Mai 68 represente sans conteste l’un des evenements de l’histoire recente les plus discutes au sein des sciences humaines et sociales, tantot d’un point de vue historiographique, tantot sociologique, philosophique, ou encore politique. Les nombreux debats qu’il a suscites partent de constations parfois contradictoires qui s’ancrent dans l’analyse des sources archivistiques de differentes natures. En effet, les materiaux (temoignages, documents officiels, traces orales et ecrites, enregistrements audio-visuels, sources typo- et photographiques) abondent. D’un cote, ils nourrissent les interpretations savantes issues d’un champ disciplinaire donne. De l’autre, les creations culturelles et artistiques qui s’y referent. Toutes ces productions participent d’un certain imaginaire de la periode consideree comme un moment cle des transformations societales de la seconde moitie du XXe siecle. Quid de l’ecriture romanesque a caractere autobiographique [1] ? Comment se saisit-elle de cette thematique et de quelle maniere interroge-t-elle les discours figes et les idees recues qui l’entourent ? C’est a partir de cette question, articulee aux interrogations qui ont trait a la pensee de la ville, qu’on tentera ici, dans le sillage de l’analyse relevant des etudes culturelles, de proposer une reflexion sur les liens entre l’hyper-presence d’archives mediatisees, c’est-a-dire diffusees et retravaillees par le biais des canaux (mass)mediatiques, et l’ecriture litteraire qui comble l’absence d
{"title":"Archiver Mai 68 parisien à travers le roman contemporain","authors":"Clara Zgoła","doi":"10.58282/colloques.6336","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6336","url":null,"abstract":"Mai 68 represente sans conteste l’un des evenements de l’histoire recente les plus discutes au sein des sciences humaines et sociales, tantot d’un point de vue historiographique, tantot sociologique, philosophique, ou encore politique. Les nombreux debats qu’il a suscites partent de constations parfois contradictoires qui s’ancrent dans l’analyse des sources archivistiques de differentes natures. En effet, les materiaux (temoignages, documents officiels, traces orales et ecrites, enregistrements audio-visuels, sources typo- et photographiques) abondent. D’un cote, ils nourrissent les interpretations savantes issues d’un champ disciplinaire donne. De l’autre, les creations culturelles et artistiques qui s’y referent. Toutes ces productions participent d’un certain imaginaire de la periode consideree comme un moment cle des transformations societales de la seconde moitie du XXe siecle. Quid de l’ecriture romanesque a caractere autobiographique [1] ? Comment se saisit-elle de cette thematique et de quelle maniere interroge-t-elle les discours figes et les idees recues qui l’entourent ? C’est a partir de cette question, articulee aux interrogations qui ont trait a la pensee de la ville, qu’on tentera ici, dans le sillage de l’analyse relevant des etudes culturelles, de proposer une reflexion sur les liens entre l’hyper-presence d’archives mediatisees, c’est-a-dire diffusees et retravaillees par le biais des canaux (mass)mediatiques, et l’ecriture litteraire qui comble l’absence d","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"112 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134264499","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A la charniere de la fiction et des miscellanees, Livre de Manuel trouble les frontieres du romanesque et du documentaire, tout en questionnant la capacite de la litterature a rendre « temoignage » d’une epoque. Une analyse en trois etapes nous permettra d’aborder ce « roman-artefact », qui est l’un des ouvrages latino-americains pionniers dans l’exploration d’une litterature a vocation politique. D’abord, en reconstruisant son contexte de redaction et de publication, nous