Analyse des facteurs de performance et de l’impact du déconditionnement par la comparaison biomécanique de deux ultratraileurs de profils différents lors d’une course de 24 heures sur tapis roulant
{"title":"Analyse des facteurs de performance et de l’impact du déconditionnement par la comparaison biomécanique de deux ultratraileurs de profils différents lors d’une course de 24 heures sur tapis roulant","authors":"B. Lemarchand","doi":"10.1016/j.jts.2024.01.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les facteurs de performance en course à pied d’ultra-endurance sont mal identifiés et leur évolution après un déconditionnement est non étudiée. Ces deux cas cliniques présentent une comparaison de deux profils de coureurs différents, dont une ancienne championne déconditionnée par une prise en charge de cancer, afin de mieux cerner ces différents aspects de la performance et de leur évolution.</p></div><div><h3>Cas cliniques</h3><p>Lors d’une course de 24<!--> <!-->h sur tapis roulant, l’analyse biomécanique de la course à pied de deux coureurs aux profils différents (Elisabeth, championne d’ultratrail déconditionnée depuis un an suite à un cancer ORL, et Alain ultratraileur entraîné) a été réalisée en enregistrant 20 secondes de course à une allure imposée à 8<!--> <!-->km/h, à l’aide d’un accéléromètre triaxial positionné au niveau du centre de gravité du corps. À la fin du challenge, Elisabeth a parcouru une plus grande distance qu’Alain, établissant le record français de la discipline. La fréquence de pas (plus élevée chez Elisabeth) et le déplacement cranio-caudal ont diminué mais l’instabilité médiolatérale et les ondes de choc pathogènes (plus importantes pour Elisabeth) se sont majorées au cours de la course.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Certains facteurs biomécaniques de la performance se maintiennent après un déconditionnement physique et, couplés à d’autres facteurs indépendants de la condition physique, permettent de maintenir de bonnes performances après un déconditionnement cardiovasculaire et musculaire.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Performance factors in ultra-endurance running are poorly identified and their evolution after deconditioning unstudied. These two clinical cases present a comparison of two different runner profiles, including a former champion deconditioned by cancer treatment, in order to better understand these different aspects of performance and their evolution.</p></div><div><h3>Clinical cases</h3><p>Biomechanical analysis of the running of two runners with different profiles (Elisabeth, ultramarathoner champion who has been deconditioned for one year following ENT cancer, and Alain, a trained ultramarathoner) was carried out during a 24-hour race on a treadmill, by recording 20<!--> <!-->seconds of running at a set pace of 8<!--> <!-->km/h using a triaxial accelerometer positioned at the body's centre of gravity. At the end of the challenge, Elisabeth covered a greater distance than Alain, setting the French record for the discipline. Step frequency (higher for Elisabeth) and cranio-caudal displacement decreased, but mediolateral instability and pathogenic shock waves (higher for Elisabeth) increased over the course of the race.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Certain biomechanical performance factors are maintained after physical deconditioning and, coupled with other factors independent of physical condition, enable good performance to be maintained after cardiovascular and muscular deconditioning.</p></div>","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"41 2","pages":"Pages 125-128"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal de Traumatologie du Sport","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0762915X24000081","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Les facteurs de performance en course à pied d’ultra-endurance sont mal identifiés et leur évolution après un déconditionnement est non étudiée. Ces deux cas cliniques présentent une comparaison de deux profils de coureurs différents, dont une ancienne championne déconditionnée par une prise en charge de cancer, afin de mieux cerner ces différents aspects de la performance et de leur évolution.
Cas cliniques
Lors d’une course de 24 h sur tapis roulant, l’analyse biomécanique de la course à pied de deux coureurs aux profils différents (Elisabeth, championne d’ultratrail déconditionnée depuis un an suite à un cancer ORL, et Alain ultratraileur entraîné) a été réalisée en enregistrant 20 secondes de course à une allure imposée à 8 km/h, à l’aide d’un accéléromètre triaxial positionné au niveau du centre de gravité du corps. À la fin du challenge, Elisabeth a parcouru une plus grande distance qu’Alain, établissant le record français de la discipline. La fréquence de pas (plus élevée chez Elisabeth) et le déplacement cranio-caudal ont diminué mais l’instabilité médiolatérale et les ondes de choc pathogènes (plus importantes pour Elisabeth) se sont majorées au cours de la course.
Conclusion
Certains facteurs biomécaniques de la performance se maintiennent après un déconditionnement physique et, couplés à d’autres facteurs indépendants de la condition physique, permettent de maintenir de bonnes performances après un déconditionnement cardiovasculaire et musculaire.
Introduction
Performance factors in ultra-endurance running are poorly identified and their evolution after deconditioning unstudied. These two clinical cases present a comparison of two different runner profiles, including a former champion deconditioned by cancer treatment, in order to better understand these different aspects of performance and their evolution.
Clinical cases
Biomechanical analysis of the running of two runners with different profiles (Elisabeth, ultramarathoner champion who has been deconditioned for one year following ENT cancer, and Alain, a trained ultramarathoner) was carried out during a 24-hour race on a treadmill, by recording 20 seconds of running at a set pace of 8 km/h using a triaxial accelerometer positioned at the body's centre of gravity. At the end of the challenge, Elisabeth covered a greater distance than Alain, setting the French record for the discipline. Step frequency (higher for Elisabeth) and cranio-caudal displacement decreased, but mediolateral instability and pathogenic shock waves (higher for Elisabeth) increased over the course of the race.
Conclusion
Certain biomechanical performance factors are maintained after physical deconditioning and, coupled with other factors independent of physical condition, enable good performance to be maintained after cardiovascular and muscular deconditioning.