什么是环境犯罪?作者:gregory Salle(评论)

IF 0.5 Q3 LAW Canadian Journal of Law and Society Pub Date : 2022-08-01 DOI:10.1017/cls.2022.11
Elie Klee
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Ils portent successivement sur le traitement réservé à cette criminalité par les médias, certaines institutions internationales, notamment le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’organisation internationale de police criminelle (Interpol) et le champ universitaire avec le courant dit de la criminologie verte. Ensuite, dans les trois derniers chapitres, l’auteur se penche sur un nombre important d’études de cas, telles que les trèsmédiatiques affaires du Probo Koala (du nom du navire affrété par la société Trafigura, à l’origine d’un grave déversement toxique en Côte d’Ivoire) et de Chevron-Texaco (concernant des décennies de contamination de l’Amazonie équatorienne), le procès deMonsanto et de son herbicide cancérigène, le Roundup, et la pollution de cours d’eau par les activités de Lactalis en France. L’auteur consacre aussi une étude approfondie à l’extraction massive du sable, par exemple en Inde, enAfrique du Sud ou auMaroc, qui conduit à sa pénurie : il montre que ces activités se situent dans une zone grise qui brouille la frontière entre la légalité et l’illégalité – des mafias qui pratiquent l’extraction illégale, mais très lucrative du sable étant liées à des entreprises de construction qui l’utilisent légalement – et qui rend les réponses juridiques et institutionnelles difficiles. L’ouvrage distingue deux prismes possibles à travers lesquels appréhender la notion de crime environnemental. D’une part, d’un point de vue « légaliste », un crime environnemental est la violation d’une norme juridique prohibant certaines atteintes à l’environnement. D’autre part, le crime peut être considéré au sens générique et être étendu à des faits légaux, mais nocifs. Est alors pris en compte le critère de gravité ou de finalité, qui l’emporte sur la caractérisation d’une infraction. L’auteur prend clairement parti en faveur de la seconde définition et critique l’approche légaliste qui domine actuellement le discours et les pratiques institutionnelles. Il regrette ainsi la rareté des mentions faites à la criminalité environnementale par les médias, le droit et les institutions internationales et, lorsqu’elle est évoquée, la tendance à l’aborder à travers le prisme légaliste qui en restreint la portée. 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摘要

格雷戈里·萨利的书对环境犯罪的社会学分析做出了有趣的贡献。其目的是通过对法律、媒体、国家当局和国际机构对环境犯罪的处理进行批判性审查,勾勒出环境犯罪概念的轮廓。在作者的分析中可以确定两个时间。前四章首先侧重于对与环境犯罪有关的最新技术和实践的批判性审查。它们依次涉及媒体、某些国际机构,特别是联合国环境规划署(环境署)、国际刑事警察组织(刑警组织)和学术界对这一犯罪的处理,即所谓的绿色犯罪学。然后,在最后三章中,作者回顾了大量案例研究,如Probo考拉(以托克公司租用的船只命名,该船在科特迪瓦造成了严重的有毒泄漏)和雪佛龙德士古(涉及厄瓜多尔亚马逊数十年的污染)、Demonsanto及其致癌除草剂Roundup的审判,以及Lactalis在法国的活动对水道的污染。作者还对大规模开采沙子进行了深入研究,例如在印度、南非或奥马罗克,这导致了沙子的短缺:他表明,这些活动处于灰色地带,模糊了合法性和非法性之间的界限——从事非法开采的黑手党,但非常有利可图的是,沙子与合法使用沙子的建筑公司有联系,这使得法律和制度应对变得困难。这本书区分了理解环境犯罪概念的两种可能的视角。一方面,从“法学家”的角度来看,环境犯罪是违反禁止某些环境犯罪的法律规范。另一方面,犯罪可以被视为一般意义上的犯罪,并延伸到法律但有害的事实。然后考虑严重性或目的标准,该标准优先于犯罪的定性。作者明确支持第二个定义,并批评目前主导机构话语和实践的法律主义方法。因此,他感到遗憾的是,媒体、法律和国际机构很少提及环境犯罪,而且在提到环境犯罪时,倾向于通过限制其范围的法律棱镜来处理环境犯罪。这种法律棱镜导致只将非法实体(黑手党、武装团体或犯罪集团)的非法活动视为有害活动,这意味着跨国公司等合法实体不会犯下环境罪,即使他们
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Qu'est-ce que le crime environnemental ? by Grégory Salle (review)