aborderons les rapprochements entre litterature et activisme politique. Dans un deuxieme temps, une reflexion d’ordre plus theorique nous permettra de formuler des hypotheses sur ce que l’insertion de materiaux documentaires fait a la litterature. Enfin, la question de la double valeur documentaire et litteraire du roman sera traitee, tout en discutant l’idee du « temoignage d’une epoque » comme horizon fantasme du roman. Le debat avant-garde politique contre avant-garde esthetiqueRedige entre 1970 et 1972 et publie en 1973, Manuel voit le jour dans un contexte marque par une mefiance envers la capacite de l’art a produire des effets sur la realite qui aboutit a une veritable injonction faite a l’ecrivain d’abandonner la litterature afin de prendre les armes [1]. Il faut rappeler que 1973, c’est la fin de la dictature connue sous le nom de « Revolution argentine » (1966-1973) et que trois ans plus tard commencera le « Processus de reorganisation nationale », periode la plus meurtriere du terrorisme d’Etat e
在小说和杂集的核心,Livre de Manuel扰乱了小说和纪录片的边界,同时质疑文学作为一个时代的“见证”的能力。通过三个阶段的分析,我们可以接近这本“小说人工制品”,它是拉丁美洲探索政治文学的先驱之一。首先,通过重建其写作和出版的背景,我们将探讨文学和政治激进主义之间的联系。在第二阶段,一个更理论性的反思将使我们能够形成关于纪录片材料的插入对文学的影响的假设。最后,将讨论小说的纪录片和文学双重价值问题,同时讨论“一个时代的见证”作为小说的幻想地平线的概念。政治辩论主义先锋”反对“先锋esthetiqueRedige 1970至1972和1973年出版,曼努埃尔mefiance对商标权的背景中出现了一个对艺术的能力产生了影响现实形成了一个真正的命令提出了l’ecrivain放弃文学,拿起武器,以便[1]。我们必须记住,1973年标志着被称为“阿根廷革命”(1966-1973)的独裁统治的结束,三年后开始了“国家重组进程”,这是国家恐怖主义最致命的时期。
{"title":"Documenter le présent, une forme d’activisme artistique : Livre de Manuel (1973) de Julio Cortázar","authors":"P. Klein","doi":"10.58282/colloques.6332","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6332","url":null,"abstract":"A la charniere de la fiction et des miscellanees, Livre de Manuel trouble les frontieres du romanesque et du documentaire, tout en questionnant la capacite de la litterature a rendre « temoignage » d’une epoque. Une analyse en trois etapes nous permettra d’aborder ce « roman-artefact », qui est l’un des ouvrages latino-americains pionniers dans l’exploration d’une litterature a vocation politique. D’abord, en reconstruisant son contexte de redaction et de publication, nous aborderons les rapprochements entre litterature et activisme politique. Dans un deuxieme temps, une reflexion d’ordre plus theorique nous permettra de formuler des hypotheses sur ce que l’insertion de materiaux documentaires fait a la litterature. Enfin, la question de la double valeur documentaire et litteraire du roman sera traitee, tout en discutant l’idee du « temoignage d’une epoque » comme horizon fantasme du roman. Le debat avant-garde politique contre avant-garde esthetiqueRedige entre 1970 et 1972 et publie en 1973, Manuel voit le jour dans un contexte marque par une mefiance envers la capacite de l’art a produire des effets sur la realite qui aboutit a une veritable injonction faite a l’ecrivain d’abandonner la litterature afin de prendre les armes [1]. Il faut rappeler que 1973, c’est la fin de la dictature connue sous le nom de « Revolution argentine » (1966-1973) et que trois ans plus tard commencera le « Processus de reorganisation nationale », periode la plus meurtriere du terrorisme d’Etat e","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"24 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134401811","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Afin d’aborder l’archive de la voix de Miron Bialoszewski (1922-1983), il faudrait d’abord caracteriser le style litteraire de son auteur. Bialoszewski fut l’un des principaux poetes, prosateurs et dramaturges polonais du XXe siecle. Depuis son entree sur la scene litteraire polonaise, en 1956, le style de Bialoszewski se caracterisait, aussi bien en poesie qu’en prose, par le recours fait aux marqueurs de la quotidiennete. Ainsi, l’on peut remarquer dans ses