Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.376
S BRUEL, E FERRAT, B TUDREJ
En 2019, la Haute Autorité de santé a émis un avis favorable à l’élargissement de la vaccination contre les papillomavirus (HPV) à tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage possible pour les adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes1. En France, les données les plus récentes montrent une couverture vaccinale pour un schéma complet à 41,5 % (jeunes filles nées en 2006)2. Dans le but d’élargir la couverture vaccinale et d’atteindre l’objectif de 80 % en 2030 selon la stratégie décennale de lutte contre les cancers, la vaccination anti-HPV est proposée aux élèves volontaires (filles et garçons) des classes de cinquième3.
{"title":"Vacciner filles et garçons contre les papillomavirus dans les collèges ?","authors":"S BRUEL, E FERRAT, B TUDREJ","doi":"10.56746/exercer.2023.196.376","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.376","url":null,"abstract":"En 2019, la Haute Autorité de santé a émis un avis favorable à l’élargissement de la vaccination contre les papillomavirus (HPV) à tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage possible pour les adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes1. En France, les données les plus récentes montrent une couverture vaccinale pour un schéma complet à 41,5 % (jeunes filles nées en 2006)2. Dans le but d’élargir la couverture vaccinale et d’atteindre l’objectif de 80 % en 2030 selon la stratégie décennale de lutte contre les cancers, la vaccination anti-HPV est proposée aux élèves volontaires (filles et garçons) des classes de cinquième3.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"30 21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135509153","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.356
A LEFEVRE, C ADAM, YM VINCENT
Contexte. En 2018, la téléconsultation et la téléexpertise ont été officiellement reconnues par l’Assurance maladie. Cependant, malgré cette reconnaissance, la télémédecine s’est développée lentement et n’a pris son essor qu’au cours de la crise sanitaire induite par le coronavirus, en mars 2020. Objectif. Analyser le ressenti des médecins généralistes sur les effets de la télémédecine dans leur pratique médicale. Méthode. Étude qualitative auprès de médecins généralistes libéraux de Gironde. Recueil de données par entretiens individuels semi-dirigés. Réalisation d’un échantillonnage à variation maximale jusqu’à saturation des données. Analyse par théorisation ancrée assistée par logiciel NVivo 12® et triangulation par deux chercheurs. Résultats. Onze médecins généralistes ont été interrogés entre janvier et juin 2020. Pour eux, la télémédecine répondait à l’évolution naturelle de la médecine, s’adaptant aux besoins de communication de la société actuelle. Les effets sur la relation médecin-patient et le risque de consumérisme médical étaient au coeur des préoccupations. Les médecins exprimaient donc le besoin d’un meilleur encadrement de cette pratique. Le fort déploiement de la téléconsultation lors de la crise du coronavirus a démontré un effet positif sur la relation médecin-patient et un bon respect du parcours de santé par les patients. Conclusion. La télémédecine est envisagée comme un outil d’avenir, complémentaire à la consultation présentielle. Elle n’est pas perçue comme une réponse aux problèmes de démographie médicale. Instaurer un climat de confiance entre le médecin et son patient, et entre le médecin et les autorités de santé, est primordial pour favoriser le développement de la télémédecine.
