Pub Date : 2019-03-22DOI: 10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.305
V. Gauthier, Amélie Hien, Ali Reguigi
Bien qu’une intercompréhension entre les locuteurs du français à travers le monde soit possible grâce aux nombreuses conventions prescrites, l’efficacité de leur communication peut toutefois être compromise à cause de la présence de mots et d’expressions propres à un pays ou à une région. En effet, le français est susceptible de variations synchroniques et diachroniques, étant donné les variations culturelles, sociales, économiques et politiques à l’intérieur d’un même pays et entre les pays ou les régions partageant cette langue. Ces mots et locutions, qui peuvent faire partie du vocabulaire de certains locuteurs, réfèrent alors à des réalités spécifiques de leurs pays ou de leurs régions. En outre, ces expressions ont souvent une telle opacité sémantique que les locuteurs étrangers à celles-ci risquent d’être déroutés et ne seront pas en mesure d’en comprendre le sens (Klett, 2013, p. 60). À titre d’exemple, dans une situation où un locuteur francophone de la Belgique communique avec un locuteur francophone du Canada, il est possible qu’il y ait une incompréhension des expressions utilisées de part et d’autre. De même, cette incompréhension peut s’instaurer entre locuteurs d’un même pays. Cela suggère que le vocabulaire de ces locuteurs diffère par des facteurs individuels, c’està-dire des facteurs sociolinguistiques, qui ont un effet sur leur usage et leur compréhension des expressions. C’est sur cette incompréhension que nous nous penchons dans cette étude. Étant donné la panoplie d’expressions existantes, nous avons restreint notre champ de recherche en ne nous intéressant qu’à quelques locutions anatomiques1 contenant le mot « tête » dans les canadianismes, telles que « être une tête carrée » et « avoir des yeux tout le tour de la tête ».
{"title":"Morphosyntaxe et sémantique de quelques locutions contenant le mot « tête » dans les canadianismes","authors":"V. Gauthier, Amélie Hien, Ali Reguigi","doi":"10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.305","DOIUrl":"https://doi.org/10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.305","url":null,"abstract":"Bien qu’une intercompréhension entre les locuteurs du français à travers le monde soit possible grâce aux nombreuses conventions prescrites, l’efficacité de leur communication peut toutefois être compromise à cause de la présence de mots et d’expressions propres à un pays ou à une région. En effet, le français est susceptible de variations synchroniques et diachroniques, étant donné les variations culturelles, sociales, économiques et politiques à l’intérieur d’un même pays et entre les pays ou les régions partageant cette langue. Ces mots et locutions, qui peuvent faire partie du vocabulaire de certains locuteurs, réfèrent alors à des réalités spécifiques de leurs pays ou de leurs régions. En outre, ces expressions ont souvent une telle opacité sémantique que les locuteurs étrangers à celles-ci risquent d’être déroutés et ne seront pas en mesure d’en comprendre le sens (Klett, 2013, p. 60). À titre d’exemple, dans une situation où un locuteur francophone de la Belgique communique avec un locuteur francophone du Canada, il est possible qu’il y ait une incompréhension des expressions utilisées de part et d’autre. \u0000De même, cette incompréhension peut s’instaurer entre locuteurs d’un même pays. Cela suggère que le vocabulaire de ces locuteurs diffère par des facteurs individuels, c’està-dire des facteurs sociolinguistiques, qui ont un effet sur leur usage et leur compréhension des expressions. C’est sur cette incompréhension que nous nous penchons dans cette étude. \u0000Étant donné la panoplie d’expressions existantes, nous avons restreint notre champ de recherche en ne nous intéressant qu’à quelques locutions anatomiques1 contenant le mot « tête » dans les canadianismes, telles que « être une tête carrée » et « avoir des yeux tout le tour de la tête ».","PeriodicalId":124294,"journal":{"name":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130864673","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-22DOI: 10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.304
S. Laflamme
Ma communication se développera en trois temps. Dans un premier, je distinguerai recherche et chercheur dans leur rapport à la communauté ; dans un deuxième, je présenterai quelques considérations épistémologiques sur la recherche et l’engagement communautaire ; dans un troisième temps, comme cela m’a été demandé, je livrerai une réflexion sur les recherches que j’ai menées dans un cadre communautaire.
