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Abstract
Les nations europeennes qui tenterent d'etablir un empire dans le nouveau monde partagerent la meme attitude fondamentale meme si leurs facons de traiter les Amerindiens ont differe. Toutes et chacune croyaient qu'en tant que nation chretienne elles avaient un droit d'hegemonie sur les terres et les peuples non-chretiens, voire meme, dans le cas des Ameriques, elles consideraient qu'elles n'avaient pas a tenir compte des desirs des autochtones. Le fait d'etablir une suzerainete supposait, cependant, qu'une entente quelconque s'etablisse entre les Europeens et les Amerindiens, qu'il s'agisse d'une « conquete » ou d'un « accord » obtenu plus ou moins volontairement. Assez curieusement, on appela ces ententes des « traites ». Certains furent ecrits a l'europeenne, d'autres furent conclus a l'amerindienne et certains emprunterent aux deux facons. Regle generale, l'Espagne n'eut recours au traite ecrit que vers la fin du 18e siecle et le Portugal, lui, ne l'utilisa que tres rarement. La France prefera presque toujours la maniere amerindienne sauf dans les cas ou la contrepartie etait alliee a d'autres nations europeennes. L'Angleterre, de son cote, opta tres tot pour le contrat ecrit de meme que la Hollande qui fut la premiere a acheter les terres qu'elle occupait, etablissant ainsi un genre de titre de propriete. Malgre ces diverses facons de faire, les nations europeennes resterent constantes dans leur attitude premiere et, en aucun temps, n'accepterent-elles les Amerindiens en tant que peuples souverains dans la famille des nations ; de meme, elles ne les considererent jamais comme ayant un statut social correspondant aux leurs. C'est cette attitude, bien plus que la bonte ou la cruaute, qui a profondement affecte la situation de l'Amerindien a mesure que l'Europeen s'emparait des Ameriques.