Désinvestir le paradigme des investissements verts

Dans ce travail, nous montrons que, par-delà leurs divergences (sur les montants et les outils à mettre en œuvre), un très large consensus existe chez les économistes pour présenter les investissements verts comme une condition nécessaire et première pour résoudre la crise écologique. Nous expliquons d’abord ce qui rend ce « paradigme des investissements verts » (PIV) si puissant. Nous mettons ensuite en évidence différents écueils : la vision réductionniste, normative, anhistorique et dépolitisante qui l’accompagne, laquelle est la conséquence d’un cadrage de type problem-solving qui est indifférent aux enseignements de l’histoire et des sciences sociales. Nous évoquons, enfin, ce qui est hors-cadre du PIV et concluons sur quelques débats à investir pour penser les crises écologiques.