{"title":"Effets de la télémédecine dans l’évolution de la pratique médicale","authors":"A LEFEVRE, C ADAM, YM VINCENT","doi":"10.56746/exercer.2023.196.356","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.356","url":null,"abstract":"Contexte. En 2018, la téléconsultation et la téléexpertise ont été officiellement reconnues par l’Assurance maladie. Cependant, malgré cette reconnaissance, la télémédecine s’est développée lentement et n’a pris son essor qu’au cours de la crise sanitaire induite par le coronavirus, en mars 2020. Objectif. Analyser le ressenti des médecins généralistes sur les effets de la télémédecine dans leur pratique médicale. Méthode. Étude qualitative auprès de médecins généralistes libéraux de Gironde. Recueil de données par entretiens individuels semi-dirigés. Réalisation d’un échantillonnage à variation maximale jusqu’à saturation des données. Analyse par théorisation ancrée assistée par logiciel NVivo 12® et triangulation par deux chercheurs. Résultats. Onze médecins généralistes ont été interrogés entre janvier et juin 2020. Pour eux, la télémédecine répondait à l’évolution naturelle de la médecine, s’adaptant aux besoins de communication de la société actuelle. Les effets sur la relation médecin-patient et le risque de consumérisme médical étaient au coeur des préoccupations. Les médecins exprimaient donc le besoin d’un meilleur encadrement de cette pratique. Le fort déploiement de la téléconsultation lors de la crise du coronavirus a démontré un effet positif sur la relation médecin-patient et un bon respect du parcours de santé par les patients. Conclusion. La télémédecine est envisagée comme un outil d’avenir, complémentaire à la consultation présentielle. Elle n’est pas perçue comme une réponse aux problèmes de démographie médicale. Instaurer un climat de confiance entre le médecin et son patient, et entre le médecin et les autorités de santé, est primordial pour favoriser le développement de la télémédecine.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135509151","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.366
R BIGOT, S LARRAMENDY-MAGNIN
Contexte. La cystite est une pathologie fréquente chez la femme. Une femme sur deux présentera une cystite au cours de sa vie. Afin de limiter le risque de récidive, les médecins généralistes devraient diffuser des messages de prévention consensuels, de niveau de preuve suffisant. Objectif. Le but de cette étude était d’identifier dans la littérature les facteurs de risque modifiables de récidive d’une cystite sans risque de complication, chez la femme de plus de 18 ans non ménopausée. Méthodes. Revue systématique de la littérature réalisée selon les critères PRISMA, à partir de la base de données PubMed, sans restriction de date jusqu’en février 2021, pour des études en langue anglaise. La population étudiée était les femmes de plus 18 ans non ménopausées présentant une cystite sans risque de complication contractée dans la communauté. Les études sélectionnées devaient présenter un test statistique attestant de la significativité du facteur de risque. La qualité des études a été évaluée à partir des grilles Newcastle-Ottawa Quality Assessment et Consort. Résultats. Parmi les 2 454 études identifiées, 35 ont été incluses. Trentedeux d’entre elles avaient un niveau de preuve faible à modéré. Les principaux facteurs de risque identifiés étaient la fréquence des rapports sexuels, l’utilisation de diaphragmes, l’utilisation de spermicides. Les principaux facteurs protecteurs étaient l’hydratation et les mictions post-coïtales. Conclusion. Les facteurs de risque modifiables de contracter une cystite récidivante apparaissent peu nombreux, ce qui devrait permettre une simplification des messages de prévention. De nouvelles recherches prospectives sont nécessaires pour confirmer ou infirmer certains facteurs apparus dans des études de faible niveau de preuve.
{"title":"Facteurs de risque modifiables de cystite récidivante chez la femme non ménopausée","authors":"R BIGOT, S LARRAMENDY-MAGNIN","doi":"10.56746/exercer.2023.196.366","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.366","url":null,"abstract":"Contexte. La cystite est une pathologie fréquente chez la femme. Une femme sur deux présentera une cystite au cours de sa vie. Afin de limiter le risque de récidive, les médecins généralistes devraient diffuser des messages de prévention consensuels, de niveau de preuve suffisant. Objectif. Le but de cette étude était d’identifier dans la littérature les facteurs de risque modifiables de récidive d’une cystite sans risque de complication, chez la femme de plus de 18 ans non ménopausée. Méthodes. Revue systématique de la littérature réalisée selon les critères PRISMA, à partir de la base de données PubMed, sans restriction