{"title":"儿科肿瘤学和血液学中的单倍相同异体移植","authors":"C. Paillard , P. Lutz","doi":"10.1016/j.oncohp.2015.10.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Depuis quelques années, notamment grâce aux progrès dans la compréhension et la prise en charge des conflits immunitaires post-allogreffe, le nombre de greffes réalisées avec un donneur haploidentique augmente au niveau international. Ce donneur familial partageant un seul haplotype HLA avec le receveur est disponible dans plus de 90 % des cas. La pratique de greffe haploidentique, rapportée pour la première fois en 1998 par l’équipe de Massimo Martelli, a évolué considérablement ces dix dernières années. De la déplétion T in vitro, avec des techniques de plus en plus performantes, à la déplétion T in vivo, les modalités se précisent et certaines indications émergent. En pédiatrie, la déplétion T in vitro reste largement utilisée par les équipes allemandes et italiennes. En France, en pédiatrie, lorsqu’il s’agit de réaliser une greffe dite alternative c’est-à-dire lorsqu’il y a ni donneur génoidentique ni donneur phénoidentique, le sang placentaire est la source de cellules souches majoritairement choisie. Récemment, au sein des ateliers d’harmonisation des pratiques de la Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC), des recommandations concernant la greffe haploidentique chez l’adulte ont été publiées. Des résultats encourageants sont obtenus avec un greffon non sélectionné en particulier dans des pathologies lymphoïdes. En pédiatrie, en France, le développement de la greffe haploidentique, dont la pratique est encore relativement confidentielle, nécessitera également la publication de telles recommandations. Dans cette mise au point, nous décrirons les principales évolutions de la greffe haploidentique et analyserons les données publiées par les différents groupes pédiatriques.</p></div><div><p>In the past decade, haploidentical allogeneic stem cell transplantation has considerably increased due to recent insights into the biology of immunological conflicts after transplantation. The possibility to use a familial donor sharing only one haplotype with the recipient allows having a donor in more than 90 % of cases. Since the first report in 1998 by Aversa, specific strategies of conditioning regimens and T-cell depletion have been developed. From in vitro T depletion, that progresses regularly, to the in vivo depletion, several pediatric German and Italian groups have developed alternative program for haploidentical transplantation with promising results. In France, this practice is still poor and cord blood transplant remains the preferred option in “alternative” transplantation, when there is no satisfying matched related or unrelated donor. Many groups have developed alternative programs with T cell repleted haploidentical donor transplantation, obtaining encouraging results in either haematological malignancies particularly in lymphoid adult malignancies or in some non malignant disorders. In the attempt to harmonize clinical practices between different adult French centers, the French Society of Bone Marrow Transplantation and Cell Therapies (SFGM-TC) has published some recommendations. Further research and prospective protocols are necessary to validate the use of this approach in children. In this review, we provide an overview of the recent evolution of practices and analyze data produced by different groups, highlighting their principal characteristics.</p></div>","PeriodicalId":101124,"journal":{"name":"Revue d'Oncologie Hématologie Pédiatrique","volume":"3 4","pages":"Pages 206-214"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.oncohp.2015.10.004","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Allogreffe haploidentique en oncologie et hématologie pédiatrique\",\"authors\":\"C. Paillard , P. Lutz\",\"doi\":\"10.1016/j.oncohp.2015.10.004\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Depuis quelques années, notamment grâce aux progrès dans la compréhension et la prise en charge des conflits immunitaires post-allogreffe, le nombre de greffes réalisées avec un donneur haploidentique augmente au niveau international. Ce donneur familial partageant un seul haplotype HLA avec le receveur est disponible dans plus de 90 % des cas. La pratique de greffe haploidentique, rapportée pour la première fois en 1998 par l’équipe de Massimo Martelli, a évolué considérablement ces dix dernières années. De la déplétion T in vitro, avec des techniques de plus en plus performantes, à la déplétion T in vivo, les modalités se précisent et certaines indications émergent. En pédiatrie, la déplétion T in vitro reste largement utilisée par les équipes allemandes et italiennes. En France, en pédiatrie, lorsqu’il s’agit de réaliser une greffe dite alternative c’est-à-dire lorsqu’il y a ni donneur génoidentique ni donneur phénoidentique, le sang placentaire est la source de cellules souches majoritairement choisie. Récemment, au sein des ateliers d’harmonisation des pratiques de la Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC), des recommandations concernant la greffe haploidentique chez l’adulte ont été publiées. Des résultats encourageants sont obtenus avec un greffon non sélectionné en particulier dans des pathologies lymphoïdes. En pédiatrie, en France, le développement de la greffe haploidentique, dont la pratique est encore relativement confidentielle, nécessitera également la publication de telles recommandations. Dans cette mise au point, nous décrirons les principales évolutions de la greffe haploidentique et analyserons les données publiées par les différents groupes pédiatriques.