{"title":"健康儿童和青少年的脚马","authors":"Jean-Noël Ligier","doi":"10.1016/j.rcot.2023.07.018","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Le pied équin est souvent associé à diverses pathologies de l’enfant et de l’adolescent en bonne santé. Les critères de non-inclusion étaient les suivants : affection neurologique, malformation du pied ou atteinte de la sphère autistique. Le diagnostic se fait en consultation, genou en extension et pied en léger varus. Quelles sont, en pratique orthopédique infantile courante, les pathologies associées à un équin du pied chez l’enfant et l’adolescent en bonne santé ? Est-ce que le seul traitement de l’équin peut améliorer ces pathologies associées qui sont essentiellement des phénomènes douloureux ou compensatoires. Sur une période de 10 mois, 100 enfants ou adolescents, vus en consultation, en bonne santé apparente, présentaient des pieds équins qui étaient associés à des pathologies diverses : apophysites calcanéennes (maladie de Sever) et tendinites d’Achille (42 cas), marche idiopathique sur la pointe des pieds (22 cas), pieds plats valgus statiques (13 cas), entorses aiguës et chroniques de cheville (12 cas), hallux valgus (8 cas), métatarsalgies diverses (7 cas). L’équin a été traité le plus souvent par de simples auto-étirements pluriquotidiens des muscles gastrocnémiens et dans quatre cas par un allongement percutané des tendons d’Achille. En dehors de la marche idiopathique sur la pointe des pieds et des pieds plats valgus statiques, chez des enfants généralement jeunes, il n’y a pas eu d’exclusion dans cette série. L’équin traité par auto-étirements (96 cas) ou chirurgicalement (4 cas) a constamment disparu. Les pathologies associées ont guéri (56 cas), ont été améliorées (16 cas), n’ont pas été améliorées (8 cas), manquent de recul (15 cas), ont été ou vont être opérées (11 cas). La discussion porte sur les différentes méthodes de traitement de l’équin et des pathologies associées retrouvées dans la littérature. Il est évoqué le lien de causalité éventuel, souvent évident mais parfois moins attendu entre l’équin et les pathologies associées. Cette courte série prospective, toutefois représentative, permet de répondre aux deux questions de ce travail : (1) l’équin du pied de l’enfant et de l’adolescent est souvent associé à des pathologies diverses plus ou moins attendues ; (2) le traitement de l’équin, rarement chirurgical, et le plus souvent conservateur par auto-étirements des muscles gastrocnémiens, a permis à la fois la disparition de l’équin mais aussi, dans 72 % des cas, la guérison ou l’amélioration de la pathologie associée.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>II, série prospective.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L’équin du pied de l’enfant et de l’adolescent en bonne santé\",\"authors\":\"Jean-Noël Ligier\",\"doi\":\"10.1016/j.rcot.2023.07.018\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Le pied équin est souvent associé à diverses pathologies de l’enfant et de l’adolescent en bonne santé. Les critères de non-inclusion étaient les suivants : affection neurologique, malformation du pied ou atteinte de la sphère autistique. Le diagnostic se fait en consultation, genou en extension et pied en léger varus. Quelles sont, en pratique orthopédique infantile courante, les pathologies associées à un équin du pied chez l’enfant et l’adolescent en bonne santé ? Est-ce que le seul traitement de l’équin peut améliorer ces pathologies associées qui sont essentiellement des phénomènes douloureux ou compensatoires. Sur une période de 10 mois, 100 enfants ou adolescents, vus en consultation, en bonne santé apparente, présentaient des pieds équins qui étaient associés à des pathologies diverses : apophysites calcanéennes (maladie de Sever) et tendinites d’Achille (42 cas), marche idiopathique sur la pointe des pieds (22 cas), pieds plats valgus statiques (13 cas), entorses aiguës et chroniques de cheville (12 cas), hallux valgus (8 cas), métatarsalgies diverses (7 cas). L’équin a été traité le plus souvent par de simples auto-étirements pluriquotidiens des muscles gastrocnémiens et dans quatre cas par un allongement percutané des tendons d’Achille. En dehors de la marche idiopathique sur la pointe des pieds et des pieds