de date jusqu’en février 2021, pour des études en langue anglaise. La population étudiée était les femmes de plus 18 ans non ménopausées présentant une cystite sans risque de complication contractée dans la communauté. Les études sélectionnées devaient présenter un test statistique attestant de la significativité du facteur de risque. La qualité des études a été évaluée à partir des grilles Newcastle-Ottawa Quality Assessment et Consort. Résultats. Parmi les 2 454 études identifiées, 35 ont été incluses. Trentedeux d’entre elles avaient un niveau de preuve faible à modéré. Les principaux facteurs de risque identifiés étaient la fréquence des rapports sexuels, l’utilisation de diaphragmes, l’utilisation de spermicides. Les principaux facteurs protecteurs étaient l’hydratation et les mictions post-coïtales. Conclusion. Les facteurs de risque modifiables de contracter une cystite récidivante apparaissent peu nombreux, ce qui devrait permettre une simplification des messages de prévention. De nouvelles recherches prospectives sont nécessaires pour confirmer ou infirmer certains facteurs apparus dans des études de faible niveau de preuve.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135509140","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.339
C LAPORTE
En mathématiques, la valeur absolue, appelée aussi mesure, d’un nombre réel est sa valeur numérique brute. Et c’est un fait : la France n’a jamais formé autant de médecins qu’à l’aune de cette rentrée universitaire 2023. 9 500 étudiants viennent d’embrasser leur spécialité, près de 3 900 en médecine générale. Ils étaient moins de 4 000 en 1990. Cette donnée factuelle peut paraître discordante avec le ressenti territorial, la démographie médicale criant au désert ; le ressenti des généralistes, qui ne se sont jamais sentis aussi peu nombreux, voire seuls ; le ressenti de nos étudiants, inquiets pour leur formation ; le ressenti des enseignants, capitaines dont le bateau est aussi bousculé que les marins à bord ; et surtout le ressenti des patients appelant de leurs voeux un médecin traitant. Et pourtant, le ratio, lui, n’a que peu changé depuis 1961. White modélisait alors un système de soins américain, nous permettant d’invoquer de manière un peu messianique qu’en moyenne par mois, sur 1 000 patients exposés à un problème de santé, 250 ont vu un généraliste, 9 ont été hospitalisés, et 1 hospitalisé dans un CHU1. Cet équilibre a résisté 60 ans et traversé les frontières et les systèmes de soins puisque tous les pays font le même constat2. Alors que faire dire à cette dernière version française (figure) qui montre à l’instant que notre pays n’est pas une exception ?3 Que veulent dire ces valeurs ? En termes d’exercice, ce ratio justifie amplement le choix de former 40 % de généralistes sur la totalité des médecins dans notre pays. En termes de recherche, que par de là les chiffres et les ressentis, c’est de données dont nous avons besoin. Le projet P4DP propose pour la première fois un dispositif pérenne et financé qui va permettre le recueil de données en pratique dite de routine de médecine générale. En termes de pédagogie, l’effectif formé, les responsabilités qu’a cet effectif justifient une formation d’excellence en quantité et en qualité. OEuvrons donc tous ensemble pour que cette 4e année de DES de médecine générale porte la phase de consolidation des compétences des futurs médecins. Toutes les idées, dispositifs pédagogiques innovants et ressources humaines vont être nécessaires pour cela. En termes sanitaires : nous devons offrir à nos patients des généralistes en nombre suffisant et bien formés. Aucune économie ne peut être faite sur ces 2 axiomes de base. C’est vrai pour tous les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et sociaux qu’ils vont rencontrer pendant leur parcours de soin. L’expression « ville – hôpital » est également utilisée comme une « rengaine », et toujours centrée sur les institutions. Mais c’est bien d’interface entre les intervenants du patient qui doit être une réalité : les patients doivent pouvoir passer d’un carré à l’autre dans la plus grande fluidité et sans perte de chance pour leur santé. Alors est-ce que ce n’est pas le moment ? Vu les enjeux, les carrés et les valeurs absolues ? De se poser la questio
