Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2023.10.004
B. de Geofroy , A. Ghabi , T. Cucurulo , A. Sbihi , S. Chaouche
<div><h3>Introduction</h3><div>Le traitement des lésions méniscales dégénératives (LMD) a fait l’objet de nombreuses publications récentes. La méniscectomie partielle arthroscopique (MPA) est l’une des procédures orthopédiques les plus pratiquées dans le monde malgré son risque arthrosique connu. Les études récentes ne montrent pas de supériorité de la MPA par rapport au traitement médical. Le concept de préservation méniscale est aujourd’hui validé. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’infiltration de corticoïdes dans le mur méniscal sous échographie dans les LMD.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons donc réalisé un étude rétrospective monocentrique de 2014 à 2017 sur des patients de plus de 40 ans présentant une LMD chronique symptomatique, sans blocage mécanique, documentée par des radiographies et l’IRM et ayant bénéficié d’une infiltration de corticoïdes sous échographie dans le mur méniscal. L’infiltration était considérée comme efficace quand le patient rapportait une sédation totale/partielle de la douleur et reprise totale/partielle des activités de la vie quotidienne (groupe « bons répondeurs »). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité à plus long terme, la survenue d’effets indésirables, la satisfaction globale du patient et enfin les facteurs favorisant la bonne réponse à l’infiltration.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 82 patients ont été analysés, il y avait 38 (46,3 %) hommes et 44 femmes (53,7 %), l’âge moyen était de 59 ans (40–87), l’IMC moyen de 26,3 (18,2–39,2). Au 3<sup>e</sup> mois, 70 patients étaient retrouvés dans le groupe « bons répondeurs » (85,4 %) versus 12 dans le groupe « mauvais répondeurs » (14,6 %). À 21 mois de recul moyen, il y avait 64 « bons répondeurs » (78,1 %) versus 18 « mauvais répondeurs » (21,9 %). Cinquante-huit patients (71 %) étaient satisfaits ou très satisfaits de la prise en charge par infiltration. La douleur initiale, le stade d’arthrose initial et le type de lésion méniscale étaient des facteurs influençant des résultats fonctionnels au dernier recul.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge des LMD symptomatiques par l’infiltration de corticoïdes sous échographie dans le mur méniscal était efficace et présentait peu d’effets secondaires. Au regard de nos résultats, ce traitement non chirurgical semble être une bonne option dans l’arsenal thérapeutique pour la prise en charge des LMD.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV, étude rétrospective analytique.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The treatment of degenerative meniscal lesions (DML) has been the subject of numerous recent publications. Arthroscopic partial meniscectomy (APM) is one of the most commonly performed orthopedic procedures worldwide despite its known osteoarthritic risk. Recent studies do not show superiority of APM compared to medical treatment. The concept of meniscal preservation is now validated.
{"title":"Résultats fonctionnels et morbidité après infiltrations du mur méniscal par corticoïdes sous échographie dans les lésions méniscales dégénératives","authors":"B. de Geofroy , A. Ghabi , T. Cucurulo , A. Sbihi , S. Chaouche","doi":"10.1016/j.jts.2023.10.004","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2023.10.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le traitement des lésions méniscales dégénératives (LMD) a fait l’objet de nombreuses publications récentes. La méniscectomie partielle arthroscopique (MPA) est l’une des procédures orthopédiques les plus pratiquées dans le monde malgré son risque arthrosique connu. Les études récentes ne montrent pas de supériorité de la MPA par rapport au traitement médical. Le concept de préservation méniscale est aujourd’hui validé. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’infiltration de corticoïdes dans le mur méniscal sous échographie dans les LMD.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons donc réalisé un étude rétrospective monocentrique de 2014 à 2017 sur des patients de plus de 40 ans présentant une LMD chronique symptomatique, sans blocage mécanique, documentée par des radiographies et l’IRM et ayant bénéficié d’une infiltration de corticoïdes sous échographie dans le mur méniscal. L’infiltration était considérée comme efficace quand le patient rapportait une sédation totale/partielle de la douleur et reprise totale/partielle des activités de la vie quotidienne (groupe « bons répondeurs »). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité à plus long terme, la survenue d’effets indésirables, la satisfaction globale du patient et enfin les facteurs favorisant la bonne réponse à l’infiltration.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 82 patients ont été analysés, il y avait 38 (46,3 %) hommes et 44 femmes (53,7 %), l’âge moyen était de 59 ans (40–87), l’IMC moyen de 26,3 (18,2–39,2). Au 3<sup>e</sup> mois, 70 patients étaient retrouvés dans le groupe « bons répondeurs » (85,4 %) versus 12 dans le groupe « mauvais répondeurs » (14,6 %). À 21 mois de recul moyen, il y avait 64 « bons répondeurs » (78,1 %) versus 18 « mauvais répondeurs » (21,9 %). Cinquante-huit patients (71 %) étaient satisfaits ou très satisfaits de la prise en charge par infiltration. La douleur initiale, le stade d’arthrose initial et le type de lésion méniscale étaient des facteurs influençant des résultats fonctionnels au dernier recul.