romans, poesies et les pieces de theâtre qu’il a creees, une forte presence d’objets de la vie quotidienne transformes en objets artistiques. Cette demarche correspond a la tentative de transgresser les frontieresseparant la vie de l’auteur et son art, sa vie privee et publique, enfin la litterature et son contexte. De cette maniere, le « vecu » le plus intime de l’auteur nourrit sa creation litteraire. Son ecriture comporte beaucoup d’elements autobiographiques, tout en etant depourvue d’accents qu’on pourrait qualifier d’autofictionnels. Il s’agit d’un recit a la premiere personne, puisque l’auteur, le narrateur et le personnage principal sont la meme personne, le point de vue est interne, et nous savons que l’auteur raconte sa propre histoire. Ses proses et ses poesies ont toujours une structure diaristique, elles comprennent notamment des notes datees, toutefois le lecteur sait qu’il est en presence d’une creation litteraire relevant du domaine de l’art, car l’identite de l’œuvre se detache nettement des autres ecrit
{"title":"L’archive de la voix. Une nouvelle dimension du texte littéraire de Miron Białoszewski","authors":"Agnieszka Karpowicz","doi":"10.58282/colloques.6327","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6327","url":null,"abstract":"Afin d’aborder l’archive de la voix de Miron Bialoszewski (1922-1983), il faudrait d’abord caracteriser le style litteraire de son auteur. Bialoszewski fut l’un des principaux poetes, prosateurs et dramaturges polonais du XXe siecle. Depuis son entree sur la scene litteraire polonaise, en 1956, le style de Bialoszewski se caracterisait, aussi bien en poesie qu’en prose, par le recours fait aux marqueurs de la quotidiennete. Ainsi, l’on peut remarquer dans ses romans, poesies et les pieces de theâtre qu’il a creees, une forte presence d’objets de la vie quotidienne transformes en objets artistiques. Cette demarche correspond a la tentative de transgresser les frontieresseparant la vie de l’auteur et son art, sa vie privee et publique, enfin la litterature et son contexte. De cette maniere, le « vecu » le plus intime de l’auteur nourrit sa creation litteraire. Son ecriture comporte beaucoup d’elements autobiographiques, tout en etant depourvue d’accents qu’on pourrait qualifier d’autofictionnels. Il s’agit d’un recit a la premiere personne, puisque l’auteur, le narrateur et le personnage principal sont la meme personne, le point de vue est interne, et nous savons que l’auteur raconte sa propre histoire. Ses proses et ses poesies ont toujours une structure diaristique, elles comprennent notamment des notes datees, toutefois le lecteur sait qu’il est en presence d’une creation litteraire relevant du domaine de l’art, car l’identite de l’œuvre se detache nettement des autres ecrit","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"67 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133153282","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Avec Soldats de Salamine, publie en 2001, Javier Cercas a fait irruption sur la scene litteraire internationale, en s’imposant d’emblee comme l’un des auteurs majeurs d’un genre hybride, alors en pleine mutation : la non fiction novel. En faisant retour sur un episode sanglant de la guerre civile espagnole, le massacre de 50 civils appartenant au camp franquiste a El Collell par les troupes republicaines en janvier 1938, Javier Cercas a construit une fiction tissee d’archives, qui est consacree a deux personnages historiques bien reels, mais qui ne se sont tres probablement jamais rencontres. Le premier est un intellectuel espagnol fasciste, ultra-catholique et reactionnaire de premier plan, Rafael Sanchez Mazas (1894-1966), co-fondateur du parti d’extreme droite la Phalange en 1933 et qui a siege jusqu’en 1966 au parlement espagnol. L’autre est Enric Miralles, un soldat republicain