AC LOUARN, M SOUED, S POZZI-GAUDIN, R FERET, AJ VIVANTI, J LEGRAND
{"title":"INFLUENCE DU REMBOURSEMENT DU PRESERVATIF MASCULIN SUR L'INTENTION D'UTILISATION PAR LES FEMMES SEXUELLEMENTS ACTIVES","authors":"AC LOUARN, M SOUED, S POZZI-GAUDIN, R FERET, AJ VIVANTI, J LEGRAND","doi":"10.56746/exercer.2023.196.347","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Contexte. Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé le remboursement de certains préservatifs sur prescription à partir de décembre 2018. Le préservatif est la méthode la plus efficace pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles (IST). Son remboursement a pour but d’en promouvoir l’usage et de le rendre plus accessible. Objectifs. Mesurer l’influence du remboursement du préservatif sur l’intention d’utilisation par les femmes sexuellement actives. Déterminer les obstacles à l’efficacité de cette mesure. Méthode. Étude observationnelle, multicentrique, descriptive avec recrutement transversal, réalisée en France, au moyen d’un questionnaire anonyme auquel pouvait répondre toute femme sexuellement active consultant aux urgences gynécologiques ou au centre de planification et d’éducation familiale du centre hospitalier universitaire Antoine-Béclère (Clamart) ou dans l’un des quatre cabinets de médecine générale participant des Hauts-de-Seine et de l’Essonne entre le 1er mai et le 30 novembre 2019. Résultats. Parmi les 213 patientes incluses, 30,5 % ont déclaré avoir l’intention d’utiliser plus souvent un préservatif masculin du fait de son remboursement avec une intention significativement plus marquée (46,5 vs 27,3 % ; p = 0,026) pour les femmes particulièrement à risque d’IST. Une part importante (73,7 %) des patientes n’étaient pas avisée de son remboursement. Conclusion. Le remboursement du préservatif masculin pourrait constituer une mesure efficace pour lutter contre la recrudescence des IST à condition d’en renforcer la promotion. À défaut de campagnes de prévention, il est essentiel que les médecins et les sages-femmes proposent la prescription de préservatifs masculins, notamment dans la population à haut risque d’IST.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"77 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.347","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"MEDICINE, GENERAL & INTERNAL","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Contexte. Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé le remboursement de certains préservatifs sur prescription à partir de décembre 2018. Le préservatif est la méthode la plus efficace pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles (IST). Son remboursement a pour but d’en promouvoir l’usage et de le rendre plus accessible. Objectifs. Mesurer l’influence du remboursement du préservatif sur l’intention d’utilisation par les femmes sexuellement actives. Déterminer les obstacles à l’efficacité de cette mesure. Méthode. Étude observationnelle, multicentrique, descriptive avec recrutement transversal, réalisée en France, au moyen d’un questionnaire anonyme auquel pouvait répondre toute femme sexuellement active consultant aux urgences gynécologiques ou au centre de planification et d’éducation familiale du centre hospitalier universitaire Antoine-Béclère (Clamart) ou dans l’un des quatre cabinets de médecine générale participant des Hauts-de-Seine et de l’Essonne entre le 1er mai et le 30 novembre 2019. Résultats. Parmi les 213 patientes incluses, 30,5 % ont déclaré avoir l’intention d’utiliser plus souvent un préservatif masculin du fait de son remboursement avec une intention significativement plus marquée (46,5 vs 27,3 % ; p = 0,026) pour les femmes particulièrement à risque d’IST. Une part importante (73,7 %) des patientes n’étaient pas avisée de son remboursement. Conclusion. Le remboursement du préservatif masculin pourrait constituer une mesure efficace pour lutter contre la recrudescence des IST à condition d’en renforcer la promotion. À défaut de campagnes de prévention, il est essentiel que les médecins et les sages-femmes proposent la prescription de préservatifs masculins, notamment dans la population à haut risque d’IST.