{"title":"古代基督徒和反犹太教","authors":"Anna van den Kerchove","doi":"10.3917/ETR.0931.0065","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Regulierement dans les medias, mais aussi dans la production ecrite, prevaut l’assertion selon laquelle la religion et plus particulierement les religions monotheistes sont un vecteur, sinon le moteur de la violence. L’histoire, notamment l’histoire ancienne, est alors souvent convoquee pour appuyer cette affirmation. C’est le cas, entre autres, d’un type particulier de violence, a savoir l’antisemitisme chretien, dont les origines sont recherchees jusque dans l’Antiquite. Anna Van den Kerchove revient sur quelques-uns des textes anciens qui temoignent des relations entre juifs et chretiens et qui ont pu etre interpretes comme des temoignages d’un antijudaisme, voire d’un antisemitisme chretien. L’auteur montre que la question gagne a etre problematisee pour eviter les simplifications et les anachronismes. A partir de quelle epoque peut-on distinguer chretiens et juifs ? Sur quels plans faut-il comprendre respectivement la rhetorique de l’imprecation qui apparait dans certains ecrits neotestamentaires, les polemiques theologiques des iie et iiie siecles et les decrets conciliaires et ecrits patristiques du christianisme qui s’installe dans son nouveau statut de religion legale puis imperiale au ive siecle ? En replacant les discours dans leurs contextes (celui de l’emergence progressive, entre les ier et ive siecles, de ce qui devient le christianisme) et en distinguant le temps de la composition d’un ecrit de celui de sa reception, la recherche historique offre des elements precis a une question trop souvent biaisee par le prisme des tragedies contemporaines.","PeriodicalId":51951,"journal":{"name":"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES","volume":"13 1","pages":"65-81"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2018-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Les chrétiens de l’Antiquité et l’antijudaïsme\",\"authors\":\"Anna van den Kerchove\",\"doi\":\"10.3917/ETR.0931.0065\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Regulierement dans les medias, mais aussi dans la production ecrite, prevaut l’assertion selon laquelle la religion et plus particulierement les religions monotheistes sont un vecteur, sinon le moteur de la violence. L’histoire, notamment l’histoire ancienne, est alors souvent convoquee pour appuyer cette affirmation. C’est le cas, entre autres, d’un type particulier de violence, a savoir l’antisemitisme chretien, dont les origines sont recherchees jusque dans l’Antiquite. Anna Van den Kerchove revient sur quelques-uns des textes anciens qui temoignent des relations entre juifs et chretiens et qui ont pu etre interpretes comme des temoignages d’un antijudaisme, voire d’un antisemitisme chretien. L’auteur montre que la question gagne a etre problematisee pour eviter les simplifications et les anachronismes. A partir de quelle epoque peut-on distinguer chretiens et juifs ? Sur quels plans faut-il comprendre respectivement la rhetorique de l’imprecation qui apparait dans certains ecrits neotestamentaires, les polemiques theologiques des iie et iiie siecles et les decrets conciliaires et ecrits patristiques du christianisme qui s’installe dans son nouveau statut de religion legale puis imperiale au ive siecle ? En replacant les discours dans leurs contextes (celui de l’emergence progressive, entre les ier et ive siecles, de ce qui devient le christianisme) et en distinguant le temps de la composition d’un ecrit de celui de sa reception, la recherche historique offre des elements precis a une question trop souvent biaisee par le prisme des tragedies contemporaines.\",\"PeriodicalId\":51951,\"journal\":{\"name\":\"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES\",\"volume\":\"13 1\",\"pages\":\"65-81\"},\"PeriodicalIF\":0.1000,\"publicationDate\":\"2018-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/ETR.0931.0065\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"哲学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"0\",\"JCRName\":\"RELIGION\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"ETUDES THEOLOGIQUES ET RELIGIEUSES","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/ETR.0931.0065","RegionNum":4,"RegionCategory":"哲学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"RELIGION","Score":null,"Total":0}
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摘要
在媒体和书面作品中,他经常驳斥宗教,尤其是一神论宗教,即使不是暴力的引擎,也是暴力的载体的说法。历史,特别是古代历史,经常被引用来支持这一主张。除其他外,这适用于一种特殊类型的暴力,即基督教反犹太主义,其起源可以追溯到古代。Anna Van den Kerchove回顾了一些古代文献,这些文献证明了犹太人和基督徒之间的关系,这些文献可以被解释为反犹太教,甚至是基督教反犹太主义的证据。作者指出,为了避免简化和时代错误,这个问题值得讨论。从哪个时期可以区分基督徒和犹太人?就明白哪些计划,分别是《l’imprecation rhetorique谁出现在一些写作、neotestamentaires polemiques theologiques第二和第三的城墙和打算conciliaires和写作的基督教patristiques降临在他的新宗教地位legale imperiale随后在第四世纪?replacant年其语境中的话语(第一和第四、逐步与城市之间的城墙,从而成为基督教)和区别构图的时候写的是他的歌》,历史研究提供了重要元素precis有太多问题,因为通过棱镜tragedies当代。
Regulierement dans les medias, mais aussi dans la production ecrite, prevaut l’assertion selon laquelle la religion et plus particulierement les religions monotheistes sont un vecteur, sinon le moteur de la violence. L’histoire, notamment l’histoire ancienne, est alors souvent convoquee pour appuyer cette affirmation. C’est le cas, entre autres, d’un type particulier de violence, a savoir l’antisemitisme chretien, dont les origines sont recherchees jusque dans l’Antiquite. Anna Van den Kerchove revient sur quelques-uns des textes anciens qui temoignent des relations entre juifs et chretiens et qui ont pu etre interpretes comme des temoignages d’un antijudaisme, voire d’un antisemitisme chretien. L’auteur montre que la question gagne a etre problematisee pour eviter les simplifications et les anachronismes. A partir de quelle epoque peut-on distinguer chretiens et juifs ? Sur quels plans faut-il comprendre respectivement la rhetorique de l’imprecation qui apparait dans certains ecrits neotestamentaires, les polemiques theologiques des iie et iiie siecles et les decrets conciliaires et ecrits patristiques du christianisme qui s’installe dans son nouveau statut de religion legale puis imperiale au ive siecle ? En replacant les discours dans leurs contextes (celui de l’emergence progressive, entre les ier et ive siecles, de ce qui devient le christianisme) et en distinguant le temps de la composition d’un ecrit de celui de sa reception, la recherche historique offre des elements precis a une question trop souvent biaisee par le prisme des tragedies contemporaines.