communiste anonyme, dont le temoignage oral a ete recueilli par l’ecrivain chilien Roberto Bolano a la fin des annees 1990, et pour lequel le narrateur Javier Cercas se fait partiellement passeur de memoire [1]. L’enquete documentaire, qui realisait un complexe effet de fondu-enchaine entre l’attestation historique, la restitution de temoignages reels et l’affabulation romanesque, etait menee par un narrateur autofictionnel identifie comme Javier Cercas. L’imbrication d’une forme a la fois sophistiquee du point de vue narratif et tres accessible du point de vue de l’intrigue a valu a Soldats de Sa
哈维尔·塞卡斯(Javier Cercas)在2001年出版的《萨拉米斯的士兵》(Soldats de Salamine)一书中,在国际文学界掀起了一场风暴,将自己确立为一种混合类型的主要作家之一,这种类型当时正处于全面变革之中:非小说小说。同时返回上一个血腥的一幕在西班牙内战中,属于亲佛朗哥屠杀了50名平民在a El Collell republicaines军队于1938年1月,哈维尔·卡斯建造了一个虚构tissee环保档案,这是学了两个历史人物保持良好关系但却很可能从未见面。第一个是西班牙法西斯知识分子、极端天主教和著名的反动派拉斐尔·桑切斯·马萨斯(Rafael Sanchez Mazas, 1894-1966),他在1933年与人共同创立了极右翼长龙党(Phalange),并在西班牙议会任职到1966年。另一位是Enric Miralles,一位不知名的共产主义共和国士兵,智利作家Roberto Bolano在20世纪90年代末收集了他的口头证词,叙述者Javier Cercas在一定程度上是记忆的传递者[1]。纪录片调查由哈维尔·塞卡斯(Javier Cercas)领导,在历史证明、真实证词的恢复和小说编造之间产生了复杂的连锁效应。从叙事的角度来看,这是一种复杂的形式,从情节的角度来看,这是一种非常容易理解的形式。
{"title":"Javier Cercas historien. Pour une approche critique de la fiction d’archive contemporaine.","authors":"A. Delage","doi":"10.58282/colloques.6328","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6328","url":null,"abstract":"Avec Soldats de Salamine, publie en 2001, Javier Cercas a fait irruption sur la scene litteraire internationale, en s’imposant d’emblee comme l’un des auteurs majeurs d’un genre hybride, alors en pleine mutation : la non fiction novel. En faisant retour sur un episode sanglant de la guerre civile espagnole, le massacre de 50 civils appartenant au camp franquiste a El Collell par les troupes republicaines en janvier 1938, Javier Cercas a construit une fiction tissee d’archives, qui est consacree a deux personnages historiques bien reels, mais qui ne se sont tres probablement jamais rencontres. Le premier est un intellectuel espagnol fasciste, ultra-catholique et reactionnaire de premier plan, Rafael Sanchez Mazas (1894-1966), co-fondateur du parti d’extreme droite la Phalange en 1933 et qui a siege jusqu’en 1966 au parlement espagnol. L’autre est Enric Miralles, un soldat republicain communiste anonyme, dont le temoignage oral a ete recueilli par l’ecrivain chilien Roberto Bolano a la fin des annees 1990, et pour lequel le narrateur Javier Cercas se fait partiellement passeur de memoire [1]. L’enquete documentaire, qui realisait un complexe effet de fondu-enchaine entre l’attestation historique, la restitution de temoignages reels et l’affabulation romanesque, etait menee par un narrateur autofictionnel identifie comme Javier Cercas. L’imbrication d’une forme a la fois sophistiquee du point de vue narratif et tres accessible du point de vue de l’intrigue a valu a Soldats de Sa","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"93 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121604568","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les écrits au cœur de la Shoah : Archives Ringelblum, écriture intacte, enjeux historiques et stylistiques, et « arrangement » littéraire dans les Médaillons de Zofia Nałkowska","authors":"Agnieszka Grudzińska","doi":"10.58282/colloques.6330","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6330","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"31 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128349261","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Je voudrais d’abord remercier Annick Louis. Elle a eu la gentillesse de m’inviter dans l’un de ses seminaires a l’Ecole ou nous avons eu une seance vraiment passionnante. Depuis cette rencontre, effectivement, quelque chose s’est passe. Je la remercie de m’inviter ici d’autant qu’il