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge des LMD symptomatiques par l’infiltration de corticoïdes sous échographie dans le mur méniscal était efficace et présentait peu d’effets secondaires. Au regard de nos résultats, ce traitement non chirurgical semble être une bonne option dans l’arsenal thérapeutique pour la prise en charge des LMD.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV, étude rétrospective analytique.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The treatment of degenerative meniscal lesions (DML) has been the subject of numerous recent publications. Arthroscopic partial meniscectomy (APM) is one of the most commonly performed orthopedic procedures worldwide despite its known osteoarthritic risk. Recent studies do not show superiority of APM compared to medical treatment. The concept of meniscal preservation is now validated.","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 62-70"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138609171","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2025.01.001
P. Edouard
<div><div>Les fractures de fatigue sont des pathologies microtraumatiques de l’appareil locomoteur touchant le tissu osseux que l’on rencontre fréquemment en traumatologie du sport. Récemment, il a été souligné que toutes les blessures osseuses de contrainte, terme général traitant des pathologies osseuses microtraumatiques en lien avec une activité représentant une incapacité d’un os, généralement normal, à supporter une charge répétitive entraînant une faiblesse et des douleurs osseuses localisées, n’étaient pas toutes des fractures de fatigue. Dans ce contexte, cet article vise à présenter la nouvelle terminologie proposée des blessures osseuses de contrainte et l’actualité des recommandations concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique des blessures osseuses de contrainte. Les fractures de fatigue/stress (en anglais « stress fractures ») correspondent à des lésions osseuses dues aux contraintes/stress avec une sclérose ou une ligne de fracture visible à la radiographie. Les blessures osseuses de contrainte/stress (en anglais « bone stress injuries ») correspondent à une défaillance focale du tissu osseux due à une charge répétée qui entraîne une douleur localisée et/ou un risque augmenté de fracture osseuse complète due à des charges généralement tolérables. Cette terminologie devrait maintenant être utilisée. Le diagnostic est établi sur la base de l’interrogatoire et de l’examen physique, l’imagerie (IRM) étant utilisée pour confirmer et évaluer la blessure et guider la prise en charge. La prise en charge thérapeutique doit être globale prenant en compte l’ensemble des facteurs de risque physiques, psychiques et sociaux, et guidé par le site de localisation de la blessure, pour permettre un retour au sport doux et progressif en respectant la non-douleur, et en ayant pris en compte l’adaptation de la charge générale et les facteurs de risque de blessures osseuses de contrainte.</div></div><div><div>Stress fractures are micro-traumatic pathologies of the musculoskeletal system affecting bone tissue that are frequently encountered in sports traumatology. Recently, it has been highlighted that not all stress bone injuries, a general term for micro-traumatic bone pathologies related to an activity representing an inability of a generally normal bone to support a repetitive load resulting in weakness and localized bone pain, are stress fractures. In this context, this article aims to present the new proposed terminology of stress bone injuries and the current recommendations regarding the diagnostic and therapeutic management of stress bone injuries. Stress fractures correspond to bone injuries due to stress with sclerosis or a fracture line visible on radiography. Bone stress injuries (BSIs) are focal failure of bone tissue due to repeated loading that results in localized pain and/or an increased risk of complete bone fracture due to generally tolerable loads. This terminology should now be used. Diagnosis is based on history an
{"title":"Blessures osseuses de contrainte (« bone stress injuries ») : actualité sur la terminologie et la prise en charge diagnostique et thérapeutique des « fractures de fatigue »","authors":"P. Edouard","doi":"10.1016/j.jts.2025.01.001","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2025.01.001","url":null,"abstract":"<div><div>Les fractures de fatigue sont des pathologies microtraumatiques de l’appareil locomoteur touchant le tissu osseux que l’on rencontre fréquemment en traumatologie du sport. Récemment, il a été souligné que toutes les blessures osseuses de contrainte, terme général traitant des pathologies osseuses microtraumatiques en lien avec une activité représentant une incapacité d’un os, généralement normal, à supporter une charge répétitive entraînant une faiblesse et des douleurs osseuses localisées, n’étaient pas toutes des fractures de fatigue. Dans ce contexte, cet article vise à présenter la nouvelle terminologie proposée des blessures osseuses de contrainte et l’actualité des recommandations concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique des blessures osseuses de contrainte. Les fractures de fatigue/stress (en anglais « stress fractures ») correspondent à des lésions osseuses dues aux contraintes/stress avec une sclérose ou une ligne de fracture visible à la radiographie. Les blessures osseuses de contrainte/stress (en anglais « bone stress injuries ») correspondent à une défaillance focale du tissu osseux due à une charge répétée qui entraîne une douleur localisée et/ou un risque augmenté de fracture osseuse complète due à des charges généralement tolérables. Cette terminologie devrait maintenant être utilisée. Le diagnostic est établi sur la base de l’interrogatoire et de l’examen physique, l’imagerie (IRM) étant utilisée pour confirmer et évaluer la blessure et guider la prise en charge. La prise en charge thérapeutique doit être globale prenant en compte l’ensemble des facteurs de risque physiques, psychiques et sociaux, et guidé par le site de localisation de la blessure, pour permettre un retour au sport doux et progressif en respectant la non-douleur, et en ayant pris en compte l’adaptation de la charge générale et les facteurs de risque de blessures osseuses de contrainte.</div></div><div><div>Stress fractures are micro-traumatic pathologies of the musculoskeletal system affecting bone tissue that are frequently encountered in sports traumatology. Recently, it has been highlighted that not all stress bone injuries, a general term for micro-traumatic bone pathologies related to an activity representing an inability of a generally normal bone to support a repetitive load resulting in weakness and localized bone pain, are stress fractures. In this context, this article aims to present the new proposed terminology of stress bone injuries and the current recommendations regarding the diagnostic and therapeutic management of stress bone injuries. Stress fractures correspond to bone injuries due to stress with sclerosis or a fracture line visible on radiography. Bone stress injuries (BSIs) are focal failure of bone tissue due to repeated loading that results in localized pain and/or an increased risk of complete bone fracture due to generally tolerable loads. This terminology should now be used. Diagnosis is based on history an","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 37-42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552454","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2025.02.001
Pascal Edouard
{"title":"2025 : toujours plus d’informations pour améliorer nos pratiques !","authors":"Pascal Edouard","doi":"10.1016/j.jts.2025.02.001","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2025.02.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 1-2"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552532","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.11.003
C. Maitre , A.-C. Dupont , F. Morin , A. Valevicius , A.-S. Muller , A. Van Niekerk , M. Dupuit , A. Willame , C. Tooth
{"title":"Activité physique en post-partum : synthèse ReFORM de la position de consensus du Comité International Olympique","authors":"C. Maitre , A.-C. Dupont , F. Morin , A. Valevicius , A.-S. Muller , A. Van Niekerk , M. Dupuit , A. Willame , C. Tooth","doi":"10.1016/j.jts.2024.11.003","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.11.003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 109-112"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552537","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.12.004
Pascal Edouard
{"title":"Comment je fais pour expliquer aux athlètes/patients la reprise progressive des activités sportives après une blessure ?","authors":"Pascal Edouard","doi":"10.1016/j.jts.2024.12.004","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.12.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 113-116"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552538","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.01.002
R. Mourtialon , B. de Geofroy , R. Rassat , A. Caubère , A. Ghabi , E. Soucany de Landevoisin
<div><h3>Introduction</h3><div>La stabilisation antérieure dynamique (DAS) est une technique chirurgicale méconnue dans le domaine sportif du fait de la nouveauté de cette technique, et des controverses liées à l’idée de stabiliser l’articulation scapulo-humérale par transfert du tendon du long biceps. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et le retour au sport chez les patients sportifs présentant une instabilité antérieure de l’épaule ayant bénéficié d’une DAS.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Il s’agissait d’une analyse rétrospective des données recueillies de manière prospective et multicentrique. Quinze patients ayant bénéficié d’une DAS pour une instabilité scapulo-humérale antérieure entre juin 2020 et juin 2022 ont été inclus dans cette étude. Les critères d’inclusion étaient la présence d’au moins une luxation scapulo-humérale antérieure vraie avec perte de substance osseuse glénoïdienne<!--> <!--><<!--> <!-->20 % et encoche humérale absente ou non engageante. L’évaluation fonctionnelle a été réalisée avec les scores de Constant et de Rowe, ainsi que les amplitudes articulaires au dernier recul. Le taux de récidive a également été analysé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À un an de recul, une amélioration significative du score de Constant de 29,3 points (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et du score de Rowe de 28,2 points (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) a été retrouvée comparativement à la période préopératoire. Aucune récidive d’instabilité n’a été rapportée. Trois complications ont été observées chez trois patients différents : une lésion du nerf supra-scapulaire résolutive, une tendinopathie chronique du biceps (><!