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Les emplois linguistiques et culturels derrière les textes aljamiados
Les manuscrits complets produits, copiés et/ou transmis par les Mudéjares et les Morisques, de même que les fragments et documents qui ont été employés dans les ais de reliures qui leur ont appartenu, constituent des témoins uniques pour nous permettre d’étudier l’ample éventail linguistique et culturel de ces communautés1. Nous possédons une vingtaine de documents et environ deux cents manuscrits écrits principalement sur du papier, mais également sur du parchemin; il existe des copies de grand format et d’autres très petites, des livres très volumineux et des documents d’un seul feuillet ; ils peuvent être en une seule langue ou dans plusieurs – principalement arabe et castillan (dans différents stades linguistiques), mais aussi catalan et latin, les uns et les autres transcrits dans trois alphabets différents : arabe, latin et hébreu2. Pour bien comprendre cette production écrite, il faudrait prendre en compte les facteurs qui régissent tout acte de communication : émetteur, destinataire, voie, code,message et contexte. Pour parler de la littératuremorisco-aljamiado, cette façon de procéder a été simplifiée et on a tendu à identifier le «code» employé par les Mudéjares et les Morisques avec le castillan en caractères arabes en oubliant les autres composants de la transmission. Cette absence de répertoire de données objectives et d’analyse linguistique en relation avec le contexte nous offre des résultats qui peuvent conduire à des erreurs3. Seule une perspective plus large, mettant en rapport la langue