{"title":"Formes musicales et formes littéraires. Réflexions sur le dispositif esthétique musical au service de la représentation littéraire","authors":"Andrée-Marie Harmat","doi":"10.58282/colloques.1267","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Ce sous-titre est ne du vertige suscite par l’ampleur d’un sujet dont je ne pourrai faire contenir que les grandes lignes dans le temps qui m’est imparti. Il est ne, aussi, du souci de centrer clairement la problematique sur le texte litteraire (et non sur le texte musical).Je commencerai donc par quelques definitions. Ressortissant aux etudes comparatistes, notre recherche envisage deux objets : la litterature et la musique ; precisons neanmoins que l’approche transartistique ne peut qu’exceptionnellement etre decrite comme « intertextuelle » : la copresence –pour reprendre le terme de Genette1- du texte musical, sous forme de citation, et du texte litteraire, ou la derivation d’un texte litteraire d’un texte musical precis, repris et transforme, sont rares du fait du decalage entre les deux codes semiotiques. (Je pense aux citations musicales dans la nouvelle « Fraulein Else » d’Arthur Schnitzler, ou dans Jean-Christophe de Romain Rolland, et a quelques rares tentatives d’ekphrasis musicale comme dans « Le quatuor a cordes » de Virginia Woolf).Ce dont nous voudrions parler aujourd’hui est une interpenetration des deux arts de telle sorte que l’un informe l’autre ; il ne s’agit pas d’approche intertextuelle (nous l’avons dit) ; il ne s’agit pas non plus de rapprochement thematique (quoiqu’il soit tres souvent pertinent dans les œuvres litteraires qui nous occupent). Ce dont il s’agit, et de maniere beaucoup plus organique, c’est de tous les emprunts contractes par les ecriva","PeriodicalId":226964,"journal":{"name":"Littérature et musique","volume":"103 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2010-05-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Littérature et musique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.1267","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Ce sous-titre est ne du vertige suscite par l’ampleur d’un sujet dont je ne pourrai faire contenir que les grandes lignes dans le temps qui m’est imparti. Il est ne, aussi, du souci de centrer clairement la problematique sur le texte litteraire (et non sur le texte musical).Je commencerai donc par quelques definitions. Ressortissant aux etudes comparatistes, notre recherche envisage deux objets : la litterature et la musique ; precisons neanmoins que l’approche transartistique ne peut qu’exceptionnellement etre decrite comme « intertextuelle » : la copresence –pour reprendre le terme de Genette1- du texte musical, sous forme de citation, et du texte litteraire, ou la derivation d’un texte litteraire d’un texte musical precis, repris et transforme, sont rares du fait du decalage entre les deux codes semiotiques. (Je pense aux citations musicales dans la nouvelle « Fraulein Else » d’Arthur Schnitzler, ou dans Jean-Christophe de Romain Rolland, et a quelques rares tentatives d’ekphrasis musicale comme dans « Le quatuor a cordes » de Virginia Woolf).Ce dont nous voudrions parler aujourd’hui est une interpenetration des deux arts de telle sorte que l’un informe l’autre ; il ne s’agit pas d’approche intertextuelle (nous l’avons dit) ; il ne s’agit pas non plus de rapprochement thematique (quoiqu’il soit tres souvent pertinent dans les œuvres litteraires qui nous occupent). Ce dont il s’agit, et de maniere beaucoup plus organique, c’est de tous les emprunts contractes par les ecriva