{"title":"平等、独立和普通法同居:1986年至2011年魁北克省和安大略省普通法同居和婚姻的选择","authors":"Benoît Laplante, Ana Laura Fostik","doi":"10.7202/1043294AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le debat qui a entoure la cause « Lola c. Eric » a renouvele l’interet pour le role de l’independance economique de la conjointe et l’egalite des conjoints dans le couple dans le choix entre le mariage et l’union libre comme forme de vie conjugale. Il force egalement a reflechir sur la signification sociale de la difference marquee entre le Quebec et le reste du Canada dans l’usage de l’union de fait. Nous abordons la question en la reliant a la difference conceptuelle profonde qui separe les systemes de droit prive et d’Etat social des deux societes. Nous utilisons les microdonnees de l’echantillon de 20 % de la population qui a rempli le formulaire « long » du recensement canadien en 1986, 1996 et 2006 et de l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 en estimant, au moyen de la regression logistique, l’effet d’une serie de caracteristiques sur la probabilite de vivre en union de fait plutot que d’etre mariee chez les femmes âgees de 20 a 49 ans qui vivent dans une union conjugale. Afin d’eviter de comparer des ensembles trop heterogenes, nous comparons les francophones du Quebec et les anglophones de l’Ontario. Les resultats montrent que dans les couples ou la conjointe est active, l’independance economique de la conjointe et l’egalite economique des conjoints ont un effet significatif, mais secondaire sur la probabilite de vivre en union de fait. Au Quebec, l’union de fait est la norme dans toutes les couches sociales pour tous les couples ou la conjointe est active ; le mariage est plus frequent dans les couples ou la femme n’est pas active. En Ontario, vivre ensemble sans etre maries au-dela de 30 ans est essentiellement une affaire de classe sociale.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043294AR","citationCount":"3","resultStr":"{\"title\":\"L’égalité, l’indépendance et l’union de fait : le choix de l’union de fait et du mariage au Québec et en Ontario de 1986 à 2011\",\"authors\":\"Benoît Laplante, Ana Laura Fostik\",\"doi\":\"10.7202/1043294AR\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le debat qui a entoure la cause « Lola c. 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L’égalité, l’indépendance et l’union de fait : le choix de l’union de fait et du mariage au Québec et en Ontario de 1986 à 2011
Le debat qui a entoure la cause « Lola c. Eric » a renouvele l’interet pour le role de l’independance economique de la conjointe et l’egalite des conjoints dans le couple dans le choix entre le mariage et l’union libre comme forme de vie conjugale. Il force egalement a reflechir sur la signification sociale de la difference marquee entre le Quebec et le reste du Canada dans l’usage de l’union de fait. Nous abordons la question en la reliant a la difference conceptuelle profonde qui separe les systemes de droit prive et d’Etat social des deux societes. Nous utilisons les microdonnees de l’echantillon de 20 % de la population qui a rempli le formulaire « long » du recensement canadien en 1986, 1996 et 2006 et de l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 en estimant, au moyen de la regression logistique, l’effet d’une serie de caracteristiques sur la probabilite de vivre en union de fait plutot que d’etre mariee chez les femmes âgees de 20 a 49 ans qui vivent dans une union conjugale. Afin d’eviter de comparer des ensembles trop heterogenes, nous comparons les francophones du Quebec et les anglophones de l’Ontario. Les resultats montrent que dans les couples ou la conjointe est active, l’independance economique de la conjointe et l’egalite economique des conjoints ont un effet significatif, mais secondaire sur la probabilite de vivre en union de fait. Au Quebec, l’union de fait est la norme dans toutes les couches sociales pour tous les couples ou la conjointe est active ; le mariage est plus frequent dans les couples ou la femme n’est pas active. En Ontario, vivre ensemble sans etre maries au-dela de 30 ans est essentiellement une affaire de classe sociale.