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Métaphores de la passion, passion de la métaphore dans Les Amours de 1553
Resume : Elements cles de la poetique de l’imitation, les metaphores des Amours de 1553 portent cependant la singularite du petrarquisme ronsardien. Ronsard propose de les concevoir comme les atomes d’un cosmos dont le modele est le De rerum natura de Lucrece et Fouquelin permet de comprendre la dynamique aristotelicienne, l’energeia qui anime les representations du recueil. Dans tous les cas, c’est un systeme d’interactions vives qui disent la passion poetique.-La metaphore a une place preponderante dans la poesie ronsardienne et notamment dans la poesie amoureuse. C’est d’ailleurs ce que la tradition scolaire a retenu. C’est une tradition fondee sur les declarations memes de Ronsard, qui fait des metaphores homeriques et pindariques les « atomes par lesquels [il a] compose le petit monde de [ses] inventions » dans l’avertissement au lecteur des Odes1. Il pose des ce moment (1550) un probleme essentiel, qui est celui de la place de ce trope dans une poesie de l’imitation. Les metaphores sont paradoxalement les lieux topiques de l’imitation creative. Cueillies dans les œuvres imitees, repetees de poeme en poeme, elles structurent le nouvel univers poetique, miroir de l’auteur, dont la singularite2 se definit dans la configuration dessinee par l’enonciation. La poesie amoureuse amplifie cette dimension topique jusqu’a interroger la limite de la dissolution du singulier dans le topique. Le petrarquisme pose en effet de maniere exemplaire la question de la singularite et la reli