{"title":"Recherche et communauté : quelles relations ?","authors":"S. Laflamme","doi":"10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.304","DOIUrl":"https://doi.org/10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.304","url":null,"abstract":"Ma communication se développera en trois temps. Dans un premier, je distinguerai recherche et chercheur dans leur rapport à la communauté ; dans un deuxième, je présenterai quelques considérations épistémologiques sur la recherche et l’engagement communautaire ; dans un troisième temps, comme cela m’a été demandé, je livrerai une réflexion sur les recherches que j’ai menées dans un cadre communautaire.","PeriodicalId":124294,"journal":{"name":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","volume":"10 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"116041784","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-22DOI: 10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.308
M. Robillard, P. Lefebvre
La conscience phonologique (CP) est une habileté d’éveil à l’écrit au préscolaire qui peut prédire le succès ultérieur en littératie au début du primaire. Cette habileté permet de reconnaître, de discriminer et de manipuler les sons de sa langue (Anthony et Francis, 2005). Cependant, des études ont démontré que de nombreux manuels de référence pour la formation des enseignants et programmes d’intervention en CP utilisés par ces derniers contiennent de l’information incorrecte ou incomplète (Hayward et collab., 2014; Smith et collab., 2001). Ces études ont été faites avec du matériel de langue anglaise et, à la connaissance des auteurs, il n’y a aucune étude qui a été faite sur ce sujet avec du matériel de langue française. Il existe des différences structurelles importantes entre ces deux langues (Duncan et collab., 2013; Duncan, et collab., 2006) et le matériel de langue française en CP est souvent basé sur la recherche effectuée en anglais ou est directement traduit de l’anglais. Il est donc raisonnable de supposer qu’il est fort probable que le matériel en français contienne un nombre d’inexactitudes ou d’omissions encore plus élevé. Il serait important d’identifier les omissions et les erreurs contenues dans le matériel en CP de langue française afin d’améliorer celui-ci et éventuellement de contribuer à l’amélioration des connaissances en CP chez les enseignants. L’optimisation des méthodes d’enseignement de la CP est nécessaire pour soutenir un développement solide des habiletés de lecture et d’écriture des élèves fréquentant l’école en français.
{"title":"Analyse de contenu d’un programme d’intervention en français visant le développement de la conscience phonologique : une étude pilote","authors":"M. Robillard, P. Lefebvre","doi":"10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.308","DOIUrl":"https://doi.org/10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.308","url":null,"abstract":"La conscience phonologique (CP) est une habileté d’éveil à l’écrit au préscolaire qui peut prédire le succès ultérieur en littératie au début du primaire. Cette habileté permet de reconnaître, de discriminer et de manipuler les sons de sa langue (Anthony et Francis, 2005). Cependant, des études ont démontré que de nombreux manuels de référence pour la formation des enseignants et programmes d’intervention en CP utilisés par ces derniers contiennent de l’information incorrecte ou incomplète (Hayward et collab., 2014; Smith et collab., 2001). Ces études ont été faites avec du matériel de langue anglaise et, à la connaissance des auteurs, il n’y a aucune étude qui a été faite sur ce sujet avec du matériel de langue française. Il existe des différences structurelles importantes entre ces deux langues (Duncan et collab., 2013; Duncan, et collab., 2006) et le matériel de langue française en CP est souvent basé sur la recherche effectuée en anglais ou est directement traduit de l’anglais. Il est donc raisonnable de supposer qu’il est fort probable que le matériel en français contienne un nombre d’inexactitudes ou d’omissions encore plus élevé. Il serait important d’identifier les omissions et les erreurs contenues dans le matériel en CP de langue française afin d’améliorer celui-ci et éventuellement de contribuer à l’amélioration des connaissances en CP chez les enseignants. L’optimisation des méthodes d’enseignement de la CP est nécessaire pour soutenir un développement solide des habiletés de lecture et d’écriture des élèves fréquentant l’école en français.","PeriodicalId":124294,"journal":{"name":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129526489","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-22DOI: 10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.307
