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Prendre la grippe comme on prend les eaux : variations caricaturales sur un mal à la mode entre 1830 et 1848
La période de la Monarchie de Juillet est jalonnée d'épidémies de grippes, dont il est régulièrement rendu compte dans la presse. Étonnamment, tandis que les effets de ces épisodes contagieux sont systématiquement minorés, la grippe elle-même fait l'objet de nombreuses charges textuelles et visuelles et d'analogies avec la vie politique, sociale, économique et culturelle. La Grippe aux mille visages, mégère, diable ou femme du monde, est déjà celle que Cham nommera « la lionne de la saison » en 1858. Épidémie obligeante, elle s'associe au carnaval et aux bals qu ’elle perturbe ou agrémente. L'article s'interroge sur le choix d'un tel motif comme moyen satirique et évoque les modalités de cette charge qui passe simultanément par l'atténuation et l'outrance. C'est du côté de la littérature des Physiologies qu'il convient de chercher l'explication de cette typification de la grippe et celle de son statut de « mal à la mode ».