{"title":"权力的话语","authors":"B. Lamizet","doi":"10.18680/HSS.2020.0025","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Il importe de repenser, aujourd’hui, le discours du pouvoir, en se fondant sur l’articulation sémiotique de quatre instances: l’énonciation politique, l’expression de l’identité de l’acteur dans son discours, la spécificité politique de la performativité du pouvoir et l’expression d’un inconscient politique dans le discours. Trois éléments définissent la spécificité de l’énonciation politique. Le premier est la définition d’enjeux propres à l’énonciation politique. Le second est la définition de ce que l’on peut appeler une écologie énonciative. Enfin, l’énonciation politique inscrit dans la communication des représentations des enjeux du pouvoir. L’énonciation du discours du pouvoir articule l’identité de l’énonciateur et un statut d’acteur politique. La communication politique se fonde sur la manifestation d’une confrontation entre les acteurs dans l’espace de l’énonciation. La performativité politique se fonde sur l’identification de l’énonciation et de la manifestation d’un acteur politique. Cette performativité propre au politique se caractérise, dans le cas du discours du pouvoir, par deux faits: l’imposition des modalités de l’énonciation et de l’interprétation et, donc, de la communication, et l’imposition des enjeux de la communication, des références qui lui donnent sa consistance. Comme toute énonciation, l’énonciation du discours du pouvoir est l’expression d’un inconscient du pouvoir. On peut définir et analyser cet inconscient politique en se fondant sur ce que l’on peut appeler la connotation politique, qui définit une sémiotique du non-dit dans la communication politique.","PeriodicalId":36248,"journal":{"name":"Punctum International Journal of Semiotics","volume":"306 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le discours du pouvoir\",\"authors\":\"B. Lamizet\",\"doi\":\"10.18680/HSS.2020.0025\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Il importe de repenser, aujourd’hui, le discours du pouvoir, en se fondant sur l’articulation sémiotique de quatre instances: l’énonciation politique, l’expression de l’identité de l’acteur dans son discours, la spécificité politique de la performativité du pouvoir et l’expression d’un inconscient politique dans le discours. Trois éléments définissent la spécificité de l’énonciation politique. Le premier est la définition d’enjeux propres à l’énonciation politique. Le second est la définition de ce que l’on peut appeler une écologie énonciative. Enfin, l’énonciation politique inscrit dans la communication des représentations des enjeux du pouvoir. L’énonciation du discours du pouvoir articule l’identité de l’énonciateur et un statut d’acteur politique. La communication politique se fonde sur la manifestation d’une confrontation entre les acteurs dans l’espace de l’énonciation. La performativité politique se fonde sur l’identification de l’énonciation et de la manifestation d’un acteur politique. Cette performativité propre au politique se caractérise, dans le cas du discours du pouvoir, par deux faits: l’imposition des modalités de l’énonciation et de l’interprétation et, donc, de la communication, et l’imposition des enjeux de la communication, des références qui lui donnent sa consistance. Comme toute énonciation, l’énonciation du discours du pouvoir est l’expression d’un inconscient du pouvoir. On peut définir et analyser cet inconscient politique en se fondant sur ce que l’on peut appeler la connotation politique, qui définit une sémiotique du non-dit dans la communication politique.\",\"PeriodicalId\":36248,\"journal\":{\"name\":\"Punctum International Journal of Semiotics\",\"volume\":\"306 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2021-03-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Punctum International Journal of Semiotics\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.18680/HSS.2020.0025\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q3\",\"JCRName\":\"Arts and Humanities\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Punctum International Journal of Semiotics","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.18680/HSS.2020.0025","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
Il importe de repenser, aujourd’hui, le discours du pouvoir, en se fondant sur l’articulation sémiotique de quatre instances: l’énonciation politique, l’expression de l’identité de l’acteur dans son discours, la spécificité politique de la performativité du pouvoir et l’expression d’un inconscient politique dans le discours. Trois éléments définissent la spécificité de l’énonciation politique. Le premier est la définition d’enjeux propres à l’énonciation politique. Le second est la définition de ce que l’on peut appeler une écologie énonciative. Enfin, l’énonciation politique inscrit dans la communication des représentations des enjeux du pouvoir. L’énonciation du discours du pouvoir articule l’identité de l’énonciateur et un statut d’acteur politique. La communication politique se fonde sur la manifestation d’une confrontation entre les acteurs dans l’espace de l’énonciation. La performativité politique se fonde sur l’identification de l’énonciation et de la manifestation d’un acteur politique. Cette performativité propre au politique se caractérise, dans le cas du discours du pouvoir, par deux faits: l’imposition des modalités de l’énonciation et de l’interprétation et, donc, de la communication, et l’imposition des enjeux de la communication, des références qui lui donnent sa consistance. Comme toute énonciation, l’énonciation du discours du pouvoir est l’expression d’un inconscient du pouvoir. On peut définir et analyser cet inconscient politique en se fondant sur ce que l’on peut appeler la connotation politique, qui définit une sémiotique du non-dit dans la communication politique.