Léanne Génier-Bédard
Depuis maintenant quelques décennies, on note une attention accrue envers le rôle que jouent les centres de la petite enfance vis-à-vis du développement lié à la communication et à l’alphabétisation des enfants âgés de 0 à 5 ans qui les fréquentent. Aussi, la conception, l’organisation et la programmation des activités d’éducation de la petite enfance sont assujetties, par les réformes dans le domaine de l’éducation de la petite enfance et motivées en gros par les changements socioculturels des deux dernières décennies du vingtième siècle!; afin que les services donnés soient contextuellement professionnels et uniformes, peu importe le lieu où ceux-ci sont dispensés (Dahlberg et collab., 2012, p. 151). On avance aussi que lorsque les éducatrices sont sensibles et réceptives aux besoins langagiers des enfants, le développement des habiletés réceptives et expressives de ces derniers s’accélère, pavant le chemin de l’apprentissage scolaire à long terme des enfants (McCartney, 1984, p. 258). Bref, les études démontrent que les fonds investis dans la petite enfance réduisent l’investissement des gouvernements dans des programmes sociaux plus coûteux. Une panoplie de documents ressources provenant du palier international inspire les critères recherchés aux paliers provincial et municipal. Les professionnels de l’Éducation de la petite enfance (EPE) doivent conséquemment posséder de solides connaissances en développement de l’enfant et, en particulier, en développement langagier du petit enfant ainsi que des compétences appropriées pour créer des relations avec les enfants et les familles. En Ontario français, un défi de taille s’ajoute à tout cela : celui de sensibiliser les familles et les parents sur les bienfaits pour que les vécus en français de l’enfant soient véritables et déterminants, sur les plans linguistique, identitaire et culturel (Duguay, 2004, p. 51). Il incombe de reconnaître la mission particulière des services francophones à la petite enfance, tout en valorisant la contribution essentielle du personnel professionnel de la petite enfance (ACELF, 2014).
{"title":"Pour une mesure des échanges interactifs et langagiers éducatrices-enfants en services de garde éducatifs","authors":"Léanne Génier-Bédard","doi":"10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.307","DOIUrl":"https://doi.org/10.28984/ACTES_ACFAS.V0I24.307","url":null,"abstract":"Depuis maintenant quelques décennies, on note une attention accrue envers le rôle que jouent les centres de la petite enfance vis-à-vis du développement lié à la communication et à l’alphabétisation des enfants âgés de 0 à 5 ans qui les fréquentent. Aussi, la conception, l’organisation et la programmation des activités d’éducation de la petite enfance sont assujetties, par les réformes dans le domaine de l’éducation de la petite enfance et motivées en gros par les changements socioculturels des deux dernières décennies du vingtième siècle!; afin que les services donnés soient contextuellement professionnels et uniformes, peu importe le lieu où ceux-ci sont dispensés (Dahlberg et collab., 2012, p. 151). On avance aussi que lorsque les éducatrices sont sensibles et réceptives aux besoins langagiers des enfants, le développement des habiletés réceptives et expressives de ces derniers s’accélère, pavant le chemin de l’apprentissage scolaire à long terme des enfants (McCartney, 1984, p. 258). Bref, les études démontrent que les fonds investis dans la petite enfance réduisent l’investissement des gouvernements dans des programmes sociaux plus coûteux. Une panoplie de documents ressources provenant du palier international inspire les critères recherchés aux paliers provincial et municipal. Les professionnels de l’Éducation de la petite enfance (EPE) doivent conséquemment posséder de solides connaissances en développement de l’enfant et, en particulier, en développement langagier du petit enfant ainsi que des compétences appropriées pour créer des relations avec les enfants et les familles. En Ontario français, un défi de taille s’ajoute à tout cela : celui de sensibiliser les familles et les parents sur les bienfaits pour que les vécus en français de l’enfant soient véritables et déterminants, sur les plans linguistique, identitaire et culturel (Duguay, 2004, p. 51). Il incombe de reconnaître la mission particulière des services francophones à la petite enfance, tout en valorisant la contribution essentielle du personnel professionnel de la petite enfance (ACELF, 2014).","PeriodicalId":124294,"journal":{"name":"Actes de la Journée des Sciences et Savoirs","volume":"107 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"116360952","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}