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Abstract
Partant du constat de la sonorisation des voix au theâtre et de l’emploi de voix acousmatiques aujourd’hui, cette contribution questionne la fonction de la vocalite dans la representation des personnages. A partir d’exemples de semiotisation du fait vocal, elle propose de considerer celui-ci comme la structure de base de l’emission de la parole sur la scene europeenne et montre sa fonction fondamentale comme scene primitive de la representation du sujet, laquelle presuppose la reconnaissance de l’autre de la langue et de l’autre du texte. La qualite specifique de la vocalite sur scene est ensuite abordee a travers la fonction du rythme et plus largement de la structuration poetique, identifiee comme referent du pouvoir de la parole voire de la souverainete vocale. L’impact historique et culturel de cette souverainete est analyse : la parole du theâtre comme le chant de l’opera tiennent leur pouvoir de procedes employes dans les mysteres chretiens. Cette conception de la representation effectuee par une voix a la fois personnelle et transcendantale trouve son modele implicite dans l’eucharistie chretienne voire catholique. Partage entre rite chretien et theâtre antique, le theâtre de la Renaissance s’emancipe par la conceptualisation de la parole poetique, garante d’une voix transcendantale qui presente la representation. Des lors, c’est par la voix au theâtre que la representation rejoue l’origine qui la constitue.