</p></div><div><p>In the past decade, haploidentical allogeneic stem cell transplantation has considerably increased due to recent insights into the biology of immunological conflicts after transplantation. The possibility to use a familial donor sharing only one haplotype with the recipient allows having a donor in more than 90 % of cases. Since the first report in 1998 by Aversa, specific strategies of conditioning regimens and T-cell depletion have been developed. From in vitro T depletion, that progresses regularly, to the in vivo depletion, several pediatric German and Italian groups have developed alternative program for haploidentical transplantation with promising results. In France, this practice is still poor and cord blood transplant remains the preferred option in “alternative” transplantation, when there is no satisfying matched related or unrelated donor. Many groups have developed alternative programs with T cell repleted haploidentical donor transplantation, obtaining encouraging results in either haematological malignancies particularly in lymphoid adult malignancies or in some non malignant disorders. In the attempt to harmonize clinical practices between different adult French centers, the French Society of Bone Marrow Transplantation and Cell Therapies (SFGM-TC) has published some recommendations. Further research and prospective protocols are necessary to validate the use of this approach in children. In this review, we provide an overview of the recent evolution of practices and analyze data produced by different groups, highlighting their principal characteristics.</p></div>\",\"PeriodicalId\":101124,\"journal\":{\"name\":\"Revue d'Oncologie Hématologie Pédiatrique\",\"volume\":\"3 4\",\"pages\":\"Pages 206-214\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2015-12-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.oncohp.2015.10.004\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue d'Oncologie Hématologie Pédiatrique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2213467015000845\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue d'Oncologie Hématologie Pédiatrique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2213467015000845","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Allogreffe haploidentique en oncologie et hématologie pédiatrique
Depuis quelques années, notamment grâce aux progrès dans la compréhension et la prise en charge des conflits immunitaires post-allogreffe, le nombre de greffes réalisées avec un donneur haploidentique augmente au niveau international. Ce donneur familial partageant un seul haplotype HLA avec le receveur est disponible dans plus de 90 % des cas. La pratique de greffe haploidentique, rapportée pour la première fois en 1998 par l’équipe de Massimo Martelli, a évolué considérablement ces dix dernières années. De la déplétion T in vitro, avec des techniques de plus en plus performantes, à la déplétion T in vivo, les modalités se précisent et certaines indications émergent. En pédiatrie, la déplétion T in vitro reste largement utilisée par les équipes allemandes et italiennes. En France, en pédiatrie, lorsqu’il s’agit de réaliser une greffe dite alternative c’est-à-dire lorsqu’il y a ni donneur génoidentique ni donneur phénoidentique, le sang placentaire est la source de cellules souches majoritairement choisie. Récemment, au sein des ateliers d’harmonisation des pratiques de la Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC), des recommandations concernant la greffe haploidentique chez l’adulte ont été publiées. Des résultats encourageants sont obtenus avec un greffon non sélectionné en particulier dans des pathologies lymphoïdes. En pédiatrie, en France, le développement de la greffe haploidentique, dont la pratique est encore relativement confidentielle, nécessitera également la publication de telles recommandations. Dans cette mise au point, nous décrirons les principales évolutions de la greffe haploidentique et analyserons les données publiées par les différents groupes pédiatriques.
In the past decade, haploidentical allogeneic stem cell transplantation has considerably increased due to recent insights into the biology of immunological conflicts after transplantation. The possibility to use a familial donor sharing only one haplotype with the recipient allows having a donor in more than 90 % of cases. Since the first report in 1998 by Aversa, specific strategies of conditioning regimens and T-cell depletion have been developed. From in vitro T depletion, that progresses regularly, to the in vivo depletion, several pediatric German and Italian groups have developed alternative program for haploidentical transplantation with promising results. In France, this practice is still poor and cord blood transplant remains the preferred option in “alternative” transplantation, when there is no satisfying matched related or unrelated donor. Many groups have developed alternative programs with T cell repleted haploidentical donor transplantation, obtaining encouraging results in either haematological malignancies particularly in lymphoid adult malignancies or in some non malignant disorders. In the attempt to harmonize clinical practices between different adult French centers, the French Society of Bone Marrow Transplantation and Cell Therapies (SFGM-TC) has published some recommendations. Further research and prospective protocols are necessary to validate the use of this approach in children. In this review, we provide an overview of the recent evolution of practices and analyze data produced by different groups, highlighting their principal characteristics.