{"title":"Louis Fournier FLQ,地下运动的历史。蒙特利尔:VLB出版社,2020年。369页。","authors":"Nicolas Desurmont","doi":"10.1017/cls.2022.2","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"À l’occasion du 50 anniversaire de la Crise d’Octobre au Québec, différents ouvrages sur la question ont été réédités, comme celui de Bernard Dagenais (2020)1, puis celui de Louis Fournier. L’ouvrage de Louis Fournier constitue la synthèse la plus complète publiée au Québec sur l’histoire dumouvement terroriste du Front de libération duQuébec (FLQ), unmouvement qui auramarqué l’histoire du Québec de son empreinte. C’est souvent aussi à travers le prisme des procès que se donne à lire l’histoire de ce mouvement, comme on l’observe dans l’ouvrage de Fournier qui en est à sa troisième édition, remaniée et légèrement enrichie (il le fait d’abord publier chez Québec Amérique en 1982, puis rééditer chez Lanctôt éditeur en 1998 et enfin en 2020). Nul ne doutera du fait qu’il s’agit là du principal ouvrage sur l’histoire du FLQ. Le journaliste Louis Fournier procède à l’inverse des monographies sur la Crise d’Octobre qui commencent par un chapitre d’introduction ou de contexte pour évoquer les différents actes posés par le FLQ à partir de 1962-63. Il consacre son ouvrage entièrement à l’histoire des felquistes et relate les actes que les différentes cellules du mouvement ont posés si bien que la Crise d’Octobre ne concerne qu’une infime partie de son travail. À ce titre, on ne saurait considérer que l’apport historiographique au traitement du sujet soit novateur, puisque sa mise en position secondaire empêche de l’approfondir. Depuis la première édition de l’ouvrage de Louis Fournier, en 1982, un nombre important de monographies ont été publiées, rendant pour ainsi dire moins originale sa contribution à la Crise d’Octobre. On regrette notamment l’absence totale d’exploitation des fonds d’archives, voire des sources policières qu’il mentionne parfois sans références précises. Les publications des membres des cellules du FLQ sont par contre exploitées de manière exhaustive, montrant que Fournier a fait plus que simplement relater les articles de presse parus à l’époque des faits. Dans cette nouvelle édition, la principale contribution de Fournier, il me semble, est de révéler l’identité des rédacteurs du journal La Cognée et d’identifier certains membres du Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (RIN) associés à différentes cellules du FLQ. Néanmoins, à cet égard, les lecteurs auraient aimé lire que Germain Archambault, du Mouvement de libération du taxi, de même que les felquistes Jacques Lanctôt, Paul Rose et Francis Simard furent aussi desmilitants du RIN puis du Parti Québécois. Le sens critique de Fournier n’est pas toujours évident et le style est résolument journalistique, sans indications précises des sources. C’est ce qui le conduit, par exemple, à déclarer que Guy Fiset avait trouvé une cache pour les felquistes à la demande du militant Robert Dupuis, sans que la source ne soit précisée. Il affirme que le père de Jacques Cossette-Trudel fut un employé des Affaires extérieures du Canada; or, l’ingénieur Alphonse Cossette-Trudel fut un","PeriodicalId":45293,"journal":{"name":"Canadian Journal of Law and Society","volume":"37 1","pages":"181 - 183"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2022-02-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Louis Fournier FLQ, Histoire d’un mouvement clandestin. 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Louis Fournier FLQ, Histoire d’un mouvement clandestin. Montréal : VLB éditeur, 2020. 369 pp.
À l’occasion du 50 anniversaire de la Crise d’Octobre au Québec, différents ouvrages sur la question ont été réédités, comme celui de Bernard Dagenais (2020)1, puis celui de Louis Fournier. L’ouvrage de Louis Fournier constitue la synthèse la plus complète publiée au Québec sur l’histoire dumouvement terroriste du Front de libération duQuébec (FLQ), unmouvement qui auramarqué l’histoire du Québec de son empreinte. C’est souvent aussi à travers le prisme des procès que se donne à lire l’histoire de ce mouvement, comme on l’observe dans l’ouvrage de Fournier qui en est à sa troisième édition, remaniée et légèrement enrichie (il le fait d’abord publier chez Québec Amérique en 1982, puis rééditer chez Lanctôt éditeur en 1998 et enfin en 2020). Nul ne doutera du fait qu’il s’agit là du principal ouvrage sur l’histoire du FLQ. Le journaliste Louis Fournier procède à l’inverse des monographies sur la Crise d’Octobre qui commencent par un chapitre d’introduction ou de contexte pour évoquer les différents actes posés par le FLQ à partir de 1962-63. Il consacre son ouvrage entièrement à l’histoire des felquistes et relate les actes que les différentes cellules du mouvement ont posés si bien que la Crise d’Octobre ne concerne qu’une infime partie de son travail. À ce titre, on ne saurait considérer que l’apport historiographique au traitement du sujet soit novateur, puisque sa mise en position secondaire empêche de l’approfondir. Depuis la première édition de l’ouvrage de Louis Fournier, en 1982, un nombre important de monographies ont été publiées, rendant pour ainsi dire moins originale sa contribution à la Crise d’Octobre. On regrette notamment l’absence totale d’exploitation des fonds d’archives, voire des sources policières qu’il mentionne parfois sans références précises. Les publications des membres des cellules du FLQ sont par contre exploitées de manière exhaustive, montrant que Fournier a fait plus que simplement relater les articles de presse parus à l’époque des faits. Dans cette nouvelle édition, la principale contribution de Fournier, il me semble, est de révéler l’identité des rédacteurs du journal La Cognée et d’identifier certains membres du Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (RIN) associés à différentes cellules du FLQ. Néanmoins, à cet égard, les lecteurs auraient aimé lire que Germain Archambault, du Mouvement de libération du taxi, de même que les felquistes Jacques Lanctôt, Paul Rose et Francis Simard furent aussi desmilitants du RIN puis du Parti Québécois. Le sens critique de Fournier n’est pas toujours évident et le style est résolument journalistique, sans indications précises des sources. C’est ce qui le conduit, par exemple, à déclarer que Guy Fiset avait trouvé une cache pour les felquistes à la demande du militant Robert Dupuis, sans que la source ne soit précisée. Il affirme que le père de Jacques Cossette-Trudel fut un employé des Affaires extérieures du Canada; or, l’ingénieur Alphonse Cossette-Trudel fut un
期刊介绍:
The Canadian Journal of Law and Society is pleased to announce that it has a new home and editorial board. As of January 2008, the Journal is housed in the Law Department at Carleton University. Michel Coutu and Mariana Valverde are the Journal’s new co-editors (in French and English respectively) and Dawn Moore is now serving as the Journal’s Managing Editor. As always, the journal is committed to publishing high caliber, original academic work in the field of law and society scholarship. CJLS/RCDS has wide circulation and an international reputation for showcasing quality scholarship that speaks to both theoretical and empirical issues in sociolegal studies.