--> <!-->6 mois) et une capsulite rétractile résolutive. Soixante-sept pour cent des patients ont repris leur activité sportive initiale.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Une amélioration des scores fonctionnels en postopératoire par rapport aux valeurs préopératoires a été retrouvée à la suite d’une stabilisation d’épaule par DAS sans épisode de récidive. Cette technique est une option possible dans les instabilités scapulo-humérales mais nécessite des études comparatives complémentaires pour préciser son indication réelle, comparativement à la réparation de Bankart et la butée coracoïdienne selon Latarjet.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Dynamic anterior stabilization (DAS) is a little-known surgical technique in sports, due to its novelty and the controversy surrounding the idea of stabilizing the scapulohumeral joint by transferring the long biceps tendon. The aim of this study was to assess functional results and return to sport in sports patients with anterior shoulder instability who had undergone DAS.</div></div><div><h3>Material and method</h3><div>This was a retrospective analysis of prospectively collected, multicenter data. Fifteen patients who underwent DAS for anterior scapulohumeral instability between June 2020 and June 20
{"title":"Résultats fonctionnels et retour au sport après stabilisation antérieure dynamique arthroscopique au long biceps dans l’instabilité scapulo-humérale antérieure","authors":"R. Mourtialon , B. de Geofroy , R. Rassat , A. Caubère , A. Ghabi , E. Soucany de Landevoisin","doi":"10.1016/j.jts.2024.01.002","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.01.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La stabilisation antérieure dynamique (DAS) est une technique chirurgicale méconnue dans le domaine sportif du fait de la nouveauté de cette technique, et des controverses liées à l’idée de stabiliser l’articulation scapulo-humérale par transfert du tendon du long biceps. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et le retour au sport chez les patients sportifs présentant une instabilité antérieure de l’épaule ayant bénéficié d’une DAS.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Il s’agissait d’une analyse rétrospective des données recueillies de manière prospective et multicentrique. Quinze patients ayant bénéficié d’une DAS pour une instabilité scapulo-humérale antérieure entre juin 2020 et juin 2022 ont été inclus dans cette étude. Les critères d’inclusion étaient la présence d’au moins une luxation scapulo-humérale antérieure vraie avec perte de substance osseuse glénoïdienne<!--> <!--><<!--> <!-->20 % et encoche humérale absente ou non engageante. L’évaluation fonctionnelle a été réalisée avec les scores de Constant et de Rowe, ainsi que les amplitudes articulaires au dernier recul. Le taux de récidive a également été analysé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À un an de recul, une amélioration significative du score de Constant de 29,3 points (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et du score de Rowe de 28,2 points (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) a été retrouvée comparativement à la période préopératoire. Aucune récidive d’instabilité n’a été rapportée. Trois complications ont été observées chez trois patients différents : une lésion du nerf supra-scapulaire résolutive, une tendinopathie chronique du biceps (><!--> <!-->6 mois) et une capsulite rétractile résolutive. Soixante-sept pour cent des patients ont repris leur activité sportive initiale.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Une amélioration des scores fonctionnels en postopératoire par rapport aux valeurs préopératoires a été retrouvée à la suite d’une stabilisation d’épaule par DAS sans épisode de récidive. Cette technique est une option possible dans les instabilités scapulo-humérales mais nécessite des études comparatives complémentaires pour préciser son indication réelle, comparativement à la réparation de Bankart et la butée coracoïdienne selon Latarjet.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Dynamic anterior stabilization (DAS) is a little-known surgical technique in sports, due to its novelty and the controversy surrounding the idea of stabilizing the scapulohumeral joint by transferring the long biceps tendon. The aim of this study was to assess functional results and return to sport in sports patients with anterior shoulder instability who had undergone DAS.</div></div><div><h3>Material and method</h3><div>This was a retrospective analysis of prospectively collected, multicenter data. Fifteen patients who underwent DAS for anterior scapulohumeral instability between June 2020 and June 20","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 71-78"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139966245","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.05.002
O.K. Muluem , A. Ateufack , L. Fonkoue , F. Mebouinz , R.J. Nyekel , I. Farikou , D. Handy Eoné
Introduction
L’objectif de ce travail était de rapporter les résultats de la butée osseuse à ciel ouvert selon Bristow-Latarjet dans un environnement où l’arthroscopie est peu développée.