{"title":"LA VALEUR DES CHOSES","authors":"C LAPORTE","doi":"10.56746/exercer.2023.196.339","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.339","url":null,"abstract":"En mathématiques, la valeur absolue, appelée aussi mesure, d’un nombre réel est sa valeur numérique brute. Et c’est un fait : la France n’a jamais formé autant de médecins qu’à l’aune de cette rentrée universitaire 2023. 9 500 étudiants viennent d’embrasser leur spécialité, près de 3 900 en médecine générale. Ils étaient moins de 4 000 en 1990. Cette donnée factuelle peut paraître discordante avec le ressenti territorial, la démographie médicale criant au désert ; le ressenti des généralistes, qui ne se sont jamais sentis aussi peu nombreux, voire seuls ; le ressenti de nos étudiants, inquiets pour leur formation ; le ressenti des enseignants, capitaines dont le bateau est aussi bousculé que les marins à bord ; et surtout le ressenti des patients appelant de leurs voeux un médecin traitant. Et pourtant, le ratio, lui, n’a que peu changé depuis 1961. White modélisait alors un système de soins américain, nous permettant d’invoquer de manière un peu messianique qu’en moyenne par mois, sur 1 000 patients exposés à un problème de santé, 250 ont vu un généraliste, 9 ont été hospitalisés, et 1 hospitalisé dans un CHU1. Cet équilibre a résisté 60 ans et traversé les frontières et les systèmes de soins puisque tous les pays font le même constat2. Alors que faire dire à cette dernière version française (figure) qui montre à l’instant que notre pays n’est pas une exception ?3 Que veulent dire ces valeurs ? En termes d’exercice, ce ratio justifie amplement le choix de former 40 % de généralistes sur la totalité des médecins dans notre pays. En termes de recherche, que par de là les chiffres et les ressentis, c’est de données dont nous avons besoin. Le projet P4DP propose pour la première fois un dispositif pérenne et financé qui va permettre le recueil de données en pratique dite de routine de médecine générale. En termes de pédagogie, l’effectif formé, les responsabilités qu’a cet effectif justifient une formation d’excellence en quantité et en qualité. OEuvrons donc tous ensemble pour que cette 4e année de DES de médecine générale porte la phase de consolidation des compétences des futurs médecins. Toutes les idées, dispositifs pédagogiques innovants et ressources humaines vont être nécessaires pour cela. En termes sanitaires : nous devons offrir à nos patients des généralistes en nombre suffisant et bien formés. Aucune économie ne peut être faite sur ces 2 axiomes de base. C’est vrai pour tous les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et sociaux qu’ils vont rencontrer pendant leur parcours de soin. L’expression « ville – hôpital » est également utilisée comme une « rengaine », et toujours centrée sur les institutions. Mais c’est bien d’interface entre les intervenants du patient qui doit être une réalité : les patients doivent pouvoir passer d’un carré à l’autre dans la plus grande fluidité et sans perte de chance pour leur santé. Alors est-ce que ce n’est pas le moment ? Vu les enjeux, les carrés et les valeurs absolues ? De se poser la questio","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"2014 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135459229","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.340
S COSTE, L BONDIVIENNE, AS IZAUTE, P BOYER, A FREYENS, L GIMENEZ
Introduction. La relation médecin-patient, qui conditionne l’efficacité du soin, est indispensable en médecine générale et constitue un enjeu de la formation initiale des étudiants de 3e cycle. Parmi ces étudiants, certains sont parents et construisent leur relation médecin-patient en parallèle du lien parent-enfant. Notre objectif était d’explorer l’impact de la parentalité sur la construction de la relation médecin-patient chez les parents étudiants en 3e cycle de médecine générale. Méthode. Étude qualitative avec approche par théorisation ancrée. Entretiens semi-dirigés auprès de parents étudiants en médecine générale, rattachés à la faculté de médecine de Toulouse. Résultats. Treize entretiens ont été réalisés et analysés. Des modifications conscientes ou inconscientes s’observaient à des degrés variables dans différents aspects de la relation médecin-patient : confiance des patients et confiance en soi des étudiants, disponibilité physique et psychique de l’étudiant pour les patients, communication, empathie et distance relationnelle. La construction de la relation médecin-patient chez le parent étudiant en médecine générale était comparable à la progression d’un funambule, en équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Discussion. La parentalité impacterait la construction de la relation médecin-patient des étudiants parents dans ses trois dimensions. La pratique parentale (ensemble des soins apportés par un parent à son enfant) permettrait de développer des compétences relationnelles. L’expérience parentale (expérience psychologique de « devenir parent ») modifierait la capacité empathique et bouleverserait les priorités de vie de l’étudiant. Le statut social de parent légitimerait la capacité de l’étudiant à endosser la responsabilité médicale, ce qui interroge la crédibilité du médecin étudiant de façon générale.