faut dire que je ne suis pas litteraire et que je vais donc parler d’histoire « stricte » – enfin stricte, si l’on veut. J’ai intitule cette intervention « l’usage – l’utilisation aurait peut-etre ete un meilleur mot – de l’archive judiciaire dans l’ecriture de l’histoire ». C’est donc precis, peut-etre limite mais si particulier qu’il peut etre passionnant d’en discuter.J’aimerais souligner une premiere chose. Il peut y avoir quelque chose d’etonnant a avoir bâti tout son travail seulement sur deux assises : Paris au XVIIIe siecle d’une part ; d’autre part l’ecoute et l’interpretation, au moyen des seules archives de police, de la vie et de la voix de ceux qui furent les plus meconnus, du moins dans leurs singularites et leurs attitudes collectives. J’essaye ici non pas de le justifier, mais de comprendre et de montrer comment il a pu se transformer au cours des annees, des travaux, et surtout des rencontres interdisciplinaires qui ont pu avoir lieu. A partir de ces deux assises, Paris au XVIIIe, et l’utilisation presque uniquement (mais pas totalement) des archives de police, on peut evidemment redouter que surviennent une histoire par trop classique, ou une histoire anecdotique, soit une histoi
{"title":"L’usage des archives dans le récit historique : une écriture de l’histoire investie par les intensités passées et présentes de la vie sociale et politique","authors":"A. Farge","doi":"10.58282/colloques.6322","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6322","url":null,"abstract":"Je voudrais d’abord remercier Annick Louis. Elle a eu la gentillesse de m’inviter dans l’un de ses seminaires a l’Ecole ou nous avons eu une seance vraiment passionnante. Depuis cette rencontre, effectivement, quelque chose s’est passe. Je la remercie de m’inviter ici d’autant qu’il faut dire que je ne suis pas litteraire et que je vais donc parler d’histoire « stricte » – enfin stricte, si l’on veut. J’ai intitule cette intervention « l’usage – l’utilisation aurait peut-etre ete un meilleur mot – de l’archive judiciaire dans l’ecriture de l’histoire ». C’est donc precis, peut-etre limite mais si particulier qu’il peut etre passionnant d’en discuter.J’aimerais souligner une premiere chose. Il peut y avoir quelque chose d’etonnant a avoir bâti tout son travail seulement sur deux assises : Paris au XVIIIe siecle d’une part ; d’autre part l’ecoute et l’interpretation, au moyen des seules archives de police, de la vie et de la voix de ceux qui furent les plus meconnus, du moins dans leurs singularites et leurs attitudes collectives. J’essaye ici non pas de le justifier, mais de comprendre et de montrer comment il a pu se transformer au cours des annees, des travaux, et surtout des rencontres interdisciplinaires qui ont pu avoir lieu. A partir de ces deux assises, Paris au XVIIIe, et l’utilisation presque uniquement (mais pas totalement) des archives de police, on peut evidemment redouter que surviennent une histoire par trop classique, ou une histoire anecdotique, soit une histoi","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"331 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123101366","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Je voudrais presenter cette communication en pensant a un ecrivain, qui etait aussi un ami, decede a la fin de la derniere semaine, Ricardo Piglia. Le Monde a rendu compte de son œuvre dans son numero du 11 janvier 2017. Il y a deux raisons pour penser a lui aujourd’hui. La premiere est que le travail de Ricardo Piglia a toujours noue etroitement l’ecriture de fiction – c’est l’un des plus importants romanciers du monde latino-americain et, en particulier, avec son premier roman, Respiration artificielle, publie en 1980, durant les annees de la dictature – avec une approche critique portant sur les technologies de l’ecriture ou les modalites de la