Matériel et méthode
Nous avons réalisé une étude prospective sur trois années sur une série de 20 sportifs présentant une luxation récidivante de l’épaule et opérés par la technique de Bristow-Latarjet à ciel ouvert.
Résultats
Il y avait une prédominance masculine avec un sex-ratio de 4. La prise en charge de la luxation initiale était inadaptée dans 100 % des cas. Le délai moyen de prise en charge des formes récidivantes était de 54,8 mois. Le score ISIS était - supérieur à 6 dans 75 % des cas. La butée était affleurante et sous-équatoriale dans 85 % des cas. Nous avons recensé un seul cas d’infection du site opératoire, un cas de lyse de la butée avec démontage de vis associé. Les scores fonctionnels de Rowe et Constant qui étaient mauvais en préopératoire sont devenus bons à excellents après chirurgie. Nous n’avons enregistré aucune récidive après un recul de 3 ans. Au total, 95 % des patients ont été satisfaits de leur intervention avec un taux de reprise sportive de 80 %.
Conclusion
La technique de Bristow-Latarjet à ciel ouvert reste une méthode efficace de traitement des luxations récidivantes de l’épaule dans les pays en voie de développement où l’arthroscopie est peu développée.
Introduction
The aim of this study was to report on the results of open Bristow-Latarjet bone block surgery in an environment where arthroscopy is underdeveloped.
Material and method
We carried out a prospective study over three years on a series of 20 athletes with recurrent shoulder dislocation who underwent open Bristow-Latarjet surgery.
Results
The patients were predominantly male, with a sex-ratio of 4. Management of the initial dislocation was inadequate in 100% of cases. The mean time to management of recurrent forms was 54.8 months. The ISIS score was greater than 6 in 75% of cases. The bone block was flush and subequatorial in 85% of cases. There was only one case of surgical site infection, and one case of lysis of the bone block with associated disassembly. Rowe and Constant functional scores, which were poor preoperatively, became good to excellent after surgery. There were no recurrences after 3 years. Overall, 95% of patients were satisfied with their operation, with a sports recovery rate of 80%.
Conclusion
The open Bristow-Latarjet technique remains an effective method of treating recurrent shoulder dislocations in developing countries where arthroscopy is underdeveloped.
