L’usage des archives dans le récit historique : une écriture de l’histoire investie par les intensités passées et présentes de la vie sociale et politique
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Abstract
Je voudrais d’abord remercier Annick Louis. Elle a eu la gentillesse de m’inviter dans l’un de ses seminaires a l’Ecole ou nous avons eu une seance vraiment passionnante. Depuis cette rencontre, effectivement, quelque chose s’est passe. Je la remercie de m’inviter ici d’autant qu’il faut dire que je ne suis pas litteraire et que je vais donc parler d’histoire « stricte » – enfin stricte, si l’on veut. J’ai intitule cette intervention « l’usage – l’utilisation aurait peut-etre ete un meilleur mot – de l’archive judiciaire dans l’ecriture de l’histoire ». C’est donc precis, peut-etre limite mais si particulier qu’il peut etre passionnant d’en discuter.J’aimerais souligner une premiere chose. Il peut y avoir quelque chose d’etonnant a avoir bâti tout son travail seulement sur deux assises : Paris au XVIIIe siecle d’une part ; d’autre part l’ecoute et l’interpretation, au moyen des seules archives de police, de la vie et de la voix de ceux qui furent les plus meconnus, du moins dans leurs singularites et leurs attitudes collectives. J’essaye ici non pas de le justifier, mais de comprendre et de montrer comment il a pu se transformer au cours des annees, des travaux, et surtout des rencontres interdisciplinaires qui ont pu avoir lieu. A partir de ces deux assises, Paris au XVIIIe, et l’utilisation presque uniquement (mais pas totalement) des archives de police, on peut evidemment redouter que surviennent une histoire par trop classique, ou une histoire anecdotique, soit une histoi