{"title":"Fractures induites par le saut à ouverture automatique Étude des blessés sur 4 ans et 44 000 sauts suivis au centre médical des armées de Calvi","authors":"J. Samy, X. Queyran, L. Aigle","doi":"10.17184/eac.6989","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le parachutage humain avec ouverture automatique demeure le mode d’action privilégié pour déployer à longue distance\net rapidement un volume important de personnel au sol. L’opération « Bonite » sur Kolwezi ou plus récemment les\nlargages américains (Afghanistan, Irak) et français (Kosovo, Mali) illustrent bien l’intérêt stratégique de ce mode de mise\nen place. Activité reconnue à risque depuis qu’elle fut pratiquée durant la Seconde Guerre mondiale, cette technique de\nlargage de masse induit à l’entraînement une pathologie traumatique non négligeable tant sur le plan de sa fréquence que\nde sa gravité, avec dès lors un impact sur la capacité opérationnelle : arrêt de travail, inaptitude à la projection… Notre\nétude rétrospective a colligé, sur une période de 4 ans et environ 44 000 sauts, les patients présentant au moins une\nfracture consécutive à cette activité survenue au sein du régiment parachutiste de la Légion étrangère, plate forme\nd’entraînement et de formation au brevet de parachutisme. L’objectif principal de ce travail est de décrire les fractures\ninduites par le saut à ouverture automatique sur le plan circonstanciel et lésionnel, d’évaluer les facteurs favorisants ainsi\nque leurs conséquences pour les victimes en matière de décision médico-militaire. Enfin cette étude pourra servir de base\npour un comparatif suite à la mise en place progressive (plan d’équipement 2012/2015) d’un nouveau parachute :\nl’Ensemble de parachutage du combattant (EPC). De voilure plus grande, permettant un emport de charge augmenté et\nmodifiant la technique d’atterrissage, la traumatologie fracturaire est susceptible d’en être modifiée.","PeriodicalId":247659,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 42 No. 2","volume":"17 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2014-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"3","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Armées Vol. 42 No. 2","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.17184/eac.6989","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le parachutage humain avec ouverture automatique demeure le mode d’action privilégié pour déployer à longue distance
et rapidement un volume important de personnel au sol. L’opération « Bonite » sur Kolwezi ou plus récemment les
largages américains (Afghanistan, Irak) et français (Kosovo, Mali) illustrent bien l’intérêt stratégique de ce mode de mise
en place. Activité reconnue à risque depuis qu’elle fut pratiquée durant la Seconde Guerre mondiale, cette technique de
largage de masse induit à l’entraînement une pathologie traumatique non négligeable tant sur le plan de sa fréquence que
de sa gravité, avec dès lors un impact sur la capacité opérationnelle : arrêt de travail, inaptitude à la projection… Notre
étude rétrospective a colligé, sur une période de 4 ans et environ 44 000 sauts, les patients présentant au moins une
fracture consécutive à cette activité survenue au sein du régiment parachutiste de la Légion étrangère, plate forme
d’entraînement et de formation au brevet de parachutisme. L’objectif principal de ce travail est de décrire les fractures
induites par le saut à ouverture automatique sur le plan circonstanciel et lésionnel, d’évaluer les facteurs favorisants ainsi
que leurs conséquences pour les victimes en matière de décision médico-militaire. Enfin cette étude pourra servir de base
pour un comparatif suite à la mise en place progressive (plan d’équipement 2012/2015) d’un nouveau parachute :
l’Ensemble de parachutage du combattant (EPC). De voilure plus grande, permettant un emport de charge augmenté et
modifiant la technique d’atterrissage, la traumatologie fracturaire est susceptible d’en être modifiée.