre 41 au cours des 173 EP réalisés. Dans 47 % des cas, cela concernait la phytothérapie. Nous retrouvons un risque de surdosage (44 %), de sous-dosage (32 %), de majorer un effet indésirable (19 %) ou un antagonisme d’action (5 %). Leur impact clinique était majeur (51 %) ou moyen (49 %). Les impacts économiques et organisationnels étaient majoritairement favorables (respectivement 61 % et 100 %).</p><p>Les médicaments ayant généré le plus d’interactions sont le Linézolide (30 %), l’Erdafitinib (12 %), puis le Sotorasib, l’Asciminib et le Temozolomide (9 % chacun). Trente-trois pour cent des interactions sont attribuables aux AP/AC pour seulement 16 % des entretiens. Les interventions ont mené à un arrêt de traitement (37 %), la mise en place d’un suivi thérapeutique (32 %), une optimisation des modalités d’administration (21 %) une adaptation posologique (5 %) ou une substitution (5 %).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La mise en place des EP au sein de notre unité de rétrocession met en exergue une sécurisation accrue dans la prise en charge médicamenteuse des patients. Cela a permis de détecter 6 fois plus d’interaction chaque mois et de repérer la présence de phytothérapie, responsable de la moitié des interactions. Lorsque le patient ne souhaitait pas arrêter sa phytothérapie, l’optimisation du schéma de prise était privilégiée afin de maintenir son adhésion thérapeutique. Actuellement, les patients sont invités à informer le pharmacien de la rétrocession de toute instauration (médicament/phytothérapie) afin de sécuriser la suite de la prise en charge. 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摘要
背景前列腺药物使患者面临很高的滥用风险(用药方案复杂、早期或恩恤用药(PA/CA)通常记录不全、相互作用风险)。自 2022 年 6 月起,每次开始治疗时都要进行 EP,以便为患者的治疗提供支持,并使患者的管理更加安全。本研究旨在确定这些 EP 对检测相互作用的影响,以评估其在临床安全方面的有效性,并确定风险最高的分子。方法 在 2021 年 12 月至 2023 年 6 月期间进行了一项回顾性研究,对所进行的 EP 和检测到的相互作用进行了定量和定性分析。结果在实施 EP 之前发现了两种相互作用,而在实施 173 次 EP 期间发现了 41 种。其中 47% 涉及植物疗法。我们发现存在用药过量(44%)、用药不足(32%)、增加不良反应(19%)或拮抗作用(5%)的风险。其临床影响为重大(51%)或中度(49%)。产生相互作用最多的药物是利奈唑胺(30%)和厄达非尼(12%),其次是索托拉西布、阿西米尼和替莫唑胺(各占 9%)。33%的相互作用可归因于PA/AC,仅占访谈的16%。干预措施导致停止治疗(37%)、实施治疗监测(32%)、优化给药方法(21%)、调整剂量(5%)或替代药物(5%)。因此,每月检测到的药物相互作用数量增加了 6 倍,而且还发现了植物疗法的存在,该疗法导致了一半的药物相互作用。当患者不希望停止服用草药时,重点是优化治疗方案,以保持患者的依从性。目前,我们要求患者在开始接受任何新的药物/植物疗法时,都要告知后续药剂师,以确保后续治疗的安全性。我们希望制定后续 EP,首先优先考虑产生相互作用最多的药物,特别是 AP/AC(会产生相互作用,但护理人员对其知之甚少)。将来,在这些访谈之后,对患者在家中正确使用药物的情况、患者对治疗的依从性以及患者的满意度进行评估也将非常有用。
Déploiement d’une activité d’entretiens pharmaceutiques (EP) pour les instaurations de traitement au sein d’une unité de rétrocession : quel impact sur la détection d’interactions ?
Contexte
Les médicaments rétrocédables exposent les patients à un risque important de mésusage (complexité du schéma de prise, accès précoces ou compassionnels (AP/AC) souvent peu documentés, risque d’interaction). Depuis 06/2022, des EP sont réalisés pour chaque instauration de traitement afin d’accompagner les patients dans leur thérapeutique et sécuriser leur prise en charge.
Objectifs
L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de ces EP sur la détection d’interaction afin d’évaluer leur efficacité en termes de sécurité clinique et d’identifier les molécules les plus à risque.
Méthode
Une étude rétrospective a été effectuée de 12/2021 à 06/2023, avec une analyse quantitative et qualitative des EP réalisés et des interactions détectées. L’impact a été coté via l’échelle CLEO par 4 pharmaciens pour minimiser le biais de classification.
Résultats
Deux interactions ont été détectées avant la mise en place des EP contre 41 au cours des 173 EP réalisés. Dans 47 % des cas, cela concernait la phytothérapie. Nous retrouvons un risque de surdosage (44 %), de sous-dosage (32 %), de majorer un effet indésirable (19 %) ou un antagonisme d’action (5 %). Leur impact clinique était majeur (51 %) ou moyen (49 %). Les impacts économiques et organisationnels étaient majoritairement favorables (respectivement 61 % et 100 %).
Les médicaments ayant généré le plus d’interactions sont le Linézolide (30 %), l’Erdafitinib (12 %), puis le Sotorasib, l’Asciminib et le Temozolomide (9 % chacun). Trente-trois pour cent des interactions sont attribuables aux AP/AC pour seulement 16 % des entretiens. Les interventions ont mené à un arrêt de traitement (37 %), la mise en place d’un suivi thérapeutique (32 %), une optimisation des modalités d’administration (21 %) une adaptation posologique (5 %) ou une substitution (5 %).
Discussion - Conclusion
La mise en place des EP au sein de notre unité de rétrocession met en exergue une sécurisation accrue dans la prise en charge médicamenteuse des patients. Cela a permis de détecter 6 fois plus d’interaction chaque mois et de repérer la présence de phytothérapie, responsable de la moitié des interactions. Lorsque le patient ne souhaitait pas arrêter sa phytothérapie, l’optimisation du schéma de prise était privilégiée afin de maintenir son adhésion thérapeutique. Actuellement, les patients sont invités à informer le pharmacien de la rétrocession de toute instauration (médicament/phytothérapie) afin de sécuriser la suite de la prise en charge. Nous souhaiterions développer des EP de suivi en priorisant dans un 1er temps les médicaments générant le plus d’interactions, notamment les AP/AC (pourvoyeurs d’interaction mais peu connu des soignants). À l’avenir, il serait pertinent d’évaluer également le bon usage du médicament à domicile, l’adhésion des patients à leur traitement et leur satisfaction à la suite de ces entretiens.