{"title":"雄激素与多发性硬化症:性别如何影响髓鞘再生","authors":"Elisabeth Traiffort","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.594","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>La sclérose en plaques (SEP), maladie inflammatoire, démyélinisante et neurodégénérative du système nerveux central (SNC), est la cause la plus commune de handicaps neurologiques d’origine non-traumatique chez l’adulte jeune. Une régénération spontanée de la myéline détruite (ou remyélinisation) a lieu au début de la maladie, mais elle finit par échouer aboutissant à des handicaps irréversibles. Avec une prévalence trois fois plus élevée chez les femmes et l’existence d’une forme plus sévère et d’apparition plus tardive chez les hommes, la SEP est sensible à la dérégulation des hormones sexuelles. L’environnement hormonal masculin et féminin est évidemment différent, mais il ne doit pas être restreint à l’existence de taux élevés d’androgènes chez les hommes et de taux fluctuants de progestérone/œstrogènes chez les femmes. L’implication des oestrogènes dans la remyélinisation a été décrite dans le sexe mâle, mais le rôle des androgènes dans le sexe femelle reste encore largement inexploré nous incitant à le caractériser. Nous montrons une expression microgliale prédominante du récepteur des androgènes AR dans les régions démyélinisées des femmes atteintes de SEP et des souris femelles utilisées comme modèles, un effet synergique des hormones mâles et femelles, la capacité unique des androgènes à orienter les microglies vers un phénotype régénératif et des différences moléculaires majeures en fonction du sexe de l’animal. Ces données indiquent que les androgènes sont requis pour une régénération optimale de la myéline chez les femelles et que les approches thérapeutiques des maladies démyélinisantes du SNC doivent prendre en considération les différences liées au sexe de l’individu.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 351"},"PeriodicalIF":2.9000,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Androgènes et sclérose en plaques : comment le sexe influence la régénération de la myéline\",\"authors\":\"Elisabeth Traiffort\",\"doi\":\"10.1016/j.ando.2024.08.594\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><div>La sclérose en plaques (SEP), maladie inflammatoire, démyélinisante et neurodégénérative du système nerveux central (SNC), est la cause la plus commune de handicaps neurologiques d’origine non-traumatique chez l’adulte jeune. 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Androgènes et sclérose en plaques : comment le sexe influence la régénération de la myéline
La sclérose en plaques (SEP), maladie inflammatoire, démyélinisante et neurodégénérative du système nerveux central (SNC), est la cause la plus commune de handicaps neurologiques d’origine non-traumatique chez l’adulte jeune. Une régénération spontanée de la myéline détruite (ou remyélinisation) a lieu au début de la maladie, mais elle finit par échouer aboutissant à des handicaps irréversibles. Avec une prévalence trois fois plus élevée chez les femmes et l’existence d’une forme plus sévère et d’apparition plus tardive chez les hommes, la SEP est sensible à la dérégulation des hormones sexuelles. L’environnement hormonal masculin et féminin est évidemment différent, mais il ne doit pas être restreint à l’existence de taux élevés d’androgènes chez les hommes et de taux fluctuants de progestérone/œstrogènes chez les femmes. L’implication des oestrogènes dans la remyélinisation a été décrite dans le sexe mâle, mais le rôle des androgènes dans le sexe femelle reste encore largement inexploré nous incitant à le caractériser. Nous montrons une expression microgliale prédominante du récepteur des androgènes AR dans les régions démyélinisées des femmes atteintes de SEP et des souris femelles utilisées comme modèles, un effet synergique des hormones mâles et femelles, la capacité unique des androgènes à orienter les microglies vers un phénotype régénératif et des différences moléculaires majeures en fonction du sexe de l’animal. Ces données indiquent que les androgènes sont requis pour une régénération optimale de la myéline chez les femelles et que les approches thérapeutiques des maladies démyélinisantes du SNC doivent prendre en considération les différences liées au sexe de l’individu.
期刊介绍:
The Annales d''Endocrinologie, mouthpiece of the French Society of Endocrinology (SFE), publishes reviews, articles and case reports coming from clinical, therapeutic and fundamental research in endocrinology and metabolic diseases. Every year, it carries a position paper by a work-group of French-language endocrinologists, on an endocrine pathology chosen by the Society''s Scientific Committee. The journal is also the organ of the Society''s annual Congress, publishing a summary of the symposia, presentations and posters. "Les Must de l''Endocrinologie" is a special booklet brought out for the Congress, with summary articles that are always very well received. And finally, we publish the high-level instructional courses delivered during the Henri-Pierre Klotz International Endocrinology Days. The Annales is a window on the world, keeping alert clinicians up to date on what is going on in diagnosis and treatment in all the areas of our specialty.