plats valgus statiques, chez des enfants généralement jeunes, il n’y a pas eu d’exclusion dans cette série. L’équin traité par auto-étirements (96 cas) ou chirurgicalement (4 cas) a constamment disparu. Les pathologies associées ont guéri (56 cas), ont été améliorées (16 cas), n’ont pas été améliorées (8 cas), manquent de recul (15 cas), ont été ou vont être opérées (11 cas). La discussion porte sur les différentes méthodes de traitement de l’équin et des pathologies associées retrouvées dans la littérature. Il est évoqué le lien de causalité éventuel, souvent évident mais parfois moins attendu entre l’équin et les pathologies associées. Cette courte série prospective, toutefois représentative, permet de répondre aux deux questions de ce travail : (1) l’équin du pied de l’enfant et de l’adolescent est souvent associé à des pathologies diverses plus ou moins attendues ; (2) le traitement de l’équin, rarement chirurgical, et le plus souvent conservateur par auto-étirements des muscles gastrocnémiens, a permis à la fois la disparition de l’équin mais aussi, dans 72 % des cas, la guérison ou l’amélioration de la pathologie associée.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>II, série prospective.</p></div>\",\"PeriodicalId\":39565,\"journal\":{\"name\":\"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique\",\"volume\":null,\"pages\":null},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-02-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051723002125\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Medicine\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051723002125","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
L’équin du pied de l’enfant et de l’adolescent en bonne santé
Le pied équin est souvent associé à diverses pathologies de l’enfant et de l’adolescent en bonne santé. Les critères de non-inclusion étaient les suivants : affection neurologique, malformation du pied ou atteinte de la sphère autistique. Le diagnostic se fait en consultation, genou en extension et pied en léger varus. Quelles sont, en pratique orthopédique infantile courante, les pathologies associées à un équin du pied chez l’enfant et l’adolescent en bonne santé ? Est-ce que le seul traitement de l’équin peut améliorer ces pathologies associées qui sont essentiellement des phénomènes douloureux ou compensatoires. Sur une période de 10 mois, 100 enfants ou adolescents, vus en consultation, en bonne santé apparente, présentaient des pieds équins qui étaient associés à des pathologies diverses : apophysites calcanéennes (maladie de Sever) et tendinites d’Achille (42 cas), marche idiopathique sur la pointe des pieds (22 cas), pieds plats valgus statiques (13 cas), entorses aiguës et chroniques de cheville (12 cas), hallux valgus (8 cas), métatarsalgies diverses (7 cas). L’équin a été traité le plus souvent par de simples auto-étirements pluriquotidiens des muscles gastrocnémiens et dans quatre cas par un allongement percutané des tendons d’Achille. En dehors de la marche idiopathique sur la pointe des pieds et des pieds plats valgus statiques, chez des enfants généralement jeunes, il n’y a pas eu d’exclusion dans cette série. L’équin traité par auto-étirements (96 cas) ou chirurgicalement (4 cas) a constamment disparu. Les pathologies associées ont guéri (56 cas), ont été améliorées (16 cas), n’ont pas été améliorées (8 cas), manquent de recul (15 cas), ont été ou vont être opérées (11 cas). La discussion porte sur les différentes méthodes de traitement de l’équin et des pathologies associées retrouvées dans la littérature. Il est évoqué le lien de causalité éventuel, souvent évident mais parfois moins attendu entre l’équin et les pathologies associées. Cette courte série prospective, toutefois représentative, permet de répondre aux deux questions de ce travail : (1) l’équin du pied de l’enfant et de l’adolescent est souvent associé à des pathologies diverses plus ou moins attendues ; (2) le traitement de l’équin, rarement chirurgical, et le plus souvent conservateur par auto-étirements des muscles gastrocnémiens, a permis à la fois la disparition de l’équin mais aussi, dans 72 % des cas, la guérison ou l’amélioration de la pathologie associée.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.