{"title":"Résultats du traitement des instabilités antérieures récidivantes de l’épaule par la technique de Bristow-Latarjet à ciel ouvert chez les sportifs camerounais","authors":"O.K. Muluem , A. Ateufack , L. Fonkoue , F. Mebouinz , R.J. Nyekel , I. Farikou , D. Handy Eoné","doi":"10.1016/j.jts.2024.05.002","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.05.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de ce travail était de rapporter les résultats de la butée osseuse à ciel ouvert selon Bristow-Latarjet dans un environnement où l’arthroscopie est peu développée.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Nous avons réalisé une étude prospective sur trois années sur une série de 20 sportifs présentant une luxation récidivante de l’épaule et opérés par la technique de Bristow-Latarjet à ciel ouvert.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Il y avait une prédominance masculine avec un sex-ratio de 4. La prise en charge de la luxation initiale était inadaptée dans 100 % des cas. Le délai moyen de prise en charge des formes récidivantes était de 54,8 mois. Le score ISIS était - supérieur à 6 dans 75 % des cas. La butée était affleurante et sous-équatoriale dans 85 % des cas. Nous avons recensé un seul cas d’infection du site opératoire, un cas de lyse de la butée avec démontage de vis associé. Les scores fonctionnels de Rowe et Constant qui étaient mauvais en préopératoire sont devenus bons à excellents après chirurgie. Nous n’avons enregistré aucune récidive après un recul de 3 ans. Au total, 95 % des patients ont été satisfaits de leur intervention avec un taux de reprise sportive de 80 %.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La technique de Bristow-Latarjet à ciel ouvert reste une méthode efficace de traitement des luxations récidivantes de l’épaule dans les pays en voie de développement où l’arthroscopie est peu développée.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The aim of this study was to report on the results of open Bristow-Latarjet bone block surgery in an environment where arthroscopy is underdeveloped.</div></div><div><h3>Material and method</h3><div>We carried out a prospective study over three years on a series of 20 athletes with recurrent shoulder dislocation who underwent open Bristow-Latarjet surgery.</div></div><div><h3>Results</h3><div>The patients were predominantly male, with a sex-ratio of 4. Management of the initial dislocation was inadequate in 100% of cases. The mean time to management of recurrent forms was 54.8 months. The ISIS score was greater than 6 in 75% of cases. The bone block was flush and subequatorial in 85% of cases. There was only one case of surgical site infection, and one case of lysis of the bone block with associated disassembly. Rowe and Constant functional scores, which were poor preoperatively, became good to excellent after surgery. There were no recurrences after 3 years. Overall, 95% of patients were satisfied with their operation, with a sports recovery rate of 80%.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>The open Bristow-Latarjet technique remains an effective method of treating recurrent shoulder dislocations in developing countries where arthroscopy is underdeveloped.</div></div>","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 79-83"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552535","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.09.002
C. Rumin , M. Coudurier , A. Courvoisier
La scoliose idiopathique est la déformation orthopédique la plus fréquente de l’enfant, affectant 1 à 6 % de la population générale, majoritairement les filles. Elle est source de souffrance psychologique sur son impact esthétique, de difficultés respiratoires et parfois elle est responsable de douleurs. Cependant, elle est peu explorée dans les services de médecine du sport en France. Après une revue narrative de la littérature sur la scoliose idiopathique, nous avons présenté dans cet article les principaux éléments retrouvés à l’épreuve d’effort en cas de scoliose idiopathique légère, modérée ou sévère. Dans un second temps, dans un objectif de dépister en préopératoire une éventuelle part de déconditionnement musculaire chez des enfants atteints de scoliose idiopathique sévère avec une indication d’arthrodèse, nous avons réalisé des épreuves d’effort chez 6 enfants dans le service. Ces épreuves d’effort retrouvaient effectivement un déconditionnement musculaire et des restrictions ventilatoires permettant d’argumenter l’intérêt de mettre en place, en amont d’une intervention chirurgicale, un programme de préhabilitation.
Background
Idiopathic scoliosis can cause impairment of the respiratory system and cessation of exercise. Traditional pulmonary function tests only examine patients under static conditions. The aim of our study was to investigate the exercise tolerance of children suffering from severe idiopathic scoliosis and propose exercise rehabilitation if needed before surgery.
Methods
Six patients with severe idiopathic scoliosis and formal indication for surgical correction were included from November 2022 to July 2023. These patients underwent full radiographic assessment of deformity, pulmonary function testing, and cardiopulmonary bicycle ergometer testing.
Results
Six female patients with a median age of 16.5 years (range, 11 to 22 years) and median coronal thoracic curvature of 62° (range, 45° to 80°) were included. Two-third of patients had a low breathing reserve at maximal exercise and high respiratory rate, and all of them had a low tidal volume. Half of the patients had significantly reduced exercise capacity. Pulmonary dysfunction and deconditionning were the major contributor to exercise intolerance. The litterature of the last few years is concordant with our results.
Conclusions
Idiopathic scoliosis is an orthopedic disorder that can lead to restrictive pulmonary dysfunction, which reduces the tidal volume and forces patients to accelerate respiratory rate during exercise. Prehabilitation interventions that include exercise, nutrition, and psychosocial components could therefore be applied before surgery to strengthen physiological reserve and enhance functional capacity.