lecture. Un de ses livres d’essais (traduit en francais), El ultimo lector, est exemplaire de ce travail. On peut aussi faire une reference aux quatre conferences magnifiques qu’il a consacrees a Jorge Luis Borges. Elles sont accessibles sur YouTube. Une deuxieme raison, plus importante encore, pour penser a Ricardo Piglia, c’est parce qu’il a donne l’un des temoignages les plus extremes, en meme temps les plus dramatiques, du rapport d’un ecrivain avec ses propres archives. En l’occurrence, 327 cahiers rassembles dans quarante boites dont il avait commence la redaction a l’âge de seize ans, lors du demenagement de sa famille de Buenos Aires a La Plata, ou il a suivi des etudes d’histoire. Ces 327 cahiers etaient comme un mythe, car beaucoup croyaient qu’ils n’existaient pas. Ils ont donne la matiere d’un film du cineaste argentin,
在介绍这篇文章时,我想到了一位作家,他也是我的朋友,在上周末去世了,他叫里卡多·皮格利亚。《世界报》在2017年1月11日的一期中报道了他的工作。今天我们有两个理由想到他。premiere李嘉图的劳动是Piglia始终系与考古学的小说—世界最重要的小说家之一,也是latino-americain,特别是与人工呼吸她的第一部小说,出版于1980年独裁统治期间,嘉宾们与批判的办法—关于技术与考古学或阅读方法。他的文集《El ultimo lector》(翻译成法语)就是这方面的典范。他还为豪尔赫·路易斯·博尔赫斯(Jorge Luis Borges)做了四次精彩的演讲。它们可以在YouTube上看到。一个第二,更重要的原因,思考了里卡多Piglia之一,这是因为它给出了面试最松弛的最悲惨的,与此同时,报告的一个作家与自己的档案。在这个例子中,327本笔记本装在40个盒子里,他在16岁的时候开始写这些笔记本,当时他的家人从布宜诺斯艾利斯搬到拉普拉塔,他在那里学习历史。这327本笔记本就像一个神话,因为许多人认为它们并不存在。他们给了阿根廷电影制作人一部电影的素材,
{"title":"Les archives littéraires et l’invention de la littérature","authors":"R. Chartier","doi":"10.58282/colloques.6321","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6321","url":null,"abstract":"Je voudrais presenter cette communication en pensant a un ecrivain, qui etait aussi un ami, decede a la fin de la derniere semaine, Ricardo Piglia. Le Monde a rendu compte de son œuvre dans son numero du 11 janvier 2017. Il y a deux raisons pour penser a lui aujourd’hui. La premiere est que le travail de Ricardo Piglia a toujours noue etroitement l’ecriture de fiction – c’est l’un des plus importants romanciers du monde latino-americain et, en particulier, avec son premier roman, Respiration artificielle, publie en 1980, durant les annees de la dictature – avec une approche critique portant sur les technologies de l’ecriture ou les modalites de la lecture. Un de ses livres d’essais (traduit en francais), El ultimo lector, est exemplaire de ce travail. On peut aussi faire une reference aux quatre conferences magnifiques qu’il a consacrees a Jorge Luis Borges. Elles sont accessibles sur YouTube. Une deuxieme raison, plus importante encore, pour penser a Ricardo Piglia, c’est parce qu’il a donne l’un des temoignages les plus extremes, en meme temps les plus dramatiques, du rapport d’un ecrivain avec ses propres archives. En l’occurrence, 327 cahiers rassembles dans quarante boites dont il avait commence la redaction a l’âge de seize ans, lors du demenagement de sa famille de Buenos Aires a La Plata, ou il a suivi des etudes d’histoire. Ces 327 cahiers etaient comme un mythe, car beaucoup croyaient qu’ils n’existaient pas. Ils ont donne la matiere d’un film du cineaste argentin,","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"20 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129862217","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A la memoire de Michael SheringhamLe recours a l’archive est devenu depuis quelques decennies une pratique tres soutenue en litterature francaise [1]. On en situe relativement precisement les premieres manifestations au cours des annees 1980 lorsque nombre d’ecrivains se sont detaches du programme experimental des avant-gardes pour renouer avec une ecriture plus ouverte sur le monde. Abandonnant l’esthetique « intransitive », decrite par Roland Barthes [2], ceux-ci se sont penches a nouveau vers des realites exterieures, dans des œuvres que l’on pourrait dire « transitives » [3], id est : qui abordent des objets exterieurs a elles-memes. Mais