{"title":"«Le passeur d’eau» d’Émile Verhaeren: l’appel d’une poétique nouvelle","authors":"M. J. Cabral","doi":"10.11606/issn.2316-3976.v5i10p10-23","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans l’itinéraire poétique d’Emile Verhaeren (1855-1916), « Le Passeur d’eau » – ainsi que toute la série des Villages illusoires – apparaît à plusieurs égards comme poème de transition, entre les premières œuvres du poète – la célèbre « Trilogie noire » toute empreinte du pessimisme schopenhauerien – et la poésie « sociale » des Campagnes hallucinées, nouveau pan d’une œuvre dorénavant ouverte à une humanité en pleine « révolution ». En partant d’une annotation de l’écrivain, l’article se propose d’analyser comment la thématique de l’eau, source de vie, associée à l’effort quotidien du passeur, à l’énergie humaine et à l’espoir sans cesse renouvelés, acquiert une dimension fortement symbolique. L’eau, reflet de la création où le geste du batelier au gouvernail de sa barque et celui du poète ne font qu’un, associe de façon prégnante la poétique et l’éthique, configurant une œuvre « follement » tournée vers l’avenir, au moment charnière du premier grand essor de la littérature et des arts en Belgique francophone.","PeriodicalId":184667,"journal":{"name":"Non Plus","volume":"157 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Non Plus","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.11606/issn.2316-3976.v5i10p10-23","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans l’itinéraire poétique d’Emile Verhaeren (1855-1916), « Le Passeur d’eau » – ainsi que toute la série des Villages illusoires – apparaît à plusieurs égards comme poème de transition, entre les premières œuvres du poète – la célèbre « Trilogie noire » toute empreinte du pessimisme schopenhauerien – et la poésie « sociale » des Campagnes hallucinées, nouveau pan d’une œuvre dorénavant ouverte à une humanité en pleine « révolution ». En partant d’une annotation de l’écrivain, l’article se propose d’analyser comment la thématique de l’eau, source de vie, associée à l’effort quotidien du passeur, à l’énergie humaine et à l’espoir sans cesse renouvelés, acquiert une dimension fortement symbolique. L’eau, reflet de la création où le geste du batelier au gouvernail de sa barque et celui du poète ne font qu’un, associe de façon prégnante la poétique et l’éthique, configurant une œuvre « follement » tournée vers l’avenir, au moment charnière du premier grand essor de la littérature et des arts en Belgique francophone.