{"title":"La scoliose idiopathique de l’enfant et ses répercussions à l’effort : revue narrative et série de cas cliniques","authors":"C. Rumin , M. Coudurier , A. Courvoisier","doi":"10.1016/j.jts.2024.09.002","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.09.002","url":null,"abstract":"<div><div>La scoliose idiopathique est la déformation orthopédique la plus fréquente de l’enfant, affectant 1 à 6 % de la population générale, majoritairement les filles. Elle est source de souffrance psychologique sur son impact esthétique, de difficultés respiratoires et parfois elle est responsable de douleurs. Cependant, elle est peu explorée dans les services de médecine du sport en France. Après une revue narrative de la littérature sur la scoliose idiopathique, nous avons présenté dans cet article les principaux éléments retrouvés à l’épreuve d’effort en cas de scoliose idiopathique légère, modérée ou sévère. Dans un second temps, dans un objectif de dépister en préopératoire une éventuelle part de déconditionnement musculaire chez des enfants atteints de scoliose idiopathique sévère avec une indication d’arthrodèse, nous avons réalisé des épreuves d’effort chez 6 enfants dans le service. Ces épreuves d’effort retrouvaient effectivement un déconditionnement musculaire et des restrictions ventilatoires permettant d’argumenter l’intérêt de mettre en place, en amont d’une intervention chirurgicale, un programme de préhabilitation.</div></div><div><h3>Background</h3><div>Idiopathic scoliosis can cause impairment of the respiratory system and cessation of exercise. Traditional pulmonary function tests only examine patients under static conditions. The aim of our study was to investigate the exercise tolerance of children suffering from severe idiopathic scoliosis and propose exercise rehabilitation if needed before surgery.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>Six patients with severe idiopathic scoliosis and formal indication for surgical correction were included from November 2022 to July 2023. These patients underwent full radiographic assessment of deformity, pulmonary function testing, and cardiopulmonary bicycle ergometer testing.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Six female patients with a median age of 16.5 years (range, 11 to 22 years) and median coronal thoracic curvature of 62° (range, 45° to 80°) were included. Two-third of patients had a low breathing reserve at maximal exercise and high respiratory rate, and all of them had a low tidal volume. Half of the patients had significantly reduced exercise capacity. Pulmonary dysfunction and deconditionning were the major contributor to exercise intolerance. The litterature of the last few years is concordant with our results.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Idiopathic scoliosis is an orthopedic disorder that can lead to restrictive pulmonary dysfunction, which reduces the tidal volume and forces patients to accelerate respiratory rate during exercise. Prehabilitation interventions that include exercise, nutrition, and psychosocial components could therefore be applied before surgery to strengthen physiological reserve and enhance functional capacity.</div></div>","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 28-36"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552548","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-01DOI: 10.1016/j.jts.2024.08.005
L. Regennass , L. Joseph , F. Craighero , C. Jadia , S. Lustig , E. Servien
<div><h3>Objectif</h3><div>Les déchirures méniscales sont considérées comme les blessures orthopédiques les plus courantes. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la fonction et prédisposer le genou à une arthrose précoce. Pendant de nombreuses années, l’arthroscopie a été considérée comme le « gold standard » en matière de prise en charge chirurgicale. Cependant, pour les déchirures méniscales chroniques, de nouvelles stratégies thérapeutiques non chirurgicales sont en cours de recherche. À travers cette étude, nous visons à évaluer l’efficacité de l’injection intraméniscale de plasma riche en plaquettes (PRP) sur les déchirures méniscales stables de grade II et III.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients ayant subi une injection intraméniscale guidée par échographie pour le traitement d’une pathologie méniscale dans notre centre, entre novembre 2017 et juin 2019, ont été pris en compte pour l’étude. Les patients de plus de 18 ans présentant des lésions méniscales isolées de grade II de Stoller ou de grade III stables ayant maintenu un suivi minimum de deux ans avec une évaluation clinique (score IKDC, échelle visuelle analogique [EVA] de la douleur, amplitudes articulaires) et paraclinique (IRM) ont été inclus.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trente-six patients étaient finalement éligibles pour l’étude. À 6 mois, le score IKDC moyen était de 71,5<!--> <!-->±<!--> <!-->16,8 [33 ; 97] contre 61,3<!--> <!-->±<!--> <!-->16,8 [31 ; 91] avant injection (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,012). L’EVA moyenne à 6 mois était de 1<!--> <!-->±<!--> <!