{"title":"INFLUENCE DE LA PARENTALITE SUR LA CONSTRUCTION DE LA RELATION MEDECIN PATIENT","authors":"S COSTE, L BONDIVIENNE, AS IZAUTE, P BOYER, A FREYENS, L GIMENEZ","doi":"10.56746/exercer.2023.196.340","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.340","url":null,"abstract":"Introduction. La relation médecin-patient, qui conditionne l’efficacité du soin, est indispensable en médecine générale et constitue un enjeu de la formation initiale des étudiants de 3e cycle. Parmi ces étudiants, certains sont parents et construisent leur relation médecin-patient en parallèle du lien parent-enfant. Notre objectif était d’explorer l’impact de la parentalité sur la construction de la relation médecin-patient chez les parents étudiants en 3e cycle de médecine générale. Méthode. Étude qualitative avec approche par théorisation ancrée. Entretiens semi-dirigés auprès de parents étudiants en médecine générale, rattachés à la faculté de médecine de Toulouse. Résultats. Treize entretiens ont été réalisés et analysés. Des modifications conscientes ou inconscientes s’observaient à des degrés variables dans différents aspects de la relation médecin-patient : confiance des patients et confiance en soi des étudiants, disponibilité physique et psychique de l’étudiant pour les patients, communication, empathie et distance relationnelle. La construction de la relation médecin-patient chez le parent étudiant en médecine générale était comparable à la progression d’un funambule, en équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Discussion. La parentalité impacterait la construction de la relation médecin-patient des étudiants parents dans ses trois dimensions. La pratique parentale (ensemble des soins apportés par un parent à son enfant) permettrait de développer des compétences relationnelles. L’expérience parentale (expérience psychologique de « devenir parent ») modifierait la capacité empathique et bouleverserait les priorités de vie de l’étudiant. Le statut social de parent légitimerait la capacité de l’étudiant à endosser la responsabilité médicale, ce qui interroge la crédibilité du médecin étudiant de façon générale.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"122 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135509170","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.364
C RICHARD, MT LUSSIER, C GPT
Chat GPT peut-être aidant pour réfléchir vite... mais les informations ne sont pas garanties. Chat (ou « discussion » ou « On jase ») GPT est intéressant pour avoir une perspective globale sur un sujet, mais n’est pas fiable pour trouver des références précises, des auteurs ou des articles. Pour ces derniers aspects, il faut recourir à des moteurs de recherche comme Google Scholar® ou PubMed®, etc. Dans la littérature portant sur la communication, sa maîtrise est souvent réduite à l’usage de techniques : questions ouvertes, écoute active, etc. L’exception est l’empathie qui semblerait être LA technique communicationnelle à utiliser pour que le patient se sente compris et soutenu émotionnellement. Cependant plusieurs autres comportements peuvent soutenir le patient qui vit une situation difficile : sollicitude, bienveillance, bonté, générosité, dévouement, gentillesse, humanité, sensibilité, etc.
{"title":"Est-ce que Chat GPT peut faire preuve de sollicitude ?","authors":"C RICHARD, MT LUSSIER, C GPT","doi":"10.56746/exercer.2023.196.364","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.364","url":null,"abstract":"Chat GPT peut-être aidant pour réfléchir vite... mais les informations ne sont pas garanties. Chat (ou « discussion » ou « On jase ») GPT est intéressant pour avoir une perspective globale sur un sujet, mais n’est pas fiable pour trouver des références précises, des auteurs ou des articles. Pour ces derniers aspects, il faut recourir à des moteurs de recherche comme Google Scholar® ou PubMed®, etc. Dans la littérature portant sur la communication, sa maîtrise est souvent réduite à l’usage de techniques : questions ouvertes, écoute active, etc. L’exception est l’empathie qui semblerait être LA technique communicationnelle à utiliser pour que le patient se sente compris et soutenu émotionnellement. Cependant plusieurs autres comportements peuvent soutenir le patient qui vit une situation difficile : sollicitude, bienveillance, bonté, générosité, dévouement, gentillesse, humanité, sensibilité, etc.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135459255","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.354
A RAMOND-ROQUIN
Le 1er déconfinement a été initié le 11 mai 2020. Cette période d’incertitude a été marquée par de nouvelles missions pour les médecins généralistes (MG) : assurer les demandes de soins pour les patients en contexte de crise tout en limitant le risque de contamination. Le réseau ACCORD (Assembler, Coordonner, COmprendre, Rechercher, Débattre en soins primaires) est un réseau de recherche en soins premiers sur les thématiques de pluriprofessionnalité et d’organisation territoriale des soins1,2. Cette enquête se focalise sur l’adaptation des MG français pendant la période du 1er déconfinement pour l’accueil et la prise en soins ambulatoire des patients potentiellement atteints de Covid-19.