L’ouvrage de Grégory Salle apporte une intéressante contribution à l’analyse sociologique de la délinquance environnementale. Il a pour ambition de tracer les contours de la notion de crime environnemental en procédant à un examen critique de son traitement par le droit, les médias, les pouvoirs publics nationaux et les institutions internationales. Deux temps peuvent être relevés dans l’analyse de l’auteur. Les quatre premiers chapitres s’axent d’abord sur un examen critique de l’état de l’art et de la pratique concernant la criminalité environnementale. Ils portent successivement sur le traitement réservé à cette criminalité par les médias, certaines institutions internationales, notamment le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’organisation internationale de police criminelle (Interpol) et le champ universitaire avec le courant dit de la criminologie verte. Ensuite, dans les trois derniers chapitres, l’auteur se penche sur un nombre important d’études de cas, telles que les trèsmédiatiques affaires du Probo Koala (du nom du navire affrété par la société Trafigura, à l’origine d’un grave déversement toxique en Côte d’Ivoire) et de Chevron-Texaco (concernant des décennies de contamination de l’Amazonie équatorienne), le procès deMonsanto et de son herbicide cancérigène, le Roundup, et la pollution de cours d’eau par les activités de Lactalis en France. L’auteur consacre aussi une étude approfondie à l’extraction massive du sable, par exemple en Inde, enAfrique du Sud ou auMaroc, qui conduit à sa pénurie : il montre que ces activités se situent dans une zone grise qui brouille la frontière entre la légalité et l’illégalité – des mafias qui pratiquent l’extraction illégale, mais très lucrative du sable étant liées à des entreprises de construction qui l’utilisent légalement – et qui rend les réponses juridiques et institutionnelles difficiles. L’ouvrage distingue deux prismes possibles à travers lesquels appréhender la notion de crime environnemental. D’une part, d’un point de vue « légaliste », un crime environnemental est la violation d’une norme juridique prohibant certaines atteintes à l’environnement. D’autre part, le crime peut être considéré au sens générique et être étendu à des faits légaux, mais nocifs. Est alors pris en compte le critère de gravité ou de finalité, qui l’emporte sur la caractérisation d’une infraction. L’auteur prend clairement parti en faveur de la seconde définition et critique l’approche légaliste qui domine actuellement le discours et les pratiques institutionnelles. Il regrette ainsi la rareté des mentions faites à la criminalité environnementale par les médias, le droit et les institutions internationales et, lorsqu’elle est évoquée, la tendance à l’aborder à travers le prisme légaliste qui en restreint la portée. Ce prisme légaliste conduit à ne présenter comme dommageables que les activités illégales commises par des entités illégitimes (mafias, groupes armés ou criminels), laissant entendre que les entités légitimes comme les entreprises multinationales ne commettent pas de crimes environnementaux, alors même qu’elles
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期刊介绍: The Canadian Journal of Law and Society is pleased to announce that it has a new home and editorial board. As of January 2008, the Journal is housed in the Law Department at Carleton University. Michel Coutu and Mariana Valverde are the Journal’s new co-editors (in French and English respectively) and Dawn Moore is now serving as the Journal’s Managing Editor. As always, the journal is committed to publishing high caliber, original academic work in the field of law and society scholarship. CJLS/RCDS has wide circulation and an international reputation for showcasing quality scholarship that speaks to both theoretical and empirical issues in sociolegal studies.
期刊最新文献
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