en renouant ainsi avec ce que les linguistes ont nomme le « referent », ces ecrivains se sont interroges sur les formes de sa presence dans le texte. La critique moderne avait en effet suffisamment mis en evidence les illusions et les impasses de la representation realiste pour que l’on ne puisse y revenir sans difficulte. Le reel n’est pas un donne immediat, c’est une construction, a laquelle l’archive contribue. Y faire reference dans le corps meme de l’œuvre permet de prendre une certaine distance avec la mimesis : c’est questionner les modalites de notre rapport au monde.Une seconde raison concourt a expliquer la presence insistance de l’archive dans les œuvres contemporaines. Les dernieres decennies d’un siecle finissant se sont retournees vers le passe. On ne compte plus les romans et recits consacres a la Grande Guerre, a la Secon
{"title":"L’archive substitutive. Poétique de l’approximation historique","authors":"D. Viart","doi":"10.58282/colloques.6334","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6334","url":null,"abstract":"A la memoire de Michael SheringhamLe recours a l’archive est devenu depuis quelques decennies une pratique tres soutenue en litterature francaise [1]. On en situe relativement precisement les premieres manifestations au cours des annees 1980 lorsque nombre d’ecrivains se sont detaches du programme experimental des avant-gardes pour renouer avec une ecriture plus ouverte sur le monde. Abandonnant l’esthetique « intransitive », decrite par Roland Barthes [2], ceux-ci se sont penches a nouveau vers des realites exterieures, dans des œuvres que l’on pourrait dire « transitives » [3], id est : qui abordent des objets exterieurs a elles-memes. Mais en renouant ainsi avec ce que les linguistes ont nomme le « referent », ces ecrivains se sont interroges sur les formes de sa presence dans le texte. La critique moderne avait en effet suffisamment mis en evidence les illusions et les impasses de la representation realiste pour que l’on ne puisse y revenir sans difficulte. Le reel n’est pas un donne immediat, c’est une construction, a laquelle l’archive contribue. Y faire reference dans le corps meme de l’œuvre permet de prendre une certaine distance avec la mimesis : c’est questionner les modalites de notre rapport au monde.Une seconde raison concourt a expliquer la presence insistance de l’archive dans les œuvres contemporaines. Les dernieres decennies d’un siecle finissant se sont retournees vers le passe. On ne compte plus les romans et recits consacres a la Grande Guerre, a la Secon","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129631381","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Arkhe, rappelons-nous, nomme a la fois le commencement et le commandement. (Derrida, Mal d’archive)Je voudrais evoquer ici la place et le role de l’archive – ou de ce qui joue comme archive – dans le roman contemporain (francais et europeen), en particulier dans la fiction de l’histoire : la place et le role de l’archive comme « constitution d’une instance et d’un lieu d’autorite » (comme disait Derrida dans le « Priere d’inserer » de Mal d’archive [1]) – instance et lieu qui servent etroitement la legitimite, ou le credit du roman face a l’histoire.Pour point de depart, je rappellerai – comme je l’ai deja souvent fait – l’utile remarque de Michel de Certeau sur la structure feuilletee de l'ecriture de l'histoire (du discours historiographique) : Se pose comme historiographique le discours qui « comprend » son autre – la chronique, l'archive, le document – c'est-a-dire celui qui s'organise en texte feuillete dont une moitie, continue, s'appuie sur l'autre, disseminee, et se donne ainsi le pouvoir de dire ce que l'autre signifie sans le savoir. Par les « citations », par les references, par les notes et par tout l'appareil de renvois permanents a un langage premier (que Michelet nommait la « chronique »), il s'etablit en savoir de l'autre. Il se construit selon une problematique de proces, ou de citation, a la fois capable de « faire venir » un langage referentiel qui joue la comme realite, et de la juger au titre d'un savoir. [...] Sous ce biais, la structure dedoublee du dis