{"title":"Patients potentiellement atteints de Covid-19 : adaptations des MG français lors du 1er déconfinement","authors":"A RAMOND-ROQUIN","doi":"10.56746/exercer.2023.196.354","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.354","url":null,"abstract":"Le 1er déconfinement a été initié le 11 mai 2020. Cette période d’incertitude a été marquée par de nouvelles missions pour les médecins généralistes (MG) : assurer les demandes de soins pour les patients en contexte de crise tout en limitant le risque de contamination. Le réseau ACCORD (Assembler, Coordonner, COmprendre, Rechercher, Débattre en soins primaires) est un réseau de recherche en soins premiers sur les thématiques de pluriprofessionnalité et d’organisation territoriale des soins1,2. Cette enquête se focalise sur l’adaptation des MG français pendant la période du 1er déconfinement pour l’accueil et la prise en soins ambulatoire des patients potentiellement atteints de Covid-19.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"69 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135509162","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.399
C LAPORTE
En mathématiques, la valeur absolue, appelée aussi mesure, d’un nombre réel est sa valeur numérique brute. Et c’est un fait : la France n’a jamais formé autant de médecins qu’à l’aune de cette rentrée universitaire 2023. 9 500 étudiants viennent d’embrasser leur spécialité, près de 3 900 en médecine générale. Ils étaient moins de 4 000 en 1990. Cette donnée factuelle peut paraître discordante avec le ressenti territorial, la démographie médicale criant au désert ; le ressenti des généralistes, qui ne se sont jamais sentis aussi peu nombreux, voire seuls ; le ressenti de nos étudiants, inquiets pour leur formation ; le ressenti des enseignants, capitaines dont le bateau est aussi bousculé que les marins à bord ; et surtout le ressenti des patients appelant de leurs voeux un médecin traitant. Et pourtant, le ratio, lui, n’a que peu changé depuis 1961. White modélisait alors un système de soins américain, nous permettant d’invoquer de manière un peu messianique qu’en moyenne par mois, sur 1 000 patients exposés à un problème de santé, 250 ont vu un généraliste, 9 ont été hospitalisés, et 1 hospitalisé dans un CHU1. Cet équilibre a résisté 60 ans et traversé les frontières et les systèmes de soins puisque tous les pays font le même constat2. Alors que faire dire à cette dernière version française (figure) qui montre à l’instant que notre pays n’est pas une exception ?3 Que veulent dire ces valeurs ? En termes d’exercice, ce ratio justifie amplement le choix de former 40 % de généralistes sur la totalité des médecins dans notre pays. En termes de recherche, que par de là les chiffres et les ressentis, c’est de données dont nous avons besoin. Le projet P4DP propose pour la première fois un dispositif pérenne et financé qui va permettre le recueil de données en pratique dite de routine de médecine générale. En termes de pédagogie, l’effectif formé, les responsabilités qu’a cet effectif justifient une formation d’excellence en quantité et en qualité. OEuvrons donc tous ensemble pour que cette 4e année de DES de médecine générale porte la phase de consolidation des compétences des futurs médecins. Toutes les idées, dispositifs pédagogiques innovants et ressources humaines vont être nécessaires pour cela. En termes sanitaires : nous devons offrir à nos patients des généralistes en nombre suffisant et bien formés. Aucune économie ne peut être faite sur ces 2 axiomes de base. C’est vrai pour tous les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et sociaux qu’ils vont rencontrer pendant leur parcours de soin. L’expression « ville – hôpital » est également utilisée comme une « rengaine », et toujours centrée sur les institutions. Mais c’est bien d’interface entre les intervenants du patient qui doit être une réalité : les patients doivent pouvoir passer d’un carré à l’autre dans la plus grande fluidité et sans perte de chance pour leur santé. Alors est-ce que ce n’est pas le moment ? Vu les enjeux, les carrés et les valeurs absolues ? De se poser la questio
