L. Mebarki , E. Andre , Dr M.D. Ilie , Pr F. Borson-Chazot , Dr C. Bournaud , Pr J.C. Lifante , Dr J. Abeillon , Dr S. Castellnou , Dr M. Bertholon-Gregoire , Dr M. Decaussin-Petrucci , Dr H. Lasolle
{"title":"分化型甲状腺癌前瞻性队列中预测碘难治性疾病进展的因素","authors":"L. Mebarki , E. Andre , Dr M.D. Ilie , Pr F. Borson-Chazot , Dr C. Bournaud , Pr J.C. Lifante , Dr J. Abeillon , Dr S. Castellnou , Dr M. Bertholon-Gregoire , Dr M. Decaussin-Petrucci , Dr H. Lasolle","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.110","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les cancers différenciés de la thyroïde (CDT) sont d’excellent pronostic global mais 5–10 % deviennent réfractaires à l’iode radioactif, principale cause de décès spécifique. L’objectif de l’étude est de rechercher des facteurs prédictifs d’iodorésistance chez des patients avec CDT.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cohorte prospective incluant des CDT classés initialement pT3 (≥<!--> <!-->2<!--> <!-->cm), pT4 ou M1 opérés aux hospices civils de Lyon entre 2009–2017 avec suivi d’au moins 5 ans, ayant bénéficié d’une relecture anatomopathologique selon les classifications récentes. 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L’association de facteurs avec la survenue d’une maladie iodoréfractaire a été évaluée en analyse univariée avec des tests Chi<sup>2</sup> et Wilcoxon.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 238 patients avec une médiane de suivi de 8,5 ans [Q1<!--> <!-->=<!--> <!-->6,4 ; Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->10,75], 40 patients (17 %) ont présenté une maladie iodoréfractaire après un délai médian de 19 mois [Q1<!--> <!-->=<!--> <!-->9 ; Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->39]. Parmi eux, la relecture histologique a montré 13/40 carcinomes de haut grade, 17/40 peu différenciés, 5/40 sous-type histologiques agressifs de carcinome papillaire. La nécrose et l’histologie agressive étaient très fortement associées à l’iodorésistance (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->16 et 9,3 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) ; à moindre degré les emboles vasculaires (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,8 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), l’envahissement du tissu adipeux (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et musculaire (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), l’invasion capsulaire (OR 1,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), le nombre de mitoses, le Ki67 (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,3 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et l’âge et la valeur de thyroglobuline à la première dose d’iode. Cependant, il n’y avait pas d’association avec le pT ou la présence d’une mutation BRAF testée chez 191/238.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Des caractéristiques histologiques agressives ou la présence de nécrose semblent associées à un risque élevé de maladie iodoréfractaire. 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Facteurs prédictifs d’évolution vers une maladie réfractaire à l’iode dans une cohorte prospective de patients atteints de cancers thyroidiens différenciés
Introduction
Les cancers différenciés de la thyroïde (CDT) sont d’excellent pronostic global mais 5–10 % deviennent réfractaires à l’iode radioactif, principale cause de décès spécifique. L’objectif de l’étude est de rechercher des facteurs prédictifs d’iodorésistance chez des patients avec CDT.
Matériel et méthodes
Cohorte prospective incluant des CDT classés initialement pT3 (≥ 2 cm), pT4 ou M1 opérés aux hospices civils de Lyon entre 2009–2017 avec suivi d’au moins 5 ans, ayant bénéficié d’une relecture anatomopathologique selon les classifications récentes. L’association de facteurs avec la survenue d’une maladie iodoréfractaire a été évaluée en analyse univariée avec des tests Chi2 et Wilcoxon.
Résultats
Parmi 238 patients avec une médiane de suivi de 8,5 ans [Q1 = 6,4 ; Q3 = 10,75], 40 patients (17 %) ont présenté une maladie iodoréfractaire après un délai médian de 19 mois [Q1 = 9 ; Q3 = 39]. Parmi eux, la relecture histologique a montré 13/40 carcinomes de haut grade, 17/40 peu différenciés, 5/40 sous-type histologiques agressifs de carcinome papillaire. La nécrose et l’histologie agressive étaient très fortement associées à l’iodorésistance (OR = 16 et 9,3 ; p < 0,001) ; à moindre degré les emboles vasculaires (OR = 4,8 ; p < 0,001), l’envahissement du tissu adipeux (OR = 4 ; p < 0,001) et musculaire (OR = 3,8 ; p = 0,003), l’invasion capsulaire (OR 1,8 ; p = 0,002), le nombre de mitoses, le Ki67 (OR = 1,3 ; p < 0,001) et l’âge et la valeur de thyroglobuline à la première dose d’iode. Cependant, il n’y avait pas d’association avec le pT ou la présence d’une mutation BRAF testée chez 191/238.
Conclusion
Des caractéristiques histologiques agressives ou la présence de nécrose semblent associées à un risque élevé de maladie iodoréfractaire. Ces résultats devront être précisés sur des analyses multivariées.
期刊介绍:
The Annales d''Endocrinologie, mouthpiece of the French Society of Endocrinology (SFE), publishes reviews, articles and case reports coming from clinical, therapeutic and fundamental research in endocrinology and metabolic diseases. Every year, it carries a position paper by a work-group of French-language endocrinologists, on an endocrine pathology chosen by the Society''s Scientific Committee. The journal is also the organ of the Society''s annual Congress, publishing a summary of the symposia, presentations and posters. "Les Must de l''Endocrinologie" is a special booklet brought out for the Congress, with summary articles that are always very well received. And finally, we publish the high-level instructional courses delivered during the Henri-Pierre Klotz International Endocrinology Days. The Annales is a window on the world, keeping alert clinicians up to date on what is going on in diagnosis and treatment in all the areas of our specialty.