让我们记住,阿卡同时命名了开始和命令。(Derrida邪恶、存档),谈到这里,我要归档的地位和角色—或作为存档—当代小说中(特别是法国和欧洲),小说中的历史地位和作用:设立一个论坛和一个地方像«归档d’autorite在«»(Derrida所说一样,便d’inserer»[1]no harm存档)—审判并不是用来密切项提名,或面对了历史小说的功劳。首先,我想提醒大家——正如我经常做的那样——米歇尔·德·塞托(Michel de Certeau)关于历史写作(史学论述)的叠页结构的有益评论:出现一样的史学话语的«»包括其另—纪事、存档文件中的所有文本(—即那些玻璃,其中有一半,继续依靠对方,从而给自己力量disseminee告诉对方不知道的意思。通过“引文”、参考文献、注释和所有永久参考的工具,他建立了一种主要的语言(米舍莱称之为“编年史”),以了解对方。它是根据过程或引用的问题来构建的,同时能够“带来”一种参考语言,将其发挥为现实,并根据知识来判断它。[...在这种情况下,dis的双重结构
{"title":"Mal d’archive, bien du roman","authors":"E. Bouju","doi":"10.58282/colloques.6326","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6326","url":null,"abstract":"Arkhe, rappelons-nous, nomme a la fois le commencement et le commandement. (Derrida, Mal d’archive)Je voudrais evoquer ici la place et le role de l’archive – ou de ce qui joue comme archive – dans le roman contemporain (francais et europeen), en particulier dans la fiction de l’histoire : la place et le role de l’archive comme « constitution d’une instance et d’un lieu d’autorite » (comme disait Derrida dans le « Priere d’inserer » de Mal d’archive [1]) – instance et lieu qui servent etroitement la legitimite, ou le credit du roman face a l’histoire.Pour point de depart, je rappellerai – comme je l’ai deja souvent fait – l’utile remarque de Michel de Certeau sur la structure feuilletee de l'ecriture de l'histoire (du discours historiographique) : Se pose comme historiographique le discours qui « comprend » son autre – la chronique, l'archive, le document – c'est-a-dire celui qui s'organise en texte feuillete dont une moitie, continue, s'appuie sur l'autre, disseminee, et se donne ainsi le pouvoir de dire ce que l'autre signifie sans le savoir. Par les « citations », par les references, par les notes et par tout l'appareil de renvois permanents a un langage premier (que Michelet nommait la « chronique »), il s'etablit en savoir de l'autre. Il se construit selon une problematique de proces, ou de citation, a la fois capable de « faire venir » un langage referentiel qui joue la comme realite, et de la juger au titre d'un savoir. [...] Sous ce biais, la structure dedoublee du dis","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126636017","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Que peut-on faire des listes de mots, listes d’objets, etc. ? Que peut-on faire des archives ? En particulier d’archives de police ou de justice ? Ce texte tente une reponse a ces questions au travers d’un recit d’experience de ce que l’auteur appelle un « maniement d’archives ». Reflexion sur la possibilite de requalifier des archives en modifiant leur destination d’objet de science a un statut de… recit litteraire.
{"title":"Maniements d’archives","authors":"P. Artiéres","doi":"10.3917/empa.110.0047","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/empa.110.0047","url":null,"abstract":"Que peut-on faire des listes de mots, listes d’objets, etc. ? Que peut-on faire des archives ? En particulier d’archives de police ou de justice ? Ce texte tente une reponse a ces questions au travers d’un recit d’experience de ce que l’auteur appelle un « maniement d’archives ». Reflexion sur la possibilite de requalifier des archives en modifiant leur destination d’objet de science a un statut de… recit litteraire.","PeriodicalId":365450,"journal":{"name":"Les écritures des archives : littérature, discipline littéraire et archives","volume":"78 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126658211","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}