{"title":"La valeur des choses","authors":"C LAPORTE","doi":"10.56746/exercer.2023.196.399","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.399","url":null,"abstract":"En mathématiques, la valeur absolue, appelée aussi mesure, d’un nombre réel est sa valeur numérique brute. Et c’est un fait : la France n’a jamais formé autant de médecins qu’à l’aune de cette rentrée universitaire 2023. 9 500 étudiants viennent d’embrasser leur spécialité, près de 3 900 en médecine générale. Ils étaient moins de 4 000 en 1990. Cette donnée factuelle peut paraître discordante avec le ressenti territorial, la démographie médicale criant au désert ; le ressenti des généralistes, qui ne se sont jamais sentis aussi peu nombreux, voire seuls ; le ressenti de nos étudiants, inquiets pour leur formation ; le ressenti des enseignants, capitaines dont le bateau est aussi bousculé que les marins à bord ; et surtout le ressenti des patients appelant de leurs voeux un médecin traitant. Et pourtant, le ratio, lui, n’a que peu changé depuis 1961. White modélisait alors un système de soins américain, nous permettant d’invoquer de manière un peu messianique qu’en moyenne par mois, sur 1 000 patients exposés à un problème de santé, 250 ont vu un généraliste, 9 ont été hospitalisés, et 1 hospitalisé dans un CHU1. Cet équilibre a résisté 60 ans et traversé les frontières et les systèmes de soins puisque tous les pays font le même constat2. Alors que faire dire à cette dernière version française (figure) qui montre à l’instant que notre pays n’est pas une exception ?3 Que veulent dire ces valeurs ? En termes d’exercice, ce ratio justifie amplement le choix de former 40 % de généralistes sur la totalité des médecins dans notre pays. En termes de recherche, que par de là les chiffres et les ressentis, c’est de données dont nous avons besoin. Le projet P4DP propose pour la première fois un dispositif pérenne et financé qui va permettre le recueil de données en pratique dite de routine de médecine générale. En termes de pédagogie, l’effectif formé, les responsabilités qu’a cet effectif justifient une formation d’excellence en quantité et en qualité. OEuvrons donc tous ensemble pour que cette 4e année de DES de médecine générale porte la phase de consolidation des compétences des futurs médecins. Toutes les idées, dispositifs pédagogiques innovants et ressources humaines vont être nécessaires pour cela. En termes sanitaires : nous devons offrir à nos patients des généralistes en nombre suffisant et bien formés. Aucune économie ne peut être faite sur ces 2 axiomes de base. C’est vrai pour tous les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et sociaux qu’ils vont rencontrer pendant leur parcours de soin. L’expression « ville – hôpital » est également utilisée comme une « rengaine », et toujours centrée sur les institutions. Mais c’est bien d’interface entre les intervenants du patient qui doit être une réalité : les patients doivent pouvoir passer d’un carré à l’autre dans la plus grande fluidité et sans perte de chance pour leur santé. Alors est-ce que ce n’est pas le moment ? Vu les enjeux, les carrés et les valeurs absolues ? De se poser la questio","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"32 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135457665","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.56746/exercer.2023.196.347
AC LOUARN, M SOUED, S POZZI-GAUDIN, R FERET, AJ VIVANTI, J LEGRAND
Contexte. Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé le remboursement de certains préservatifs sur prescription à partir de décembre 2018. Le préservatif est la méthode la plus efficace pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles (IST). Son remboursement a pour but d’en promouvoir l’usage et de le rendre plus accessible. Objectifs. Mesurer l’influence du remboursement du préservatif sur l’intention d’utilisation par les femmes sexuellement actives. Déterminer les obstacles à l’efficacité de cette mesure. Méthode. Étude observationnelle, multicentrique, descriptive avec recrutement transversal, réalisée en France, au moyen d’un questionnaire anonyme auquel pouvait répondre toute femme sexuellement active consultant aux urgences gynécologiques ou au centre de planification et d’éducation familiale du centre hospitalier universitaire Antoine-Béclère (Clamart) ou dans l’un des quatre cabinets de médecine générale participant des Hauts-de-Seine et de l’Essonne entre le 1er mai et le 30 novembre 2019. Résultats. Parmi les 213 patientes incluses, 30,5 % ont déclaré avoir l’intention d’utiliser plus souvent un préservatif masculin du fait de son remboursement avec une intention significativement plus marquée (46,5 vs 27,3 % ; p = 0,026) pour les femmes particulièrement à risque d’IST. Une part importante (73,7 %) des patientes n’étaient pas avisée de son remboursement. Conclusion. Le remboursement du préservatif masculin pourrait constituer une mesure efficace pour lutter contre la recrudescence des IST à condition d’en renforcer la promotion. À défaut de campagnes de prévention, il est essentiel que les médecins et les sages-femmes proposent la prescription de préservatifs masculins, notamment dans la population à haut risque d’IST.