-->1 [0 ; 5] alors qu’elle était de 6<!--> <!-->±<!--> <!-->1 [2 ; 8] avant injection de PRP (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La flexion du genou s’est améliorée de 135<!--> <!-->±<!--> <!-->7° [120 ; 145] avant injection vers 140<!--> <!-->±<!--> <!-->6° [125 ; 150] à 6 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0026). Ces observations sont restées stables jusqu’au suivi final. Les IRM ont montré une diminution du grade de la déchirure méniscale dans 5 % des cas et 65 % ont montré une cicatrisation méniscale au dernier recul.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude a montré que l’injection intraméniscale de PRP guidée par échographie pour les lésions méniscales dégénératives de grade II et III avait non seulement amélioré les scores fonctionnels des patients, notamment l’IKDC et les scores de douleur, mais avait également conduit à l’apparition d’une cicatrisation méniscale à l’IRM. Ces résultats semblent encore plus marqués pour les lésions de grade II. Nous pensons que cette technique peut être proposée en thérapeutique de première intention devant certaines lésions méniscales dégénératives, avant le traitement chirurgical par arthroscopie qui reste un dernier recours utile.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Niveau III (étude cas-témoins rétrospective).</div></div><div><h3>Objective</h3><div>Meniscal tears are considered the most common orthopedic injurie
{"title":"Injection intraméniscale guidée par échographie de plasma riche en plaquettes (PRP) chez des patients présentant une lésion méniscale chronique stable : amélioration des résultats fonctionnels et signes de cicatrisation en IRM avec un suivi minimum de 2 ans","authors":"L. Regennass , L. Joseph , F. Craighero , C. Jadia , S. Lustig , E. Servien","doi":"10.1016/j.jts.2024.08.005","DOIUrl":"10.1016/j.jts.2024.08.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les déchirures méniscales sont considérées comme les blessures orthopédiques les plus courantes. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la fonction et prédisposer le genou à une arthrose précoce. Pendant de nombreuses années, l’arthroscopie a été considérée comme le « gold standard » en matière de prise en charge chirurgicale. Cependant, pour les déchirures méniscales chroniques, de nouvelles stratégies thérapeutiques non chirurgicales sont en cours de recherche. À travers cette étude, nous visons à évaluer l’efficacité de l’injection intraméniscale de plasma riche en plaquettes (PRP) sur les déchirures méniscales stables de grade II et III.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients ayant subi une injection intraméniscale guidée par échographie pour le traitement d’une pathologie méniscale dans notre centre, entre novembre 2017 et juin 2019, ont été pris en compte pour l’étude. Les patients de plus de 18 ans présentant des lésions méniscales isolées de grade II de Stoller ou de grade III stables ayant maintenu un suivi minimum de deux ans avec une évaluation clinique (score IKDC, échelle visuelle analogique [EVA] de la douleur, amplitudes articulaires) et paraclinique (IRM) ont été inclus.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trente-six patients étaient finalement éligibles pour l’étude. À 6 mois, le score IKDC moyen était de 71,5<!--> <!-->±<!--> <!-->16,8 [33 ; 97] contre 61,3<!--> <!-->±<!--> <!-->16,8 [31 ; 91] avant injection (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,012). L’EVA moyenne à 6 mois était de 1<!--> <!-->±<!--> <!-->1 [0 ; 5] alors qu’elle était de 6<!--> <!-->±<!--> <!-->1 [2 ; 8] avant injection de PRP (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La flexion du genou s’est améliorée de 135<!--> <!-->±<!--> <!-->7° [120 ; 145] avant injection vers 140<!--> <!-->±<!--> <!-->6° [125 ; 150] à 6 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0026). Ces observations sont restées stables jusqu’au suivi final. Les IRM ont montré une diminution du grade de la déchirure méniscale dans 5 % des cas et 65 % ont montré une cicatrisation méniscale au dernier recul.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude a montré que l’injection intraméniscale de PRP guidée par échographie pour les lésions méniscales dégénératives de grade II et III avait non seulement amélioré les scores fonctionnels des patients, notamment l’IKDC et les scores de douleur, mais avait également conduit à l’apparition d’une cicatrisation méniscale à l’IRM. Ces résultats semblent encore plus marqués pour les lésions de grade II. Nous pensons que cette technique peut être proposée en thérapeutique de première intention devant certaines lésions méniscales dégénératives, avant le traitement chirurgical par arthroscopie qui reste un dernier recours utile.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Niveau III (étude cas-témoins rétrospective).</div></div><div><h3>Objective</h3><div>Meniscal tears are considered the most common orthopedic injurie","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"42 1","pages":"Pages 43-50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143552549","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}