{"title":"Morphosyntaxe et sémantique de quelques locutions contenant le mot « tête » dans les canadianismes","authors":"V. Gauthier, Amélie Hien, Ali Reguigi","doi":"10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.305","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Bien qu’une intercompréhension entre les locuteurs du français à travers le monde soit possible grâce aux nombreuses conventions prescrites, l’efficacité de leur communication peut toutefois être compromise à cause de la présence de mots et d’expressions propres à un pays ou à une région. En effet, le français est susceptible de variations synchroniques et diachroniques, étant donné les variations culturelles, sociales, économiques et politiques à l’intérieur d’un même pays et entre les pays ou les régions partageant cette langue. Ces mots et locutions, qui peuvent faire partie du vocabulaire de certains locuteurs, réfèrent alors à des réalités spécifiques de leurs pays ou de leurs régions. En outre, ces expressions ont souvent une telle opacité sémantique que les locuteurs étrangers à celles-ci risquent d’être déroutés et ne seront pas en mesure d’en comprendre le sens (Klett, 2013, p. 60). À titre d’exemple, dans une situation où un locuteur francophone de la Belgique communique avec un locuteur francophone du Canada, il est possible qu’il y ait une incompréhension des expressions utilisées de part et d’autre. \nDe même, cette incompréhension peut s’instaurer entre locuteurs d’un même pays. Cela suggère que le vocabulaire de ces locuteurs diffère par des facteurs individuels, c’està-dire des facteurs sociolinguistiques, qui ont un effet sur leur usage et leur compréhension des expressions. C’est sur cette incompréhension que nous nous penchons dans cette étude. \nÉtant donné la panoplie d’expressions existantes, nous avons restreint notre champ de recherche en ne nous intéressant qu’à quelques locutions anatomiques1 contenant le mot « tête » dans les canadianismes, telles que « être une tête carrée » et « avoir des yeux tout le tour de la tête ».","PeriodicalId":124294,"journal":{"name":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.305","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Bien qu’une intercompréhension entre les locuteurs du français à travers le monde soit possible grâce aux nombreuses conventions prescrites, l’efficacité de leur communication peut toutefois être compromise à cause de la présence de mots et d’expressions propres à un pays ou à une région. En effet, le français est susceptible de variations synchroniques et diachroniques, étant donné les variations culturelles, sociales, économiques et politiques à l’intérieur d’un même pays et entre les pays ou les régions partageant cette langue. Ces mots et locutions, qui peuvent faire partie du vocabulaire de certains locuteurs, réfèrent alors à des réalités spécifiques de leurs pays ou de leurs régions. En outre, ces expressions ont souvent une telle opacité sémantique que les locuteurs étrangers à celles-ci risquent d’être déroutés et ne seront pas en mesure d’en comprendre le sens (Klett, 2013, p. 60). À titre d’exemple, dans une situation où un locuteur francophone de la Belgique communique avec un locuteur francophone du Canada, il est possible qu’il y ait une incompréhension des expressions utilisées de part et d’autre.
De même, cette incompréhension peut s’instaurer entre locuteurs d’un même pays. Cela suggère que le vocabulaire de ces locuteurs diffère par des facteurs individuels, c’està-dire des facteurs sociolinguistiques, qui ont un effet sur leur usage et leur compréhension des expressions. C’est sur cette incompréhension que nous nous penchons dans cette étude.
Étant donné la panoplie d’expressions existantes, nous avons restreint notre champ de recherche en ne nous intéressant qu’à quelques locutions anatomiques1 contenant le mot « tête » dans les canadianismes, telles que « être une tête carrée » et « avoir des yeux tout le tour de la tête ».