{"title":"INFLUENCE DU REMBOURSEMENT DU PRESERVATIF MASCULIN SUR L'INTENTION D'UTILISATION PAR LES FEMMES SEXUELLEMENTS ACTIVES","authors":"AC LOUARN, M SOUED, S POZZI-GAUDIN, R FERET, AJ VIVANTI, J LEGRAND","doi":"10.56746/exercer.2023.196.347","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.196.347","url":null,"abstract":"Contexte. Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé le remboursement de certains préservatifs sur prescription à partir de décembre 2018. Le préservatif est la méthode la plus efficace pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles (IST). Son remboursement a pour but d’en promouvoir l’usage et de le rendre plus accessible. Objectifs. Mesurer l’influence du remboursement du préservatif sur l’intention d’utilisation par les femmes sexuellement actives. Déterminer les obstacles à l’efficacité de cette mesure. Méthode. Étude observationnelle, multicentrique, descriptive avec recrutement transversal, réalisée en France, au moyen d’un questionnaire anonyme auquel pouvait répondre toute femme sexuellement active consultant aux urgences gynécologiques ou au centre de planification et d’éducation familiale du centre hospitalier universitaire Antoine-Béclère (Clamart) ou dans l’un des quatre cabinets de médecine générale participant des Hauts-de-Seine et de l’Essonne entre le 1er mai et le 30 novembre 2019. Résultats. Parmi les 213 patientes incluses, 30,5 % ont déclaré avoir l’intention d’utiliser plus souvent un préservatif masculin du fait de son remboursement avec une intention significativement plus marquée (46,5 vs 27,3 % ; p = 0,026) pour les femmes particulièrement à risque d’IST. Une part importante (73,7 %) des patientes n’étaient pas avisée de son remboursement. Conclusion. Le remboursement du préservatif masculin pourrait constituer une mesure efficace pour lutter contre la recrudescence des IST à condition d’en renforcer la promotion. À défaut de campagnes de prévention, il est essentiel que les médecins et les sages-femmes proposent la prescription de préservatifs masculins, notamment dans la population à haut risque d’IST.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":"77 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135458777","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.326
D. Gonthier, M. Besnier
L’amélioration de la prise en charge des pathologies aiguës et l’allongement de l’espérance de vie ont augmenté l’incidence et la prévalence des pathologies chroniques. La prise en compte des éléments biopsychosociaux du patient doit être intégrée dans la prise en charge. C’est pourquoi la place du patient et la relation soignant-soigné ont changé, avec un passage vers une relation moins paternaliste, centrée sur le patient, pour construire un partenariat dans lequel deux personnes s’impliquent dans le processus de décision. Dans le modèle d’approche centrée sur le patient décrit par Moira Stewart, l’entrevue médicale est structurée autour de 4 dimensions : la perception de la santé et l’expérience vécue de la maladie par le patient ; l’approche biopsychosociale du patient ; la décision médicale partagée, et le développement d’une relation soignant-soigné adaptée1.
{"title":"Des BD pour mieux soigner","authors":"D. Gonthier, M. Besnier","doi":"10.56746/exercer.2023.195.326","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.326","url":null,"abstract":"L’amélioration de la prise en charge des pathologies aiguës et l’allongement de l’espérance de vie ont augmenté l’incidence et la prévalence des pathologies chroniques. La prise en compte des éléments biopsychosociaux du patient doit être intégrée dans la prise en charge. C’est pourquoi la place du patient et la relation soignant-soigné ont changé, avec un passage vers une relation moins paternaliste, centrée sur le patient, pour construire un partenariat dans lequel deux personnes s’impliquent dans le processus de décision. Dans le modèle d’approche centrée sur le patient décrit par Moira Stewart, l’entrevue médicale est structurée autour de 4 dimensions : la perception de la santé et l’expérience vécue de la maladie par le patient ; l’approche biopsychosociale du patient ; la décision médicale partagée, et le développement d’une relation soignant-soigné adaptée1.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49052110","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}