Médéric Pajot (Cadre de santé), Monique Lamballais-Glémot (Pharmacienne)
{"title":"紧急去污。在雷恩医院安装套件","authors":"Médéric Pajot (Cadre de santé), Monique Lamballais-Glémot (Pharmacienne)","doi":"10.1016/j.pxur.2023.07.017","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Lors d’évènements majeurs à cinétique rapide, incluant un agent chimique ou nucléaire, les victimes peuvent se présenter spontanément auprès de toute structure de santé. Un point de rassemblement des victimes hospitalier (PRVH) est déployé pour amorcer une prise en charge et protéger l’établissement.</p><p>Au CHU de Rennes, ce dispositif était réfléchi avec la mise en place du matériel nécessaire réparti dans des caisses (<span>Fig. 1</span>). Le personnel des urgences, en équipement de protection individuel (EPI), les déplaçait jusqu’aux victimes. Le déploiement était limité à la proximité des urgences. L’organisation de la distribution des éléments devait se mettre en place. Une notice explicative pour les victimes décrivait les étapes qu’elles devaient mettre en œuvre, des problèmes de compréhension se posaient.</p><p>Le souhait de disposer d’un moyen simple à mettre en œuvre, opérationnel rapidement a conduit l’équipe à engager une réflexion. Un second objectif était de maximiser le ratio victimes prises en charge/professionnels avec la recherche de l’autonomie des victimes.</p><p>Un travail a été mené pour identifier les étapes de la décontamination d’urgence et rechercher les éléments les plus adaptés pour constituer les kits. Rapidement, nous avons évolué vers la constitution de deux kits : un pour les adultes et un permettant la prise en charge d’un enfant accompagné d’un adulte.</p><p>Des exemples de notices ont été recherchés dans des référentiels ou d’autres établissements. Une notice compréhensible pour les personnes qui maîtrisent mal la lecture du français, par les enfants, nous a semblé nécessaire. L’aide d’un graphiste spécialisé en didactique médicale a permis la suppression des textes avec la création de pictogrammes inspirés des éléments du kit.</p><p>Une réflexion sur la traçabilité des effets personnels et vêtements a été menée conjointement.</p><p>L’organisation de tests des kits et notices incluant des formateurs AFGSU SSE, les associations de représentants d’usagers ont été réalisés.</p><p>Le déploiement au sein de l’établissement est facilité par le stockage en sac à dos (prise en charge des premières victimes) et caisses légères (montée en puissance du dispositif).</p><p>La mise à disposition de ce nouveau moyen de prise en charge pour les professionnels a été accompagnée de moments de formation (journée des « décontaminateurs », formation AFGSU SSE 7, etc.).</p><p>La réduction du temps de prise en charge et son optimisation est nécessaire pour répondre à la forte sollicitation des personnels des urgences en cas d’afflux massif de victimes contaminées. Le travail réalisé a permis de mettre à disposition un moyen rapidement opérationnel pour les personnels et simple à utiliser pour les victimes. Le partage et la diffusion sont en cours à l’échelle de la zone de défense avec un financement mis en place par l’ARS Bretagne.</p></div>","PeriodicalId":100904,"journal":{"name":"Médecine de Catastrophe - Urgences Collectives","volume":"7 3","pages":"Pages 212-213"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La décontamination d’urgence. 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La décontamination d’urgence. Mise en place de kits au CHU de Rennes
Lors d’évènements majeurs à cinétique rapide, incluant un agent chimique ou nucléaire, les victimes peuvent se présenter spontanément auprès de toute structure de santé. Un point de rassemblement des victimes hospitalier (PRVH) est déployé pour amorcer une prise en charge et protéger l’établissement.
Au CHU de Rennes, ce dispositif était réfléchi avec la mise en place du matériel nécessaire réparti dans des caisses (Fig. 1). Le personnel des urgences, en équipement de protection individuel (EPI), les déplaçait jusqu’aux victimes. Le déploiement était limité à la proximité des urgences. L’organisation de la distribution des éléments devait se mettre en place. Une notice explicative pour les victimes décrivait les étapes qu’elles devaient mettre en œuvre, des problèmes de compréhension se posaient.
Le souhait de disposer d’un moyen simple à mettre en œuvre, opérationnel rapidement a conduit l’équipe à engager une réflexion. Un second objectif était de maximiser le ratio victimes prises en charge/professionnels avec la recherche de l’autonomie des victimes.
Un travail a été mené pour identifier les étapes de la décontamination d’urgence et rechercher les éléments les plus adaptés pour constituer les kits. Rapidement, nous avons évolué vers la constitution de deux kits : un pour les adultes et un permettant la prise en charge d’un enfant accompagné d’un adulte.
Des exemples de notices ont été recherchés dans des référentiels ou d’autres établissements. Une notice compréhensible pour les personnes qui maîtrisent mal la lecture du français, par les enfants, nous a semblé nécessaire. L’aide d’un graphiste spécialisé en didactique médicale a permis la suppression des textes avec la création de pictogrammes inspirés des éléments du kit.
Une réflexion sur la traçabilité des effets personnels et vêtements a été menée conjointement.
L’organisation de tests des kits et notices incluant des formateurs AFGSU SSE, les associations de représentants d’usagers ont été réalisés.
Le déploiement au sein de l’établissement est facilité par le stockage en sac à dos (prise en charge des premières victimes) et caisses légères (montée en puissance du dispositif).
La mise à disposition de ce nouveau moyen de prise en charge pour les professionnels a été accompagnée de moments de formation (journée des « décontaminateurs », formation AFGSU SSE 7, etc.).
La réduction du temps de prise en charge et son optimisation est nécessaire pour répondre à la forte sollicitation des personnels des urgences en cas d’afflux massif de victimes contaminées. Le travail réalisé a permis de mettre à disposition un moyen rapidement opérationnel pour les personnels et simple à utiliser pour les victimes. Le partage et la diffusion sont en cours à l’échelle de la zone de défense avec un financement mis en place par l’ARS Bretagne.